Intervention de Bernard Vera

Réunion du 21 juin 2011 à 14h30
Loi de finances rectificative pour 2011 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

Pour l’heure, elle est inscrite sur la voie d’une récession durable qui, dans tous les cas de figure, va sans doute conduire l’Europe vers de nouvelles difficultés.

Il serait temps que la BCE, avant d’exiger rigueur budgétaire et réduction des dépenses publiques à tous les pays de l’Euroland, permette, par la création monétaire, aux pays les plus en difficulté de se refinancer à moindre coût.

Imposer à la Grèce des taux d’intérêt abusifs et démanteler le patrimoine collectif des Grecs eux-mêmes ne saurait de toute manière recevoir notre assentiment.

Il est évident que la manière dont la situation grecque va être appréhendée sera suivie de très près par le Portugal, qui est le deuxième pays concerné immédiatement par la mise en œuvre d’un plan européen. À une réforme de la fiscalité parfaitement injuste et non financée, ce projet de collectif ajoute donc la validation d’une politique européenne qui ne règle rien et finit par opposer l’idée européenne aux Européens eux-mêmes !

Ma collègue Marie-France Beaufils ayant clairement indiqué que nous ne voulions pas de la première, je confirme que nous ne voulons pas plus de la seconde.

Il faut aider la Grèce, oui ! Mais, aider la Grèce, c’est marquer notre rejet des politiques d’austérité mises en œuvre partout en Europe. C’est se demander pourquoi le peuple de ce pays devrait accepter des sacrifices aussi insupportables pour que la BCE, le FMI et l’Union européenne consentent à lui prêter de l’argent.

Aider la Grèce, c’est rejeter, aujourd’hui pour les Grecs, demain pour les Portugais et peut-être les Français, les politiques régressives qui servent de base au « pacte de l’euro ».

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