Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 3 novembre 2022 à 14h30
Production d'énergies renouvelables — Après l'article 1er B

Agnès Pannier-Runacher :

J’ai entendu la diversité des avis qui se sont exprimés sur ces travées. Encore une fois, notre rôle est d’aider au développement des énergies renouvelables ; ne nous donnons pas toutes les raisons de ne pas en produire ! Nous tenons déjà compte des enjeux patrimoniaux, de biodiversité, de bien-être des citoyens.

Nous nous trouvons face à une injonction paradoxale.

Contrer la situation de dépendance énergétique dans laquelle nous nous trouvons est une priorité absolue. Il ne nous faut pas 2 % d’énergie en plus : nous dépendons à hauteur de 66 % de pays étrangers – ce n’est pas l’épaisseur du trait ! En doublant le nucléaire, nous resterions au-delà de 50 %. Cette situation nous pousse à agir en responsabilité.

Nous avons décidé collectivement d’adopter une attitude girondine, de redonner le pouvoir aux maires, qui sont sensibles aux enjeux de l’inscription à l’Unesco, puisqu’ils auront à bâtir leurs dossiers, aux lieux de mémoire, à la promotion de leur territoire.

Mon territoire recèle beaucoup de lieux de mémoire, comme Vimy ou Notre-Dame-de-Lorette. Depuis ces sites, on voit non seulement des éoliennes, mais aussi des terrils, dont nous pourrions aussi discuter de la beauté. Cette France-là a accepté que ses territoires et ses paysages soient modifiés pour créer et favoriser la richesse du pays. C’est de cela qu’il est question aujourd’hui.

Je me permets donc de dire, avec un peu de solennité, que nous devons être à la hauteur de la responsabilité qu’ont prise ceux qui nous ont précédés.

Je ne suis pas certaine qu’une centrale nucléaire soit éblouissante de beauté.

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