Intervention de Ronan Dantec

Réunion du 4 novembre 2022 à 14h30
Production d'énergies renouvelables — Article 12

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

Il ne faut pas mentir aux Français. Premièrement, nous ne passerons pas le cap, en termes de production électrique, dans les dix ou quinze prochaines années, sans une production massive d’éolien offshore. Notre parc nucléaire est vieillissant, la dernière communication d’EDF montre que les rafistolages ne seront pas faits dans les temps : et nous n’en sommes qu’au rafistolage, non au grand carénage, lequel rendra le parc inopérant dans les dix prochaines années. Sans cet éolien offshore, il nous faudra acheter ailleurs notre électricité. Ce sont les chiffres de RTE et de l’Ademe qui le disent ! Nous le savons tous.

Deuxièmement, nous ne pouvons faire croire aux Français que nous disposons de technologies matures pour expédier des parcs très loin des côtes. Ce n’est pas vrai, techniquement et économiquement. Les derniers parcs danois, qui proposent des prix à 40 euros par mégawattheure, soit des prix inférieurs à ceux de l’Arenh, sont proches des côtes. Les coûts de raccordement sont un élément important du modèle économique.

Nous voulons rester une grande nation productrice d’électricité, et nous ne voulons pas que nos industries électro-intensives achètent leur électricité ailleurs, parce qu’elle sera moins chère : voyez l’éolien offshore anglais, écossais ou danois ; voyez le photovoltaïque venant du Sud, qui ne coûte, aujourd’hui, que 30 euros par mégawattheure, alors que l’énergie produite par nos EPR coûte 120 euros par mégawattheure.

Daniel Gremillet a été le premier à parler de 50 gigawatts de production d’éolien offshore, dans le débat sur la loi Climat et résilience. Le consensus est possible, nous savons que ces 50 gigawatts sont nécessaires à l’avenir de la France.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion