Séance en hémicycle du 4 novembre 2022 à 14h30

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

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La séance

Source

La séance, suspendue à treize heures cinq, est reprise à quatorze heures trente-cinq, sous la présidence de M. Alain Richard.

Photo de Alain Richard

La séance est reprise.

Nous poursuivons la discussion du projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.

Dans la discussion des articles, nous en sommes parvenus à l’amendement tendant à insérer un article additionnel après l’article 11 quinquies.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 357 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Dantec, Salmon, Benarroche, Breuiller, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 11 quinquies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code du patrimoine est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa de l’article L. 621-9, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Toute action ou opération de restauration, de réparation ou de modification doit faire l’objet d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables de l’immeuble classé au titre des monuments historiques, en particulier sur l’opportunité de la création ou du raccordement à un réseau de chaleur ou de froid ayant recours aux énergies renouvelables et de récupération. » ;

2° L’article L. 632-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Toute action ou opération de restauration, de réparation ou de modification doit faire l’objet d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables dans le périmètre du site patrimonial remarquable, en particulier sur l’opportunité de la création ou du raccordement à un réseau de chaleur ou de froid ayant recours aux énergies renouvelables et de récupération. »

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Afin d’encourager le développement des énergies renouvelables, y compris sur les bâtiments situés dans des espaces protégés, le présent amendement vise à rendre obligatoire une étude de faisabilité sur ce potentiel lorsqu’un tel espace subit une opération de restauration, de réparation ou de modification.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Avis défavorable, pour les raisons que j’ai indiquées ce matin.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

La première phrase du troisième alinéa de l’article L. 315-1 du code de l’énergie est complétée par les mots : « ainsi que la gestion ou la vente de la production d’électricité qui excède la consommation associée à l’opération d’autoconsommation, qu’elle soit cédée à titre gratuit au gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité au titre de l’article L. 315-5 ou qu’elle bénéficie du soutien prévu à l’article L. 314-1 ». –

Adopté.

I. – A. – Après l’article 39 decies C du code général des impôts, il est inséré un article 39 decies CA ainsi rédigé :

« Art. 39 decies CA – I. – Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu selon un régime réel d’imposition peuvent déduire de leur résultat imposable une somme égale à 30 % de la valeur d’origine, hors frais financiers, des procédés de production d’énergies renouvelables sur la structure des bâtiments ou sur des ombrières surplombant les aires de stationnement, que ces entreprises acquièrent à compter du 1er janvier 2023 et jusqu’au 1er janvier 2028.

« II. – La déduction est répartie linéairement à compter de la mise en service des biens sur leur durée normale d’utilisation. En cas de cession ou de remplacement du bien avant le terme de cette période, elle n’est acquise à l’entreprise qu’à hauteur des montants déjà déduits du résultat à la date de la cession ou du remplacement, qui sont calculés prorata temporis.

« III. – L’entreprise qui prend en location un bien neuf mentionné au I du présent article dans les conditions prévues au 1 de l’article L. 313-7 du code monétaire et financier en application d’un contrat de crédit-bail ou dans le cadre d’un contrat de location avec option d’achat, conclu à compter du 1er janvier 2023 et jusqu’au 1er janvier 2028, peut déduire une somme égale à 30 % s’il s’agit d’un bien mentionné au I du présent article, de la valeur d’origine du bien, hors frais financiers, au moment de la signature du contrat. Cette déduction est répartie prorata temporis sur la durée normale d’utilisation du bien à compter de l’entrée en location.

« Si l’entreprise crédit-preneuse ou locataire acquiert le bien et en remplit les conditions, elle peut continuer à appliquer la déduction. En cas de cession ou de cessation du contrat de crédit-bail ou de location avec option d’achat ou de cession du bien, la déduction n’est acquise à l’entreprise qu’à hauteur des montants déjà déduits du résultat à la date de la cession ou de la cessation, qui sont calculés prorata temporis.

« L’entreprise qui donne le bien en crédit-bail ou en location avec option d’achat peut pratiquer la déduction mentionnée au même I, sous réserve du respect des conditions suivantes :

« 1° Le locataire ou le crédit-preneur renonce à cette même déduction ;

« 2° 80 % au moins de l’avantage en impôt procuré par la déduction pratiquée en application du présent article est rétrocédé à l’entreprise locataire ou crédit-preneuse sous forme de diminution de loyers. »

B. – Le présent I entre en vigueur à une date fixée par décret qui ne peut être postérieure de plus de trois mois à la date de réception par le Gouvernement de la réponse de la Commission européenne permettant de considérer ce dispositif législatif comme conforme au droit de l’Union européenne en matière d’aides d’État.

C. – Les pertes de recettes résultant pour l’État du I sont compensées, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

II. – À l’avant-dernier alinéa de l’article L. 221-7 du code de l’énergie, après le mot : « chaleur », sont insérés les mots : « ou d’électricité ».

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 436 est présenté par Mme Varaillas, MM. Lahellec et Gay, Mme Lienemann et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

L’amendement n° 644 est présenté par le Gouvernement.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Gérard Lahellec, pour présenter l’amendement n° 436.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme la ministre, pour présenter l’amendement n° 644.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Cet amendement tend à supprimer l’article 11 septies, lequel prévoit des avantages fiscaux pour les entreprises qui se dotent d’appareils de production d’énergies renouvelables sur toiture.

Ce mode de production, via des panneaux photovoltaïques ou solaires thermiques, est déjà aidé par des tarifs d’achat spécifiques, comme c’est le cas pour l’électricité.

Par ailleurs, l’article 11 septies dispose également que les certificats d’économies d’énergie (C2E) financent l’installation de systèmes de production d’électricité renouvelable en remplacement d’une production électrique non renouvelable.

Or les C2E, régis par les législations européenne et nationale, certifient des économies d’énergie, et non des substitutions énergétiques. Cette mesure est donc incompatible avec les législations susmentionnées, alors que des modes de financement adaptés existent déjà pour ces installations.

Je vous invite donc à adopter ces amendements, qui tendent à garantir des financements réguliers et compatibles avec le droit en vigueur.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Nous avons renforcé les obligations de couverture des bâtiments existants et nouveaux ; il nous paraît important, en contrepartie, d’accompagner les investissements.

Certes, des aides sont déjà en place, mais le suramortissement est une opération intéressante pour accélérer le développement des énergies renouvelables.

S’agissant des C2E, les règlements sont faits pour évoluer et je forme le vœu que les mesures que nous avons intégrées à ce texte conduisent à leur modification dans un avenir proche.

L’avis est donc défavorable.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, l’article 11 septies est supprimé.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 280, présenté par MM. Gontard, Dantec, Salmon, Fernique, Labbé, Benarroche, Breuiller et Dossus, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 11 septies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Au 3° de l’article L. 312-87 du code des impositions sur les biens et services les mots : « pour les besoins des activités de la personne qui l’a produite » sont remplacés par les mots : « dans le cadre d’une opération d’autoconsommation définie aux articles L. 315-1 et L. 315-2 du code de l’énergie ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Daniel Salmon.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Le tarif particulier de l’accise sur l’électricité doit pouvoir s’appliquer de façon identique à toutes les opérations d’autoconsommation définies dans le code de l’énergie, et pas uniquement à l’autoconsommation individuelle.

Cet amendement, proposé par l’association Hespul, vise donc à développer ce mode de consommation.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

La commission soutient l’autoconsommation et tout ce qui peut l’encourager : avis favorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Les autoconsommateurs individuels sont exonérés d’accise sur l’électricité sur la fraction qu’ils autoconsomment, car ce courant ne transite pas sur le réseau public. Tel n’est pas le cas en ce qui concerne l’autoconsommation collective, laquelle doit donc prendre sa part de la rémunération dudit réseau.

Avis défavorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 11 septies.

L’amendement n° 77 rectifié bis, présenté par Mmes Préville et Jasmin et M. Pla, est ainsi libellé :

Après l’article 11 septies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 35 ter du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le mot : « vendent », sont insérés les mots : «, dans le cadre d’une opération d’autoconsommation définie aux articles L. 315-1 et L. 315-2 du code de l’énergie, » ;

2° Le chiffre : « 3 » est remplacé par le chiffre : « 9 ».

II. – Le I entre en vigueur le 1er janvier 2023.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Le seuil de 3 kilowatts-crête a été créé en 2008, à une époque où la recette annuelle générée par une installation de cette puissance était de l’ordre de 1 800 euros pour un niveau d’ensoleillement correspondant à la moyenne nationale.

Or, compte tenu de la baisse des tarifs d’obligation d’achat enregistrée depuis cette époque, une installation équivalente donne lieu, en 2022, à une recette de seulement 600 euros.

Cet amendement vise à porter le plafond d’exonération, uniquement pour les installations mises en service à partir du 1er janvier 2023, à 9 kilowatts-crête, soit un niveau correspondant à un seuil figurant dans les arrêtés tarifaires.

Une telle évolution est de nature à augmenter sensiblement, mais à coût maîtrisé, la quantité d’électricité produite par les particuliers.

En outre, elle conduira à optimiser à la fois les surfaces mobilisables en toiture des maisons individuelles et les capacités d’accueil du réseau public de distribution, sans travaux de renforcement.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Relever de 3 à 9 kilowatts-crête le seuil permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu sur les ventes d’électricité produite à partir d’installations photovoltaïques dans le cadre d’une opération d’autoconsommation tendrait à y inclure des entreprises, compte tenu de la surface nécessaire, ce qui n’est pas l’objet de ce dispositif.

L’adoption de cet amendement conduirait de facto à quasiment supprimer l’exonération actuelle, car celle-ci ne pourrait s’appliquer qu’aux revenus générés par l’électricité vendue dans le cadre d’une opération d’autoconsommation, qui est limitée, comme vous venez de le souligner. Cela complexifierait beaucoup la situation de nombreux petits producteurs.

Au sujet de l’autoconsommation, j’ajoute que des décisions ont été prises récemment. Validées par le Conseil supérieur de l’énergie, elles ont donné lieu, dès septembre, à des textes réglementaires qui permettent, notamment, de préfinancer les investissements d’autoconsommation. Auparavant, la somme était répartie sur cinq années ; à présent, on verse 80 % du montant dès la première année d’investissement.

En outre, nous avons également favorisé l’autoconsommation collective, qui était le parent pauvre de l’autoconsommation.

Nous menons donc bien une action en faveur de celle-ci, ce qui est de nature à satisfaire à votre objectif, madame la sénatrice.

L’avis est défavorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 11 septies.

L’amendement n° 186 rectifié bis, présenté par Mmes Loisier et Morin-Desailly, MM. Henno et Bonneau, Mme Sollogoub, MM. Hingray et Delcros, Mme Jacquemet, M. Bonnecarrère, Mme N. Delattre, MM. Somon, Kern et de Nicolaÿ, Mme Billon, MM. C. Vial, Chasseing et Canévet, Mme Férat, M. Le Nay et Mme Saint-Pé, est ainsi libellé :

Après l’article 11 septies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 1° du 2 du I de l’article 244 quater U du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …) Travaux d’installation d’équipements utilisant l’énergie radiative du soleil moyennant des technologies photovoltaïques dans le cadre prévu à l’article L. 315-1 du code de l’énergie ; ».

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Annick Billon.

Debut de section - PermalienPhoto de Annick Billon

Cet amendement a été déposé par notre collègue Anne-Catherine Loisier.

En l’état, le texte traite essentiellement des grosses installations photovoltaïques. Si leur potentiel est en effet très important, il semble utile de considérer également les enjeux relatifs à l’autoconsommation individuelle.

La programmation pluriannuelle de l’énergie indique que l’autoconsommation est une pratique destinée « à se développer et à prendre une place de plus en plus prégnante dans le mix électrique » dans les années à venir.

Elle offre aux ménages les plus modestes la possibilité de devenir acteurs de leur propre production et consommation d’énergie, tout en réduisant leurs dépenses en la matière.

Pour autant, les aides existantes pour accompagner l’installation de panneaux photovoltaïques en vue d’une opération d’autoconsommation sont complexes à mobiliser et ne couvrent pas la totalité des investissements nécessaires.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), mis à disposition des particuliers qui se lancent dans des travaux de rénovation énergétique, permet d’obtenir un prêt allant de 7 000 euros à 30 000 euros ; cet amendement vise à l’ouvrir aux travaux d’installation de panneaux solaires permettant l’autoconsommation.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

La commission est favorable à l’autoconsommation, donc à cet amendement.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Comme je vous l’ai indiqué, nous avons privilégié d’autres mesures pour soutenir l’autoconsommation.

Ainsi, un arrêté tarifaire fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par des installations photovoltaïques sur bâtiment de puissance inférieure à 500 kilowatts ; il existe également une prime à l’investissement et un appel d’offres pour les installations photovoltaïques en autoconsommation d’une puissance supérieure.

Toute aide supplémentaire devrait conduire à une déduction du même montant sur les dispositifs susmentionnés, vous le savez. L’effet global serait ainsi neutre pour le client, tout en créant une complexité administrative supplémentaire.

Enfin, nous venons de prendre des décisions pour favoriser l’autoconsommation individuelle et collective.

Nous demandons donc le retrait de cet amendement ; à défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Dantec

Je soutiens cet amendement.

Madame la ministre, vous avez relevé un point essentiel : nous devons économiser l’argent de l’État.

Dans certains domaines, les subventions ne sont plus utiles, il faut privilégier l’accès à des prêts remboursés par le tarif d’achat. Or nous rencontrons des difficultés en la matière. Par exemple, les ménages de classe moyenne qui souhaitent installer des panneaux photovoltaïques après avoir acheté une maison ont déjà un taux d’endettement de 30 % ou de 35 % et ne sont plus éligibles à l’emprunt, alors même que ces prêts sont soutenus par un modèle économique efficace.

Les subventions ne sont pas nécessaires : lorsqu’on a peu de liquidités, elles ne fonctionnent pas.

Cet amendement tend donc à changer de stratégie financière : nous n’avons pas besoin de subventions, mais de prêts remboursés grâce à un modèle économique robuste. L’éco-PTZ est au cœur de ce dispositif. Nous devons donc faciliter l’accès à ce type de prêts, ce qui emportera des économies de subventions pour l’État.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Annick Billon, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Annick Billon

Je remercie le rapporteur de son avis, mais cet amendement ayant pour objectif de rendre les EnR accessibles à toutes les bourses, je ne comprends pas l’avis défavorable qui nous est opposé par le Gouvernement.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 11 septies.

I. – Le code de l’urbanisme est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa de l’article L. 111-16 est ainsi modifié :

a) La première phrase est complétée par les mots : « ou que la production d’énergie renouvelable excède les besoins de la consommation domestique des occupants de l’immeuble ou de la partie d’immeuble concernée » ;

b) Est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « Concernant l’installation de dispositifs favorisant la production d’énergie renouvelable, ces prescriptions ne peuvent pas présenter de difficultés techniques insurmontables et conduire à une augmentation du coût total du projet. » ;

2° Après le mot « environnementale », la fin de la première phrase du 3° de l’article L. 151-28 est ainsi rédigée : « ou qui intègrent des procédés de production d’énergies renouvelables. »

II. – L’article L. 172-1 du code de la construction et de l’habitation est complété par un 3° ainsi rédigé :

« 3° En matière de caractéristiques techniques garantissant l’intégration de procédés de production d’énergies renouvelables sur la structure du bâtiment. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 598, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Le présent amendement vise à supprimer l’article 11 octies inséré par la commission, car celui-ci supprime la possibilité laissée au pouvoir réglementaire de déterminer si le bénéfice de l’article L. 111–16 du code de l’urbanisme est limité ou non à l’autoconsommation.

Si une réflexion doit pouvoir être engagée sur cette limitation, il convient de l’expertiser et de l’encadrer afin d’éviter le développement de constructions alibis dont le seul objet serait en réalité la production d’énergie.

Cet article limite en outre considérablement la capacité des collectivités à encadrer la délivrance des autorisations d’urbanisme pour un projet incluant un dispositif de production d’énergie renouvelable en imposant que ces prescriptions ne conduisent pas à un renchérissement du coût du projet.

Or des exigences parfaitement justifiées pour garantir la bonne intégration architecturale ou paysagère emportent le plus souvent un surcoût, même modéré. Nous avons beaucoup discuté de la préservation du patrimoine, des secteurs sensibles ou des villages de caractère.

Un tel mécanisme, sous prétexte de faciliter le développement des EnR sur les constructions, est donc susceptible d’aboutir à l’effet inverse en diminuant l’acceptabilité de projets en comportant.

Pour cette raison fondamentale, je propose la suppression de l’article 11 octies.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Supprimer cet article reviendrait à remettre en cause ce dont nous sommes convenus au sein de la commission ; l’avis est donc évidemment défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 416 rectifié, présenté par Mmes Préville et Jasmin et M. Pla, est ainsi libellé :

Alinéa 7

Rédiger ainsi cet alinéa :

« 3° En matière de caractéristiques techniques garantissant la possibilité, immédiate ou future, de l’intégration de procédés de production d’énergies renouvelables à la structure du bâtiment, ainsi que leur raccordement sans travaux supplémentaires au réseau électrique intérieur. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L’article 11 octies instaure l’obligation pour les nouveaux bâtiments d’être conçus pour pouvoir accueillir un système de production d’énergie renouvelable. Cette mesure constitue une excellente et importante avancée, mais, pour s’assurer qu’elle soit réellement opérationnelle, il convient de préciser certains éléments.

D’une part, l’intégration proprement dite d’un tel système peut être immédiate ou future : le bâtiment doit être « solarisable » – solar-ready.

D’autre part, le réseau électrique intérieur de l’édifice concerné doit être dimensionné en conséquence, au niveau du tableau électrique pour une maison individuelle ou du dernier étage d’une colonne montante, dans le cas d’un immeuble collectif à plusieurs étages.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 271, présenté par MM. Gontard, Dantec, Salmon, Fernique, Labbé, Benarroche, Breuiller et Dossus, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 7

Compléter cet alinéa par les mots :

, devant figurer au permis de construire

La parole est à M. Guillaume Gontard.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Cet amendement vient préciser l’excellente disposition de cet article inséré par la commission en indiquant que les caractéristiques techniques garantissant l’intégration de procédés de production d’énergies renouvelables doivent figurer au permis de construire.

Cette obligation technique nous paraît intéressante, mais il serait pertinent de l’imposer dès le permis, en toiture ou ailleurs. Ainsi, les installations pourront être mises en place après la construction.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Ces deux amendements nous semblent satisfaits par le texte de la commission. Rendre les bâtiments neufs « solarisables » permettra l’intégration immédiate ou future de dispositifs de production d’énergies renouvelables.

Par ailleurs, le raccordement sans travaux supplémentaires fait partie des éléments qui permettent de qualifier un bâtiment neuf de « solarisable ».

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Le Gouvernement est défavorable à l’ensemble de cet article, donc aux amendements qui tendent à le compléter.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Je retire mon amendement, monsieur le président !

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 11 octies est adopté.

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif aux synergies qui pourraient exister entre le désamiantage des bâtiments et le développement du solaire photovoltaïque sur toiture. Ce rapport évaluera la possibilité d’un grand plan de désamiantage des toitures de bâtiments, notamment agricoles, pour installer des panneaux photovoltaïques sur le toit des bâtiments.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 486 rectifié bis, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mmes Pluchet et Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Seconde phrase

Compléter cette phrase par les mots :

dans des conditions économiquement acceptables et compatibles avec la structure des bâtiments

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement vise à prendre en compte les conditions économiques, mais aussi structurelles, dans l’étude relative aux synergies entre le changement des toitures amiantées et l’installation de panneaux photovoltaïques.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cette précision est importante. Ces toitures présentant un potentiel de plusieurs centaines de milliers de mètres carrés, ce rapport est donc important pour étudier la faisabilité de ces opérations au regard des nécessités de désamiantage.

Avis favorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Le Gouvernement est défavorable à l’article, donc à cet amendement de précision.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 273, présenté par MM. Gontard, Dantec, Salmon, Fernique, Labbé, Benarroche, Breuiller et Dossus, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Compléter cet article par une phrase ainsi rédigée :

Dans cette perspective, ce rapport envisagera également les modalités de recensement, par la puissance publique, de toutes les toitures amiantées de plus 250 mètres carrés.

La parole est à M. Guillaume Gontard.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

À la suite du précédent, cet amendement vise à ajouter à ce rapport un recensement par la puissance publique des toitures amiantées de plus de 250 mètres carrés.

Ces toitures sont souvent agricoles, mais elles concernent également certaines industries. La présence d’amiante emporte des conséquences environnementales importantes, notamment dans l’eau, en raison de l’érosion. Le désamiantage de ces toitures n’est pas obligatoire aujourd’hui, mais il faut avancer dans sa réalisation. Le photovoltaïque apporte une plus-value à cette démarche et ce rapport doit donc être l’occasion d’en savoir plus à ce sujet.

Nous proposons d’y ajouter ce recensement, car il serait bénéfique de disposer de ces informations à l’échelle communale, mais aussi à celle des syndicats d’énergie, afin, ensuite, de prévoir le remplacement des toitures concernées par d’autres, supportant des panneaux photovoltaïques.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Nous partageons l’esprit de cet amendement, mais l’avis est défavorable, car une telle démarche nous semble complexe à mettre en œuvre.

Nous ne disposons pas aujourd’hui des moyens techniques de mener à bien ce recensement. Il faudrait y parvenir à terme, mais il me semble difficile de l’imposer dans ce rapport.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Certes, c’est compliqué, mais le rapport a vocation à balayer l’ensemble du sujet et à orienter les réflexions. Nous devons avancer sur la question des toitures amiantées et le lien avec le photovoltaïque est important à cet égard.

Après une épreuve à main levée déclarée douteuse par le bureau, le Sénat, par assis et levé, n ’ adopte pas l ’ amendement.

L ’ article 11 nonies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 488 rectifié bis, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mmes Pluchet et Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, M. Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Après l’article 11 nonies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À titre expérimental et pour une durée de trois ans, l’État favorise le désamiantage des toits des bâtiments agricoles en vue de remplacer les toitures concernées par des panneaux photovoltaïques.

Il veille à ce que les travaux nécessaires à ce remplacement puissent être réalisés dans des conditions économiquement acceptables et qu’ils ne présentent pas de difficulté technique insurmontable.

Le ministre de l’agriculture assure le pilotage, le suivi et l’évaluation de l’expérimentation mentionnée au premier alinéa du présent article.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement vise à amorcer une phase concrète.

Dans un souci de protection des surfaces agricoles, et compte tenu de la consommation d’électricité de l’agriculture, l’idée est de faire d’une opération de remplacement des plaques amiantées sur les bâtiments agricoles par des panneaux photovoltaïques trois coups : prévenir un risque sanitaire, améliorer la performance énergétique du bâti agricole et produire de l’électricité.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Nous avons précédemment adopté un amendement portant sur la même thématique ; je comprends donc la position de l’auteur de celui-ci.

Je note toutefois que le dispositif proposé est peu normatif, puisqu’il est simplement précisé que « l’État favorise le désamiantage des toits des bâtiments agricoles », sans indiquer comment ni avec quels financements.

J’émets donc un avis défavorable, car j’estime que le rapport demandé au Gouvernement permettra d’intégrer ces éléments.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Il n’existe pas aujourd’hui de barrière législative ou réglementaire au désamiantage des toits de bâtiments agricoles ou à l’installation de panneaux photovoltaïques.

Dans ce contexte, on ne voit pas très bien où nous mènerait une telle expérimentation, si ce n’est à justifier un soutien financier public.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Sophie Primas, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Primas

Madame la ministre, vous avez tout dit : cette expérimentation servira en effet à justifier des financements publics, et il faut qu’elle soit menée pour des raisons liées à la santé publique ainsi qu’au développement des EnR.

Cher rapporteur Mandelli, je vous prie de m’excuser, mais pour une fois, je ne suivrai pas l’avis de la commission sur cet amendement volontariste de M. Gremillet, car j’estime que la navette sera l’occasion de trouver les voies et moyens pour rendre la disposition proposée plus opérationnelle et plus opposable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 11 nonies.

L’amendement n° 269 rectifié, présenté par MM. Gontard, Dantec, Salmon, Fernique, Labbé, Benarroche, Breuiller et Dossus, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 11 nonies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La section 4 du chapitre VIII du titre II du livre II du code de l’environnement est complétée par un article L. 228-4-… ainsi rédigé :

« Art. L. 228 -4 -…. – La commande publique tient nécessairement compte, lors de l’achat de dispositifs de production d’énergie solaire, de leur empreinte carbone et environnementale tout au long de leur processus de fabrication, de leur utilisation, ainsi que de leur valorisation après leur fin de vie. »

La parole est à M. Guillaume Gontard.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Un amendement identique à celui-ci a été voté par le Sénat dans le cadre de la loi du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi Climat et résilience.

Il vise à intégrer l’empreinte carbone et environnementale des dispositifs de production d’énergie solaire, depuis le processus de fabrication jusqu’à la valorisation après leur fin de vie en passant par l’utilisation, parmi les critères encadrant la commande publique.

Je sais qu’il est déjà possible de tenir compte de ces critères dans les appels d’offres, mais il me paraît important d’inscrire cette obligation dans la loi.

Je ne reviendrai pas sur les discussions que nous avons eues précédemment sur la mise en place d’une filière photovoltaïque à l’échelle de notre pays et à l’échelle européenne. Si nous voulons qu’une telle filière se mette en place, il convient d’orienter l’achat public en prenant en compte le cycle de vie entier des produits que l’on fabrique, notamment leur impact carbone, environnemental et social.

Comme je l’indiquais tout à l’heure, si EDF n’a pas acheté les 26 000 panneaux solaires qu’elle a installés à sa filiale Photowatt, c’est justement parce qu’elle n’a pas intégré ces critères – ou insuffisamment – dans sa commande publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Dans le cadre de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi Agec, comme dans celui de la loi Climat et résilience, j’avais déposé des amendements visant à renforcer la prise en compte des critères environnementaux dans la commande publique et même, dans certains cas, à leur accorder la priorité. Ces nouvelles dispositions pourront naturellement bénéficier à l’achat de panneaux photovoltaïques. Il ne me semble pas nécessaire d’aller au-delà, et cet amendement me semble donc satisfait par le droit en vigueur.

Par ailleurs, ce qui est vrai pour les panneaux photovoltaïques l’est aussi pour les véhicules. Je préférerais que la commande publique soit orientée, si possible à 100 %, vers des produits fabriqués en France, mais j’estime, encore une fois, que le droit actuel permet d’aller assez loin.

J’émets un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Nous nous sommes efforcés ces dernières années de reconstruire un code de la commande publique plus simple, plus accessible, notamment pour les PME, et qui prenne mieux en compte l’empreinte environnementale et sociale de notre commande publique. Celle-ci est en effet un outil stratégique dans notre politique économique. C’est pourquoi je ne vois pas comment on pourrait s’opposer à la disposition proposée, même s’il convient d’étudier le détail de la rédaction afin de ne pas interférer avec des dispositions contenues dans d’autres codes.

Vous avez raison, monsieur le rapporteur, la loi Climat et résilience a permis de faire un pas dans ce sens, mais, de mémoire, je crois qu’elle laisse cinq ans pour introduire des clauses environnementales systématiques.

En ce qui concerne les panneaux photovoltaïques, nous disposons d’un jeu d’hypothèses permettant d’apprécier les critères qui peuvent être appliqués. Il convient que ces derniers soient les plus objectivables possible pour protéger l’acheteur, et dans ce cadre, l’expertise d’agences comme l’Ademe sera utile.

En tout état de cause, en matière de photovoltaïque, nous disposons d’un niveau de maturité qui n’est pas forcément acquis dans d’autres champs de la commande publique.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Je sais que M. le rapporteur est attaché à cette question, et, comme lui, je souhaiterais que ces critères soient pris en compte pour l’ensemble des marchés publics. Nous avons toutefois l’opportunité de les faire appliquer aux marchés publics de panneaux photovoltaïques. J’estime qu’il s’agit d’un levier intéressant.

Si nous développons cette source d’énergie, mais que nous achetons tous les équipements en Chine, cela risque de poser des difficultés d’acceptation sur nos territoires.

Je suis tout à fait disposé à retravailler la rédaction que je propose, mais j’estime qu’il convient d’envoyer un signal fort à la filière photovoltaïque.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Nous soutiendrons cet amendement, car Mme la ministre a raison : la commande publique est importante pour le développement et la structuration de la filière.

Permettez-moi de pointer une contradiction chez nos collègues de droite – je le fais avec amitié, monsieur le président Karoutchi – : on ne peut pas déplorer que le marché chinois profite du développement des EnR dans notre pays et s’opposer à cet amendement !

Monsieur le rapporteur, j’ai du mal à comprendre pourquoi vous êtes défavorable à celui-ci. On ne peut pas tenir le discours que vous avez tenu tout à l’heure et refuser d’équilibrer les choses en soutenant la production française et son renouveau, que le plan France 2030 s’efforce d’encourager.

Nous estimons que la filière industrielle et les savoir-faire sont insuffisamment pris en compte dans ce texte. Il s’agit même d’un gros manque. C’est pourquoi j’espère que nous serons nombreux à voter cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Franck Montaugé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

Le groupe socialiste votera cet amendement.

Que la position du rapporteur se révèle juste, à savoir que l’amendement est satisfait par la législation existante, ou que celle du Gouvernement le soit, je m’interroge sur les outils dont disposent les acheteurs pour intégrer les analyses en cycle de vie des produits. C’est un sujet « pratico-pratique », mais je pense que nous sommes dépourvus en la matière.

Madame la ministre, vous avez effleuré le sujet dans votre intervention. Comment comptez-vous développer les outils basiques qui permettront aux acheteurs d’intégrer dans leurs critères d’achat les analyses en cycle de vie des produits qui font l’objet de marchés publics ?

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

J’entends bien les arguments qui ont été développés et je les partage. En tant qu’élu local, il m’est arrivé d’avoir des remarques de la Cour des comptes parce que je « favorisais » des productions locales, contrevenant ainsi au code de la commande publique.

Vous avez raison, madame la ministre, il faut des marqueurs et des symboles. Bien que le présent amendement soit en grande partie satisfait, si les membres de la commission en sont d’accord, je propose de revenir sur l’avis défavorable que j’ai émis pour émettre un avis favorable.

J’aurais pu toutefois ajouter une condition : que la disposition proposée concerne, non pas seulement les panneaux photovoltaïques, mais tous les dispositifs destinés à produire des énergies renouvelables.

M. Franck Montaugé approuve.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Nous avons des fabricants français. Je connais notamment un leader national dans son secteur, établi en Vendée. Je serais très heureux que nous puissions favoriser des produits fabriqués dans nos départements dans le cadre de la commande publique.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Il s’agit de favoriser, non pas la production française, mais des produits qui respectent des critères environnementaux !

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Tout à fait, en tenant compte du cycle de vie des produits.

En tout état de cause, nous pouvons nous en tenir au photovoltaïque, mais il me semble opportun d’élargir notre réflexion.

M. Louis-Jean de Nicolaÿ et Mme Sophie Primas applaudissent.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Je souhaite remercier notre rapporteur, car, par ses propos, il prolonge le travail du Sénat.

Je me félicite également des propos que vous avez tenus, madame la ministre, car j’ai encore en mémoire les débats que nous avons eus sur le projet de loi Climat et résilience, dont j’étais l’un des rapporteurs pour avis, pour obtenir la prise en compte du bilan carbone.

Je rejoins notre rapporteur : la prise en compte de celui-ci ne doit pas s’arrêter au photovoltaïque. Tel était d’ailleurs l’esprit du Sénat lorsqu’il a intégré, par son vote, cette prise en compte.

On ne peut pas tenir un discours volontariste sur le renouvelable et sur l’atteinte des objectifs de neutralité carbone en 2050 d’un côté, et, de l’autre côté, ne pas se soucier de l’impact carbone des choix que nous faisons.

Je me réjouis donc de la position de notre rapporteur, car celle-ci contribue à projeter dans le futur une notion chère au Sénat, qui a été très offensif sur la prise en compte du bilan carbone.

Pour toutes ces raisons, je soutiens cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Marie-Noëlle Lienemann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Noëlle Lienemann

Je souhaite à mon tour insister sur l’importance du bilan carbone, et pas seulement dans le photovoltaïque.

Pour autant, je déplore quelques exemples récents, comme celui d’EDF, qui a choisi d’acheter en Chine des panneaux photovoltaïques dont sa filiale Photowatt est pourtant productrice. N’aurait-on pu éviter une telle situation en recourant à quelque astuce juridique et technologique ?

Par quel miracle les achats publics des autres pays européens sont-ils massivement effectués au bénéfice de produits nationaux dès lors que la technologie est disponible ? C’est particulièrement vrai pour l’agriculture : comment expliquer que les cantines allemandes servent des produits essentiellement allemands, alors que la pénétration des importations dans les cantines françaises est considérable ?

Nous avons deux chantiers à mener : la prise en compte du bilan carbone et la structuration de nos filières.

Au Parlement européen, j’ai observé la façon dont nos collègues des autres pays travaillent. Ils réunissent dans une filière leurs chercheurs, leurs entreprises industrielles, parfois même les consommateurs ou les associations écologiques, et ils définissent des priorités de filière et des critères technologiques considérés comme bons. Puis ils introduisent des critères de qualité, et éventuellement des critères technologiques adossés à la performance environnementale et carbone, à leurs appels d’offres.

Il faut donc cesser d’être plus royaliste que le roi en matière de libre concurrence, et changer l’organisation de nos marchés publics afin de prendre en compte cette dimension vitale pour notre avenir industriel.

Par ailleurs, pour permettre à celles-ci d’évoluer, il nous faut réellement structurer les filières autour de l’ensemble des partenaires et des acteurs pour leur permettre d’intégrer les critères de développement économique que nous retiendrons. Nous pourrons ainsi orienter nos marchés publics en priorité vers la production française.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Je souhaite revenir sur deux points.

Premièrement, il importe de préciser que ce sont les critères environnementaux, et non l’origine française de la production, qui doivent être pris en compte. On peut produire en France sans être vertueux sur le plan environnemental. Il convient de sélectionner des produits de qualité et dont le bilan carbone est positif.

Deuxièmement, s’il est vrai que nous ne disposons pas forcément d’analyses complètes des cycles de vie des produits – vous m’interrogiez à juste titre à ce sujet, monsieur le sénateur Montaugé –, nous avons toutefois une réelle maturité sur certains critères.

En ce qui concerne les éoliennes terrestres et marines, les panneaux photovoltaïques et les batteries électriques, un travail a été mené, y compris au niveau européen, qui nous permet d’identifier les bons critères environnementaux pour protéger les acheteurs.

Car, comme vous l’avez très justement indiqué, monsieur le rapporteur, il ne faudrait pas que l’adoption d’un tel dispositif dans les contrats conduise les acheteurs devant le juge pour justifier leur choix du mieux-disant plutôt que du moins-disant.

Nous pourrons y travailler dans les jours qui viennent, également à un niveau réglementaire. Il reste que nous disposons d’un degré de maturité raisonnable pour intégrer des critères environnementaux aux marchés publics portant sur les éoliennes marines et terrestres, les panneaux photovoltaïques et les batteries électriques, ce qui n’est pas le cas d’autres dispositifs.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Dantec

Il est justifié d’adopter une mesure ciblée sur la filière solaire, qui comprend d’ailleurs le solaire thermique, car contrairement aux deux autres grandes sources de production d’électricité que sont l’éolien et le nucléaire, le photovoltaïque n’est pas structuré en filière. Il importe donc de modifier le code de la commande publique pour favoriser l’essor d’une telle filière.

Par ailleurs, Mme la ministre a raison de rappeler que ce sont des critères environnementaux qui doivent être pris en compte. Nous encouragerons ainsi une production française concurrentielle.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 11 nonies.

Je me permets de faire remarquer qu’il serait opportun qu’une telle disposition soit insérée, non pas dans le code de l’environnement, mais dans celui de la commande publique.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 348 rectifié bis, présenté par Mme de Marco, est ainsi libellé :

Après l’article 11 nonies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le 1° de l’article L. 311-10-1 du code de l’énergie, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …° L’impact des conditions de fabrication et d’acheminement des moyens matériels nécessaires au projet pour l’environnement ; ».

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement est complémentaire à celui qui vient d’être voté.

Comme cela a été indiqué, la production de panneaux photovoltaïques est pour l’essentiel localisée en Chine. Des filières de production française et européenne commencent à se construire, au travers notamment du déploiement de parcs photovoltaïques.

Le premier parc photovoltaïque de France se situe en Nouvelle-Aquitaine. En 2020, 3, 5 térawattheures d’électricité ont été produits, couvrant 9 % de la consommation annuelle d’électricité de la région. À Saint-Loubès, en Gironde, une usine recycle des panneaux photovoltaïques. Il s’agit d’une filière d’avenir dont il faut encourager le développement dans une logique de circuits courts pour réduire au maximum l’empreinte environnementale de toute la chaîne de production.

Cet amendement vise à encourager le développement de filières de proximité pour réduire l’impact environnemental des importations et développer les circuits courts en prévoyant qu’au moment des appels d’offres, ce critère est pris en compte pour déterminer l’attribution.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

La commission considère cet amendement comme satisfait. En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) intègre déjà des critères environnementaux dans ses appels d’offres.

L’avis est défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Favorable, par cohérence avec l’avis précédent.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 11 nonies.

I. – Le code de l’énergie est ainsi modifié :

1° Après le 4° ter du I de l’article L. 100-4, il est inséré un 4° quater ainsi rédigé :

« 4° quater D’encourager la production d’électricité issue d’installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36, en conciliant cette production avec l’activité agricole, en gardant la priorité donnée à la production alimentaire et en s’assurant de l’absence d’effets négatifs sur le foncier et les prix agricoles ; »

2° Le chapitre IV du titre Ier du livre III est ainsi modifié :

a) Au 2° de l’article L. 314-2, après la référence : « L. 314-1 », sont insérés les mots : « ou à l’article L. 314-36 » ;

b) Est ajoutée une section 7 ainsi rédigée :

« Section 7

« Dispositions spécifiques à la production délectricité à partir dinstallations agrivoltaïques

« Art. L. 314 -36. – I. – Une installation agrivoltaïque est une installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil, dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils permettent de maintenir ou de développer durablement une production agricole.

« II. – Est considérée comme agrivoltaïque une installation qui apporte directement à la parcelle agricole au moins l’un des services suivants, en garantissant à un agriculteur actif une production agricole significative et un revenu durable en étant issu :

« 1° L’amélioration du potentiel et de l’impact agronomiques ;

« 2° L’adaptation au changement climatique ;

« 3° La protection contre les aléas ;

« 4° L’amélioration du bien-être animal.

« III. – Ne peut pas être considérée comme agrivoltaïque une installation qui porte une atteinte substantielle à l’un des services mentionnés aux 1° à 4° du II ou une atteinte limitée à deux de ces services.

« IV. – Ne peut pas être considérée comme agrivoltaïque une installation qui présente au moins l’une des caractéristiques suivantes :

« 1° Elle ne permet pas à la production agricole d’être l’activité principale de la parcelle agricole ;

« 2° Elle n’est pas réversible.

« Un décret en Conseil d’État, pris après consultation de la Commission de régulation de l’énergie, des organisations professionnelles agricoles et de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture, détermine les modalités d’application du présent article. Il précise les services mentionnés aux 1° à 4° du II du présent article ainsi qu’une méthodologie définissant la production agricole significative et le revenu durable en étant issu. Le service mentionné au 1° du même II peut s’apprécier au regard de l’amélioration du potentiel agronomique de la parcelle agricole, des pratiques d’utilisation des sols, de l’avifaune, de l’écosystème agricole ou du bilan carbone. Le fait pour la production agricole d’être considérée comme l’activité principale mentionnée au 1° du présent IV peut s’apprécier au regard du volume de production, du niveau de revenu ou de l’emprise au sol, en tenant compte de l’article 4 du règlement (UE) 2021/2115 du Parlement européen et du Conseil du 2 décembre 2021 établissant des règles régissant l’aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la politique agricole commune (plans stratégiques relevant de la PAC) et financés par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), et abrogeant les règlements (UE) n° 1305/2013 et (UE) n° 1307/2013. Ce décret prévoit les modalités de suivi et de contrôle des installations ainsi que les sanctions en cas de manquement.

« Art. L. 314 -37. – Par dérogation au 2° de l’article L. 314-1, peuvent bénéficier de l’obligation d’achat mentionnée au même article L. 314-1 les installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 dont la limite de puissance installée fixée par décret n’excède pas 1 mégawatt ou, lorsqu’elles sont détenues en intégralité par des petites ou moyennes entreprises ou portées par des communautés d’énergie renouvelable au sens de l’article L. 291-1, 6 mégawatts.

« L’électricité produite bénéficiant de l’obligation d’achat au titre du présent article ne peut ouvrir droit au bénéfice de l’obligation d’achat appliquée aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil au titre du 2° de l’article L. 314-1.

« Les conditions prévues aux articles L. 314-3 à L. 314-7-1 sont applicables.

« Art. L. 314 -38. – Pour contribuer à la poursuite de l’objectif mentionné au 4° quater du I de l’article L. 100-4, l’autorité administrative peut recourir à une procédure de mise en concurrence régie par la section 3 du chapitre Ier du présent titre pour la mise en place et l’exploitation d’installations agrivoltaïques. L’appréciation de la qualité des offres mentionnée au 1° de l’article L. 311-10-1 prend en compte, en lieu et place du caractère innovant des projets, leur contribution à la production agricole significative, au revenu durable en étant issu ou aux services mentionnés au II de l’article L. 314-36.

« Art. L. 314 -39. – La présence d’installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 sur des surfaces agricoles déclarées au titre du régime des paiements directs du règlement (UE) 2021/2115 du Parlement européen et du Conseil du 2 décembre 2021 établissant des règles régissant l’aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la politique agricole commune (plans stratégiques relevant de la PAC) et financés par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et abrogeant les règlements (UE) n° 1305/2013 et (UE) n° 1307/2013 ne fait pas obstacle à l’éligibilité de ces mêmes surfaces aux interventions sous forme de paiements directs.

« Art. L. 314 -40. – Lorsque l’autorité administrative est saisie d’une demande d’autorisation d’une installation agrivoltaïque au sens de l’article L. 314-36, elle en informe sans délai le maire de la commune et le président de l’établissement public de coopération intercommunale concernés, selon des modalités définies par décret en Conseil d’État.

« Art. L. 314 -41. – L’autorité administrative peut soumettre les installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36, dont la limite de puissance installée est supérieure à 1 mégawatt, à la constitution des garanties financières nécessaires au démantèlement et à la remise en état du site.

« Un décret en Conseil d’État détermine les prescriptions générales régissant les opérations de démantèlement et de remise en état du site ainsi que les conditions de constitution et de mobilisation des garanties financières. Il détermine également les conditions de constatation par le représentant de l’État dans le département d’une carence pour conduire ces opérations et les formes dans lesquelles s’exerce dans cette situation l’appel aux garanties financières. »

II. – Le code de l’urbanisme est ainsi modifié :

1° L’article L. 111-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour l’application du présent article, les installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie sont considérées comme des constructions ou installations nécessaires à l’exploitation agricole mentionnées au 2° du présent article. » ;

2° Au premier alinéa de l’article L. 111-5, la première occurrence du mot : « et » est remplacée par les mots : «, les projets d’installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie ainsi que » et les mots : « du même article » sont remplacés par les mots : « de l’article L. 111-4 du présent code » ;

3° L’article L. 151-11 est complété par un III ainsi rédigé :

« III. – Lorsque le règlement n’interdit pas les constructions ou installations nécessaires à l’exploitation agricole au sens de l’article L. 111-4, les installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie sont considérées comme de telles constructions ou installations. Les projets d’installations agrivoltaïques sont préalablement soumis pour avis par l’autorité administrative compétente de l’État à la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l’article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime, qui peut proposer aux collectivités territoriales, aux professionnels des secteurs de l’agriculture et de l’énergie et aux représentants de l’État d’élaborer une charte départementale non contraignante. » ;

4° L’article L. 161-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour l’application du présent article, les installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie sont considérées comme des constructions ou installations nécessaires à l’exploitation agricole mentionnées au b du 2° du présent article. »

III. – A. – Le 3° de l’article L. 141-2 du code de l’énergie est complété par une phrase ainsi rédigée : « Ce volet comporte une évaluation du potentiel des installations agrivoltaïques définies à l’article L. 314-36. »

B. – La deuxième phrase du deuxième alinéa de l’article L. 4251-1 du code général des collectivités territoriales est complétée par les mots : « et aux installations agrivoltaïques définies à l’article L. 314-36 du code de l’énergie ».

C. – La deuxième phrase du 3° du I de l’article L. 222-1 du code de l’environnement est complétée par les mots : « et aux installations agrivoltaïques définies à l’article L. 314-36 du code de l’énergie ».

D. – La seconde phrase du premier alinéa du 2° du II de l’article L. 229-26 du code de l’environnement est complétée par les mots : « et aux installations agrivoltaïques définies à l’article L. 314-36 du code de l’énergie ».

E. – Les A à D s’appliquent à compter du premier renouvellement des schémas ou plans mentionnés aux articles L. 141-2 du code de l’énergie, L. 4251-1 du code général des collectivités territoriales, L. 222-1 ou L. 229-26 du code de l’environnement effectué après la publication de la présente loi.

IV. – Au premier alinéa de l’article L. 112-1-3 du code rural et de la pêche maritime, après la première occurrence du mot : « agricole », sont insérés les mots : «, ainsi que les projets d’installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie, ».

V. – Le II de l’article L. 131-3 du code de l’environnement est complété par un 8° ainsi rédigé :

« 8° Le suivi statistique des installations agrivoltaïques définies à l’article L. 314-36 du code de l’énergie. »

VI. – L’article L. 314-37 du code de l’énergie est applicable à compter de la date de réception par le Gouvernement de la réponse de la Commission européenne permettant de considérer le même article L. 314-37 lui ayant été notifié comme étant conforme au droit de l’Union européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Cet article intègre in extenso la proposition de loi pour un développement raisonné de l’agrivoltaïsme, dont l’objectif est de doter cette filière en pleine expansion d’un cadre juridique et budgétaire.

Nous soutenons le principe de ces dispositions, car, même si ce cadre est perfectible, il était nécessaire et attendu par les acteurs sur le terrain.

Nous ne reviendrons pas sur l’ensemble des points qui ont déjà fait débat il y a à peine deux semaines. Nous avons toutefois souhaité déposer quelques amendements. Ces propositions nous paraissent nécessaires afin de border au mieux le dispositif global pour la préservation du foncier agricole – c’est un point central – et apporter une définition réellement protectrice pour les agriculteurs, pour leurs revenus et leur production agricole.

Malgré nos précédents débats, plusieurs points posent encore question, notamment le risque de spéculation foncière et les problèmes de transmission qui peuvent en découler.

Dans un contexte de doublement des prix des terres agricoles en vingt ans, le renouvellement des générations agricoles s’impose comme un défi majeur.

Il faut également éviter à tout prix d’utiliser la production agricole comme un alibi au profit d’une production énergétique plus rentable. Un colloque organisé sur ce sujet il y a deux semaines a réuni de nombreux acteurs du monde agricole et de l’énergie. L’idée d’une convention tripartite entre le propriétaire, l’exploitant et l’énergéticien a été formulée.

Si la disposition n’est pas encore prête, il est clair qu’associer l’ensemble des parties prenantes pour élaborer des projets pertinents nous paraît utile, et même indispensable pour garantir l’acceptabilité de la démarche par l’ensemble du monde agricole.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

M. Jean-Pierre Corbisez. Étant quelque peu teigneux, je reviens sur mon intervention d’hier matin lors de la discussion générale.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

L’intégration au projet de loi par voie d’amendement de la proposition de loi relative au développement raisonné de l’agrivoltaïsme, récemment votée par le Sénat, est cohérente au regard des enjeux que présente l’installation d’équipements de production d’énergie solaire en zone agricole.

Ces installations sont amenées à se multiplier dans les prochaines années sur notre territoire. Il convient donc d’être très vigilant quant à la préservation du foncier agricole et aux risques de spéculation.

Mon intervention portera sur un amendement déposé par notre collègue Nathalie Delattre, qui visait à permettre aux exploitations agricoles à vocation pédagogique – celles-ci ont reçu des marques de soutien hier matin –, qui sont gérées par des établissements publics ou privés sous contrat de formation agricole, de bénéficier du régime de soutien spécifique à l’agrivoltaïsme.

Les fermes pédagogiques exercent des missions essentielles de formation aux réalités de l’exercice du métier d’agriculteur et de ses évolutions, notamment à la mise en place d’installations agrivoltaïques sur les exploitations agricoles futures.

Leur intégration au régime de soutien est nécessaire, car, dans sa rédaction actuelle, l’article 11 decies exige la présence d’un agriculteur actif, ce qui est le cas.

Cet amendement de notre collègue a toutefois été déclaré irrecevable au titre de l’article 40 de la Constitution. Il ne pouvait pourtant pas créer davantage de charges publiques que l’intégration de la proposition de loi elle-même, qui a outrepassé le filtre de la recevabilité financière.

C’est pourquoi, madame la ministre, j’espère que vous soutiendrez l’intégration des fermes pédagogiques au sein du dispositif spécifique prévue par l’article 11 decies du présent projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Comme je l’ai indiqué en commission et lors de la discussion générale, nous avons intégré les dispositions votées dans le cadre de la proposition de loi en faveur du développement de l’agrivoltaïsme adoptée par le Sénat il y a quelques jours, car celles-ci nous semblent relever du développement des énergies renouvelables.

Pour autant, il ne s’agit pas d’avoir le même débat et de poser les mêmes questions une seconde fois. Les mêmes amendements ayant été déposés, nous émettrons par cohérence un avis défavorable sur ces derniers. Je rappelle d’ailleurs, et nous pouvons nous en réjouir, que le Sénat a voté ce texte à une très large majorité – 251 voix pour et 3 contre.

Je tenais à indiquer cela en préambule.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Utile conseil !

Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 216 rectifié ter, présenté par MM. Moga, Kern et Levi, Mme Vermeillet, M. Louault, Mmes Saint-Pé et Jacquemet et M. Delahaye, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Rédiger ainsi cet alinéa :

« 4° quater D’encourager la production d’électricité issue en priorité d’installations photovoltaïques implantées sur des surfaces artificialisées au sens de l’article L. 101-2-1 du code de l’urbanisme ; »

La parole est à M. Jean-Pierre Moga.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Moga

Le texte issu des travaux de la commission prévoit d’insérer au sein des grandes priorités de la politique énergétique française l’objectif d’encourager la production d’électricité issue d’installations agrivoltaïques.

Or, dans l’article du code de l’énergie qui définit ces priorités, il n’est fait aucune mention de l’éolien terrestre ni même du photovoltaïque.

La vision de l’agrivoltaïsme portée par la filière agricole insiste avant toute chose sur le principe de symbiose entre l’activité agricole et la présence des installations agrivoltaïques.

Inscrire un tel objectif de production d’électricité issue de l’agrivoltaïsme, alors même que le photovoltaïque classique n’y figure pas, pose un problème de hiérarchie des priorités. Cet argument est d’autant plus valable que le texte voté en commission prévoit de rendre obligatoire la présence d’équipements photovoltaïques d’une puissance de 7 à 11 gigawatts sur les parkings, ombrières, etc.

Cet amendement, soutenu par mon collègue Jean-François Longeot, avec lequel j’ai rédigé une proposition de résolution tendant au développement de l’agrivoltaïsme en France, vise à inscrire comme objectif de la politique énergétique française l’encouragement de la production d’électricité issue en priorité d’installations photovoltaïques implantées sur des surfaces artificialisées au sens du code de l’urbanisme, c’est-à-dire les parkings, les hangars, les toitures, les bords de routes et de voies ferrées, etc.

Cette position est fortement partagée avec le monde agricole.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 487 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mme Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau, M. Klinger et Mme Pluchet, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Après les mots :

la priorité donnée à la production alimentaire

insérer les mots :

et à l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments agricoles, notamment lorsque ceux-ci présentent des structures contenant de l’amiante

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

J’ai bien entendu votre propos liminaire, monsieur le rapporteur pour avis, mais la proposition que je fais au travers de cet amendement est la prolongation du débat que nous avons eu sur la proposition de loi en faveur du développement de l’agrivoltaïsme – je parle sous le contrôle de celles et ceux qui étaient présents lors du débat – et de celui que nous avons eu à l’instant.

La profession agricole est très attentive à la production d’énergies renouvelables, notamment à partir du photovoltaïque.

En droite ligne de ce qui a été voté tout à l’heure, je propose donc de faire du remplacement de toits amiantés par des panneaux photovoltaïques une priorité.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Dans la droite ligne de mon intervention précédente, je demande le retrait de ces amendements ; à défaut, j’émettrai un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Je ferai à mon tour quelques remarques liminaires qui expliciteront ma position sur les amendements à venir.

Je souhaite premièrement saluer le travail réalisé par le Sénat dans le cadre de la proposition de loi en faveur du développement de l’agrivoltaïsme. Celui-ci permet d’intégrer de manière – je le crois – très consensuelle les dispositions de ce texte dans ce projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.

Le Président de la République et le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire – ce n’est pas neutre – étaient tous deux favorables à ce que ces dispositions figurent dans la loi.

Deuxièmement, nous gardons à l’esprit qu’il faut savoir trouver un équilibre entre souveraineté alimentaire et souveraineté énergétique. Cette position est sans ambiguïté : la souveraineté alimentaire doit être à tout prix préservée. La guerre en Ukraine et la pression à laquelle sont soumis le marché des engrais et les exportations nous permettent d’en mesurer la fragilité.

Nous débattrons prochainement, à l’Assemblée nationale, de la régulation du photovoltaïque sur les sols agricoles. En effet, il ne s’agit pas d’en installer partout, mais de développer une vision globale qui intègre des installations démontables et d’autres qui permettent les cultures et qui sont conciliables avec la politique agricole commune. Loin de nous l’idée de transformer nos agriculteurs en énergéticiens.

Les avis du Gouvernement sur les amendements à venir s’inscriront dans le droit fil des positions qu’a défendues mon collègue Marc Fesneau, lors du débat qui s’est tenu en sa présence. D’où les nombreuses demandes de retrait ou avis défavorables et quelques avis de sagesse sur des amendements rédactionnels. En l’espèce, c’est un avis défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Il ne s’agit pas de refaire le débat, mais je tiens à remercier la commission des affaires économiques d’avoir intégré au texte la proposition de loi en faveur du développement raisonné de l’agrivoltaïsme, qui a été votée, comme l’a dit le rapporteur pour avis, il y a quinze jours. C’était important de le faire et, encore une fois, je le remercie d’y avoir veillé.

Les débats ont été intéressants, que ce soit sur la proposition de résolution que nous avons présentée avec Jean-Pierre Moga ou, plus récemment, sur la proposition de loi. Il n’est pas nécessaire de les répéter.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

J’avais espéré que le rapporteur pour avis, compte tenu du vote précédent et par souci de cohérence, serait favorable à cet amendement qui vise à remplacer certaines plaques des bâtiments d’élevage. Madame la ministre, soyez attentive à ce qui se passe au niveau communautaire : je ne suis pas dans tous les secrets, mais il n’empêche que l’on sent une onde circuler sur l’obligation de mettre en conformité tous les bâtiments d’élevage abritant des animaux et de leur appliquer une politique de désamiantage.

J’ai sans doute été un peu avant-gardiste sur le sujet. J’en suis heureux et je voudrais remercier l’ensemble de mes collègues pour la mesure qu’ils ont votée précédemment, qui permettra, en effet, de remplir les trois missions que j’ai mentionnées. Certes, j’aurais souhaité qu’elle soit confortée par cet amendement et que le rapporteur pour avis tienne compte de ce qui est intervenu précédemment, mais comme la disposition que je propose n’apporte rien de plus, je le retire.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 487 rectifié est retiré.

Je suis saisi de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 322 rectifié, présenté par MM. Salmon, Dantec, Labbé, Fernique, Benarroche et Breuiller, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 10

1° Remplacer les mots :

l’un des

par le mot :

deux

2° Remplacer les mots :

et un revenu durable en étant issu

par les mots :

en quantité et en qualité et qui permet un maintien ou une amélioration des revenus globaux de l’exploitant agricole sans diminution des revenus issus de la production agricole

La parole est à M. Daniel Salmon.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

J’ai entendu ce qu’a dit le rapporteur pour avis. Nous avons en effet eu un débat sur le sujet il y a deux semaines. J’ai présenté quatre amendements, mais j’en retirerai deux et je reviendrai sur les autres ultérieurement. Je retire donc celui-ci.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 322 rectifié est retiré.

L’amendement n° 507, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 10

Après les mots :

l’un des

insérer le mot :

deux

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Certes, le sujet a déjà été traité il y a une quinzaine de jours, mais je vous rappelle que le texte que nous examinions alors n’a pas été adopté par la majorité du Sénat, de sorte qu’il n’est pas inutile de revenir sur les réserves que nous avions alors exprimées.

Cet amendement vise à préciser les conditions dans lesquelles une installation peut être reconnue comme agrivoltaïque. Les sénateurs socialistes maintiennent la position qui était la leur lors de l’examen de la proposition de loi. Nous souhaitons donc encadrer davantage le texte pour éviter tout risque de dérive – Mme la ministre l’a évoqué – vers un modèle d’énergie-culture.

Par cet amendement, nous proposons de renforcer l’ambition du texte en prévoyant qu’il faudra remplir au moins deux des services cités dans la liste, ce qui ne nous semble pas insurmontable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 231 rectifié, présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, M. Corbisez, Mme N. Delattre, MM. Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 10

Remplacer les mots :

en garantissant à un agriculteur actif une production agricole significative et un revenu durable en étant issu

par les mots :

sans induire, pour l’agriculteur actif, ni une dégradation importante de la qualité et de la quantité de la production agricole ni une diminution des revenus de cette production

II. – Alinéa 19, deuxième phrase

Supprimer les mots :

ainsi qu’une méthodologie définissant la production agricole significative et le revenu durable en étant issu

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Monsieur le rapporteur pour avis, madame la ministre, je tiendrai compte de vos recommandations et du fait que nous avons déjà eu un débat sur le sujet. Rien ne m’empêche toutefois de dire que je nourris quelques craintes quant à la définition qui a été votée, ici, au Sénat, car à mon sens elle ne nous protégera pas suffisamment des projets dits « alibis » qui ont été évoqués.

Madame la ministre, vous le savez, en matière de gains pour l’agriculteur, entre la production d’énergie et la production agricole, il n’y a pas photo ! Il faut donc savoir où placer le curseur. J’ai peur qu’il y ait des dérives et, comme vous l’avez souligné, il faut traiter le sujet dans sa transversalité en prenant en compte non seulement la souveraineté énergétique, mais aussi la souveraineté alimentaire.

Je retire donc cet amendement

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 231 rectifié est retiré.

L’amendement n° 509, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 19, deuxième phrase

Compléter cette phrase par les mots :

, qui doivent tous deux rester prépondérants

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Dans le prolongement de ce que vient d’être dit, il s’agit pour nous de veiller à ce que l’activité agrivoltaïque ne devienne pas le prétexte à une production d’énergie, quand bien même celle-ci serait renouvelable et vertueuse, qui s’inscrirait dans les objectifs nationaux et européens de développement des énergies renouvelables.

C’est pourquoi, dans le cadre du décret à venir pour mettre en œuvre cette loi, la production agricole et les revenus qui en sont issus doivent rester prépondérants.

Une fois de plus, lors des débats sur l’agrivoltaïsme, la réponse qui nous a été apportée n’était pas claire. On peut donc toujours espérer qu’elle soit clarifiée aujourd’hui.

Le rapporteur nous avait indiqué que notre amendement était redondant avec la définition retenue, tout en précisant qu’il reviendrait à exclure de celle-ci des agriculteurs pouvant rencontrer des difficultés ponctuelles de production ou de revenus, ce qui est malheureusement le cas pour bon nombre d’entre eux.

Donc, il faut trancher : soit notre amendement est satisfait, soit il modifie la portée du texte. En tout état de cause, nous maintenons notre position, à savoir que l’activité agricole et les revenus qui en sont tirés doivent rester le moteur d’une exploitation agricole.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Je remercie mes collègues pour leur compréhension, car j’aurai toujours la même position : c’est une demande de retrait ou un avis défavorable sur les deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Franck Montaugé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

Ce que je comprends de cet article, en ce qui concerne la définition de l’agrivoltaïsme, c’est que le décret en Conseil d’État dictera sur le fond ce qu’elle recouvre et donc ce qui est autorisé en la matière. Tout se passera à ce niveau-là, même si notre assemblée s’est emparée du sujet et a défini quatre critères complémentaires.

La question que je voudrais poser à Mme la ministre – même si elle ne relève pas de son portefeuille, mais je la pose plus largement au Gouvernement –, c’est de savoir comment sera discuté le contenu de ce décret. Comment envisagez-vous cette étape ? Encore une fois, elle nous intéresse tous et c’est là que seront posées in fine la définition et les possibilités en la matière.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Pierre Médevielle, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Médevielle

Je suis un peu surpris par les inquiétudes que suscite le développement de l’agrivoltaïsme, d’autant que nous avions commencé à travailler sur la proposition de résolution avant la crise ukrainienne. Les besoins énergétiques sont évidents aujourd’hui, de sorte que l’agrivoltaïsme ne peut qu’améliorer notre mix.

En outre, de nombreuses expérimentations sur le terrain ont montré, dans les zones les plus touchées par le changement climatique, notamment le Sud-Ouest et le Sud-Est, les bénéfices de l’installation de panneaux photovoltaïques inclinables sur le rendement des cultures et sur les terres d’élevage, où l’herbe repousse mieux grâce à la limitation de l’évaporation. Il y a donc une amélioration en matière de biodiversité.

On peut faire aussi du vitivoltaïsme, avec des résultats spectaculaires, puisque l’on arrive à faire baisser le taux de sucre d’un degré et demi, ce qui n’est pas négligeable quand on est touché par une hausse de six degrés.

Tous les voyants sont au vert, toutes les planètes semblent alignées et, surtout, les agriculteurs y gagnent un revenu complémentaire.

Je ne crois donc pas qu’il existe un risque de dérive et que la priorité soit accordée à la production énergétique, alors que le critère principal est celui du maintien de l’activité agricole et que l’on bénéficie en plus d’une amélioration des rendements agricoles. En outre, le maintien de l’activité agricole est facilement vérifiable.

Je crois donc qu’il ne faut pas trop se faire de souci. Le territoire français ne sera pas inondé de panneaux photovoltaïques, puisque cela représente quand même des investissements importants. Des avis ont été rendus et nous avons mis en place des garde-fous. J’ai donc du mal à comprendre toutes ces inquiétudes.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 505, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 11

Compléter cet alinéa par les mots :

, ainsi que d’une utilisation durable des sols

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

J’aurais pu retirer cet amendement, mais l’explication de vote de mon collègue Franck Montaugé sur les amendements précédents a été l’occasion de poser une question à Mme la ministre. Je la reprends dans la présentation de cet amendement en espérant que nous obtiendrons une réponse. Il nous semble en effet indispensable de préciser la loi, particulièrement lorsque sa mise en œuvre est renvoyée très largement à un décret, comme c’est le cas pour ce texte.

Si donc il s’agit de signer un chèque en blanc, laissez au moins au législateur que nous sommes la possibilité de préciser au plus près le cadre général de la loi. Pour l’instant, la perspective du décret ne nous permet pas d’y voir clair.

Madame la ministre, j’espère qu’en donnant l’avis du Gouvernement sur cet amendement, vous répondrez aussi aux propos de mon collègue Montaugé.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

C’est une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

C’est également une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable.

Pour répondre très rapidement aux questions que vous me posez, comme je l’ai dit à l’Assemblée nationale, nous ferons des propositions en matière d’encadrement du photovoltaïque posé au sol.

Quant au décret – ce sujet relève incontestablement du domaine réglementaire –, il sera donc pris dans un cadre interministériel, à l’issue des consultations usuelles, notamment, s’agissant de ma filière, celle du Conseil supérieur de l’énergie. Bien entendu, en ce qui concerne l’agriculture, il sera tenu compte de l’avis des représentants des parties prenantes. Nous parviendrons ainsi à un texte équilibré.

Enfin, je le répète, il n’y a pas d’ambiguïté sur la position du Gouvernement et sur ce que nous souhaitons faire. Notre politique en matière agricole est ambitieuse et engagée.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 506, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 14

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« 5° Le maintien ou l’amélioration de la biodiversité.

II. – Alinéa 19, deuxième phrase

Remplacer la référence :

par la référence :

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Si vous le permettez, monsieur le président, je présenterai en même temps les amendements n° 506 et 508.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

J’appelle donc également en discussion l’amendement n° 508, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, et ainsi libellé :

Alinéa 15

1° Après les mots :

l’un des

insérer le mot :

deux

2° Remplacer le mot :

deux

par le mot :

trois

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Ce sera là ma contribution pour alléger le débat : comme ces amendements sont assez techniques, je les retire.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Les amendements n° 506 et 508 sont retirés.

L’amendement n° 232 rectifié, présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, M. Corbisez, Mme N. Delattre, MM. Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 18

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Elle ne garantit pas un partage équitable de la valeur ajoutée issue de la production agrivoltaïque entre l’exploitant agricole et les autres acteurs du projet.

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Avant de retirer cet amendement – ainsi que l’amendement n° 234 rectifié, qui suit –, je tiens à vous indiquer, madame la ministre, qu’il reprend une recommandation de la mission d’information flash qu’avait mise en place l’Assemblée nationale sur l’agrivoltaïsme. J’espère que, lors du prochain débat qui s’y tiendra, vous tiendrez compte de ses conclusions pour veiller à garantir un partage équitable de la valeur avec les agriculteurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 232 rectifié est retiré.

L’amendement n° 234 rectifié, présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, et ainsi libellé :

Après l’alinéa 18

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Elle n’est pas en adéquation avec les dynamiques locales et territoriales agricoles, telles qu’appréciées par la commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers mentionnée à l’article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

Cet amendement a été retiré.

L’amendement n° 323, présenté par MM. Salmon, Dantec, Labbé, Fernique, Benarroche et Breuiller, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 19

1° Troisième phrase

Remplacer les mots :

peut s’apprécier au regard

par les mots :

s’apprécie au regard de la puissance installée,

2° Après l’avant-dernière phrase

Insérer une phrase ainsi rédigée :

À ce titre, le décret prévoit notamment une puissance installée maximale par exploitation agricole, qui ne peut être supérieure à 1 mégawatt.

La parole est à M. Daniel Salmon.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Je veux revenir sur la notion d’acceptabilité de l’agrivoltaïsme. Ce qui fait peur non seulement au monde agricole, mais aussi aux défenseurs du paysage, c’est d’avoir des nappes de panneaux photovoltaïques sur plusieurs dizaines d’hectares, même s’ils sont de faible densité, pour l’agrivoltaïsme.

Cet amendement vise à limiter – le décret le fera sans doute, mais il faut que cela soit inscrit quelque part – à 1 mégawatt la puissance par exploitation agricole, ce qui permettra d’avoir une répartition assez harmonieuse des installations sur le territoire. On évitera ainsi de créer de grandes nappes de panneaux photovoltaïques tout en garantissant une production importante.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Encore une fois, c’est une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 510 rectifié, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 19, quatrième phrase

Remplacer les mots :

peut s’apprécier

par le mot :

s’apprécie notamment

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Cet amendement vise à préciser que la caractérisation d’une production agricole principale doit – et non « peut » – s’apprécier au regard du volume de production, du niveau de revenu et de l’emprise au sol.

Cet amendement avait été rejeté lors de l’examen de la proposition de loi, au motif que la rédaction que nous proposions à l’époque réduisait la précision uniquement à ces trois critères, alors que d’autres auraient pu être utiles.

C’est pourquoi nous proposons une nouvelle rédaction qui permet de s’assurer du respect de ces trois critères sans fermer la porte à d’autres.

Par cet amendement, les sénateurs du groupe SER souhaitent lutter contre les effets d’aubaine et mettre en place des garde-fous pour éviter que l’activité agricole ne serve d’excuse pour développer une production d’énergie. La possibilité de cette dérive a été mentionnée à plusieurs reprises par nos collègues, ce qui montre qu’elle n’a rien d’anodin.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

De la même manière, c’est une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 511, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 19, dernière phrase

Après les mots :

des installations

insérer les mots :

, évalue les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Par cet amendement, nous voulons prévoir l’après, puisqu’il vise à mettre l’accent sur la nécessité de mettre en place un suivi et un contrôle réel des installations agrivoltaïques afin de s’assurer du bon respect de la loi, dans l’esprit du précédent amendement.

De manière générale, nous nous inquiétons du manque de moyens financiers et humains mis à disposition des services de l’État pour le développement d’une politique publique et pour la réalisation de l’ensemble des missions de contrôle qui y sont liées.

C’est pourquoi, toujours dans le même souci de préservation de l’activité agricole, nous souhaitons que tout soit mis en œuvre pour éviter qu’une installation agrivoltaïque, une fois autorisée, ne fasse plus jamais l’objet de contrôle, ce qui ouvrirait la voie à des dérives certaines.

L’article 40 de la Constitution limitant fortement notre champ d’action, nous demandons que le décret à venir puisse, outre le fait de prévoir les modalités de suivi et de contrôle, évaluer les moyens à déployer pour y parvenir.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

C’est le même que sur les précédents amendements : demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Même avis, car l’amendement est satisfait.

Après une épreuve à main levée déclarée douteuse par le bureau, le Sénat, par assis et levé, adopte l ’ amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 514, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 19

Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :

« Art. L. 314 -36 -… – Le porteur d’un projet concernant une installation agrivoltaïque relevant de l’article L. 314-36, est tenu d’informer le maire de la commune dans le ressort territorial duquel il est envisagé d’implanter une telle installation, trois mois au moins avant le début des travaux, en lui présentant un résumé non technique de son projet précisant notamment la superficie et la localisation de celui-ci.

« Dans un délai d’un mois à compter de l’envoi du document mentionné au premier alinéa du présent article et après délibération du conseil municipal, le maire de la commune, ou l’un de ses adjoints dûment habilité, peut adresser au porteur de projet ses observations sur le projet.

« En l’absence de réaction passé ce délai, le conseil municipal est réputé avoir renoncé à adresser ses observations.

« Le porteur de projet adresse sous un mois une réponse aux observations formulées, en indiquant les éventuelles évolutions du projet qui sont proposées pour en tenir compte.

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

M. Christian Redon-Sarrazy. Puisque nous sommes sur la bonne voie, je continue…

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Cet amendement, très important pour le groupe socialiste, vise à prévoir une information systématique et obligatoire des maires des communes concernées par l’implantation d’une installation agrivoltaïque, afin de renforcer l’acceptabilité des projets et surtout de ne pas placer les maires devant le fait accompli, concernant des projets qui pourraient avoir des nuisances pour les riverains.

Nous proposons que cette information soit assortie de la possibilité pour le maire d’émettre des observations et pour le porteur de projet d’y apporter des réponses.

À ce stade et à l’aune des débats qui viennent d’avoir lieu, il ne nous semble pas opportun de donner un pouvoir décisionnaire aux maires, car cela pourrait les mettre dans une situation très difficile vis-à-vis de leurs administrés.

Toutefois, nous estimons qu’un cadre clair doit être posé pour que les élus locaux soient informés et parties prenantes des décisions, parfois structurantes, qui sont prises sur leur territoire.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Tout cela est déjà prévu. Les conditions d’application de l’information préalable actuelles devant être précisées réglementairement, les documents, procédures et délais visés pourront être spécifiés à cette occasion.

Par ailleurs, l’article 3 du présent projet de loi implique pour tous les projets d’énergies renouvelables, dans le cadre des schémas de cohérence territoriale (SCoT), l’accord des communes et de leurs groupements.

C’est donc une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Cet amendement étant satisfait, le Gouvernement en demande le retrait.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Monsieur Redon-Sarrazy, l’amendement n° 514 est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 514 est retiré.

L’amendement n° 218 rectifié ter, présenté par MM. Moga, Kern et Levi, Mme Vermeillet, M. Louault, Mmes Saint-Pé et Jacquemet et M. Delahaye, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 20

Après les mots :

1 mégawatt

Rédiger ainsi la fin de cet alinéa :

Le constat de la perte de la qualification de l’installation agrivoltaïque au sens de l’article L. 314-36 par l’autorité administrative compétente entraîne la perte du bénéfice de l’obligation d’achat prévue à l’article L. 314-37 et la rupture immédiate et sans préjudice des contrats afférents.

II. – Pour compenser l’aggravation des charges publiques qui pourrait résulter de l’application du I compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. - L’aggravation des charges publiques qui pourrait résulter de l’application du présent article est compensée à due concurrence par le relèvement du taux de l’impôt sur les sociétés.

La parole est à M. Jean-Pierre Moga.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 218 rectifié ter est retiré.

Je suis saisi de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

Les trois premiers sont identiques.

L’amendement n° 341 rectifié est présenté par MM. Duplomb, J.M. Boyer, Cuypers, Belin et Lefèvre, Mmes Canayer, Di Folco et Dumont, MM. Savary, Daubresse et Chasseing, Mmes Demas et Billon, M. Bascher, Mme Muller-Bronn, MM. Genet, Panunzi et Cadec, Mme Richer, MM. Frassa et Sol, Mme L. Darcos, M. Pointereau, Mme M. Mercier, MM. Charon et Somon, Mmes Imbert, Pluchet, Dumas, Noël et Drexler, MM. Moga, Brisson et Tabarot, Mme Berthet, MM. Détraigne et Meurant, Mmes Estrosi Sassone et Férat, MM. Burgoa, D. Laurent et Joyandet, Mme Joseph, MM. Bonnus, Chatillon, Bonhomme, Levi, Bouchet et A. Marc, Mme Jacquemet, MM. Sido, Anglars et Longeot et Mme Belrhiti.

L’amendement n° 389 rectifié bis est présenté par MM. S. Demilly, Henno et Kern, Mmes Perrot et Gacquerre, MM. Duffourg et Capo-Canellas, Mme Saint-Pé et MM. Hingray et E. Blanc.

L’amendement n° 493 rectifié bis est présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin et Puissat, MM. Perrin, Rietmann, Sautarel, de Nicolaÿ, Rapin, Cambon et Bacci, Mme Gruny, M. Laménie, Mmes Gosselin et Micouleau et M. Klinger.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

I. – Alinéa 26

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

« Art. L. 314 -41. – Les installations mentionnées à l’article L. 314-36 sont autorisées pour une durée limitée, sous condition de démantèlement au terme de cette durée ou au terme de l’exploitation de l’ouvrage si celui-ci survient avant. L’exploitation de l’ouvrage et son démantèlement ne doivent pas remettre en cause les fonctions écologiques du sol, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques ainsi que son potentiel agronomique.

« L’autorité soumet l’autorisation des projets agrivoltaïques à la constitution des garanties financières nécessaires aux travaux mentionnés au premier alinéa.

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Fabien Genet, pour présenter l’amendement n° 341 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Cet amendement de notre collègue Duplomb vise à prévoir des garanties plus précises quant à la réversibilité et aux conditions de démantèlement des installations agrivoltaïques, conditions essentielles à l’absence d’artificialisation du foncier et au maintien de la vocation agricole des sols.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Denise Saint-Pé, pour présenter l’amendement n° 389 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour présenter l’amendement n° 493 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 493 rectifié bis est retiré.

L’amendement n° 512, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 26

Remplacer les mots :

peut soumettre

par le mot :

soumet

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Cet amendement vise à rendre automatique la constitution de garanties financières nécessaires au démantèlement et à la remise en état d’un site pour les projets dont la limite de puissance installée est supérieure à 1 mégawatt.

La rédaction actuelle, qui ouvre seulement une possibilité, semble en effet peu contraignante à nos yeux.

Les sénateurs socialistes réaffirment que la remise en état d’un site agricole doit être un élément constitutif du projet agrivoltaïque. Il s’agit de préserver le foncier, quelle que soit la taille ou la puissance des installations qui émergeront sur les territoires.

À l’heure des débats sur la préservation de notre souveraineté agricole, chaque mètre carré de terre agricole doit faire l’objet d’une attention toute particulière.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Notre collègue Gremillet a répondu à la question, et je n’irai pas plus loin. C’est donc une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 341 rectifié est retiré.

Madame Saint-Pé, l’amendement n° 389 rectifié bis est-il maintenu ?

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 233 rectifié, présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, est ainsi libellé :

Alinéas 28 à 35

Remplacer ces alinéas par un alinéa ainsi rédigé :

« Art. L. 314-42. – Sauf disposition contraire du plan local d’urbanisme ou du document en tenant lieu, les installations agrivoltaïques sont autorisées dès lors qu’elles ne présentent pas de danger pour la sécurité des personnes et des biens et ne sont pas de nature à porter atteinte à l’environnement ou aux sites et paysages remarquables. Toute demande d’autorisation est soumise à l’avis de la commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers. »

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 233 rectifié est retiré.

L’amendement n° 491 rectifié bis, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 30

Remplacer cet alinéa par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour l’application du présent article, sont considérées comme nécessaires à l’exploitation agricole les installations agrivoltaïques telles que définies à la section 7 du chapitre IV du titre Ier du livre III du code de l’énergie. » ;

II. – Alinéa 33

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Le règlement peut autoriser les constructions ou installations nécessaires à l’exploitation agricole.

III. – Alinéa 35

Remplacer cet alinéa par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour l’application du présent article, sont considérées comme nécessaires à l’exploitation agricole les installations agrivoltaïques telles que définies à la section 7 du chapitre IV du titre Ier du livre III du code de l’énergie. »

IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Compte tenu de ce qu’a dit le rapporteur pour avis, je le retire.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 491 rectifié bis est retiré.

Les deux amendements suivants sont identiques.

L’amendement n° 321 est présenté par MM. Salmon, Dantec, Labbé, Fernique, Benarroche et Breuiller, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L’amendement n° 492 rectifié est présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, M. Frassa, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 33, deuxième phrase

Après le mot :

avis

insérer le mot :

conforme

La parole est à M. Daniel Salmon, pour présenter l’amendement n° 321.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Cet amendement a pour objet de prévoir l’avis conforme de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) concernant les projets d’agrivoltaïsme. De mémoire, il me semble que lors de l’examen de la proposition de loi, qui a eu lieu il y a deux semaines, un amendement similaire avait été adopté à une ou deux voix près. Voilà pourquoi je me permets de revenir sur le sujet.

Cet avis conforme fait l’objet d’une demande forte de la part de plusieurs syndicats agricoles et cette position est, me semble-t-il, très partagée sur ces travées. Cela correspond aussi à une demande de l’Ademe.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour présenter l’amendement n° 492 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Pour rester dans la droite ligne de ce qu’a dit le rapporteur pour avis, je le retire, puisqu’il est partiellement satisfait, compte tenu par ailleurs des débats que nous avons eus hier, débats qu’il aurait été intéressant de prolonger.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 492 rectifié est retiré.

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques sur l’amendement n° 321 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

C’est une demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Primas

Je veux rappeler avec force à mes collègues que nous n’avions pas voté en faveur d’un avis conforme de la CDPENAF parce que cela revenait à retirer leur pouvoir aux maires.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 388 rectifié, présenté par MM. S. Demilly, Henno et Kern, Mmes Perrot, Dumont, Billon et Gacquerre, MM. Chasseing, Duffourg et Capo-Canellas, Mmes Dumas, Drexler et Saint-Pé, M. Hingray, Mme Belrhiti et M. E. Blanc, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 28

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° Après l’article L. 111-26, il est inséré un article L. 111-… ainsi rédigé :

« Art. L. 111 -…. – L’installation des serres, hangars et ombrières à usage agricole supportant des panneaux photovoltaïques doit correspondre à une nécessité liée à l’exercice effectif d’une activité agricole, pastorale ou forestière significative. »

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Denise Saint-Pé.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

Cet amendement vise à sécuriser les installations photovoltaïques sur les serres, hangars et ombrières à usage agricole en faisant primer le projet agricole par rapport au projet énergétique. Il s’agit de s’assurer que des bâtiments inutiles, voire nuisibles à l’activité agricole, ne seront pas construits uniquement pour supporter des panneaux photovoltaïques, et donc d’éviter les nombreux projets alibis, notamment sous serre.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 495 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 31

Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :

…° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par une section ainsi rédigée :

« Section…

« Installations photovoltaïques au sol sur les terres à usage agricole

« Art. L. 111 -…. - L’installation des serres, hangars et ombrières à usage agricole supportant des panneaux photovoltaïques doit correspondre à une nécessité liée à l’exercice effectif d’une activité agricole, pastorale ou forestière significative. »

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 343 rectifié, présenté par MM. Duplomb et J.M. Boyer, Mme Noël, M. Cuypers, Mme Dumont, MM. Savary, Daubresse, Burgoa et Lefèvre, Mme Di Folco, M. Chasseing, Mme Demas, M. Belin, Mme Billon, M. Bascher, Mme Muller-Bronn, MM. Genet, Panunzi et Cadec, Mme Richer, MM. Frassa, Sol et C. Vial, Mme L. Darcos, M. Pointereau, Mme M. Mercier, MM. Perrin, Rietmann, Charon et Somon, Mmes Imbert, Pluchet, Dumas et Drexler, MM. Moga, Brisson et Tabarot, Mme Berthet, MM. Détraigne et Meurant, Mmes Estrosi Sassone et Férat, MM. D. Laurent, Joyandet et Bonnus, Mme Joseph, MM. Chatillon et Bonhomme, Mme Belrhiti, MM. Longeot, Anglars et Sido, Mme Jacquemet et MM. Bouchet et Levi, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 31

Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :

…° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par une section ainsi rédigée :

« Section…

« Installations photovoltaïques sur les serres, hangars et ombrières à usage agricole

« Art. L. 111 -…. - L’installation des serres, hangars et ombrières à usage agricole supportant des panneaux photovoltaïques doit correspondre à une nécessité liée à l’exercice effectif d’une activité agricole, pastorale ou forestière significative. »

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Fabien Genet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Demande de retrait ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Pour ces trois amendements, l’avis est favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, les amendements n° 495 rectifié et 343 rectifié n’ont plus d’objet.

Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 489 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 31

Insérer cinq alinéas ainsi rédigés :

…° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par une section ainsi rédigée :

« Section …

« Installation photovoltaïque au sol sur les terres à usage agricole

« Art. 111 -27. – Les ouvrages de production d’énergie solaire photovoltaïque qui ne sont pas qualifiables d’installations agrivoltaïques au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie ne peuvent être considérés comme nécessaires à l’exploitation agricole ou à des équipements collectifs au sens des articles L. 111-4, L. 151-11 et L. 161-4.

« Ils ne peuvent être autorisés sur les zones agricoles, forestières ou naturelles délimitées par un document d’urbanisme opposable, sur les zones à urbaniser délimitées par un document d’urbanisme opposable, ni, en l’absence de document d’urbanisme délimitant ces zones, sur toute surface qui est ou a été affectée à une activité agricole dans les cinq années précédant la date de dépôt du dossier de demande d’autorisation, d’approbation ou d’adoption du projet. » ;

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 490 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 31

Insérer cinq alinéas ainsi rédigés :

…° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par une section ainsi rédigée :

« Section …

« Installation photovoltaïque au sol sur les terres à usage agricole

« Art. L. 111 - … . – L’article L. 111-27 ne s’applique pas aux installations situées sur des parcelles susceptibles d’une mise en valeur agricole ou pastorale et inculte ou manifestement sous-exploitée depuis au moins cinq ans.

« Cependant, pour être autorisés, les ouvrages de production d’énergie à partir de l’énergie solaire situés sur de telles parcelles doivent répondre aux exigences relatives à la réversibilité du projet et à son démantèlement applicables aux installations agrivoltaïques. Ils doivent également faire l’objet d’un avis conforme la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l’article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime. » ;

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Ne recommençons pas le débat, même si quelques précisions seraient souhaitables. Je retire mes deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Les amendements n° 489 rectifié et 490 rectifié sont retirés.

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 342 rectifié est présenté par MM. Duplomb et J.M. Boyer, Mme Noël, MM. Savary, Belin et Bascher, Mme Dumont, M. Lefèvre, Mmes Di Folco et Canayer, M. Daubresse, Mmes Demas, Billon et Muller-Bronn, MM. Genet, Panunzi et Cadec, Mme Richer, MM. Frassa et Sol, Mme L. Darcos, M. Pointereau, Mme M. Mercier, MM. Charon et Somon, Mmes Imbert, Pluchet, Dumas et Drexler, MM. Moga, Brisson et Tabarot, Mme Berthet, MM. Détraigne et Meurant, Mmes Estrosi Sassone et Férat, MM. Burgoa, D. Laurent et Joyandet, Mme Joseph, MM. Bonnus, Chatillon et Bonhomme, Mme Belrhiti, MM. Longeot, Cuypers, Anglars et Sido, Mme Jacquemet et MM. A. Marc, Bouchet et Levi.

L’amendement n° 494 rectifié bis est présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin et Puissat, MM. Perrin, Rietmann, Sautarel, de Nicolaÿ, Rapin, Cambon et Bacci, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, M. E. Blanc, Mme Micouleau et M. Klinger.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

I. – Après l’alinéa 35

Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :

…° Après l’article L. 421-5-1, il est inséré un article L. 421-5-… ainsi rédigé :

« Art. L. 421 -5 -… – Les travaux nécessaires à la mise en œuvre de l’obligation d’enlèvement et de remise en état du terrain, prévue à l’article L. 314-41 du code de l’énergie, sont dispensés de toute formalité au titre du présent code. » ;

…° Après l’article L. 421-6-1, il est inséré un article L. 421-6-… ainsi rédigé :

« Art. L. 421 -6 -… - Pour les installations mentionnées à l’article L. 314-36 du code de l’énergie, le permis de construire ou la décision de non-opposition à déclaration préalable impose, au titre de ses prescriptions, l’enlèvement des ouvrages et la remise en état du terrain prévue à l’article L. 314-41 du même code, en précisant notamment la durée mentionnée au b du même article. »

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Fabien Genet, pour présenter l’amendement n° 342 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne voudrais pas priver M. Gremillet du plaisir de défendre son amendement… Je dirai juste que cet amendement de M. Duplomb, qui complète un autre amendement prévoyant les conditions de réversibilité et de démantèlement des projets, vise à sécuriser la procédure pour effectuer les travaux de remise en état des sols.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour présenter l’amendement n° 494 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 342 rectifié est retiré.

Monsieur Gremillet, l’amendement n° 494 rectifié bis est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 494 rectifié bis est retiré.

L’amendement n° 513, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Dans un délai de six mois à compter de la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport formulant des recommandations garantissant un cadre de médiation s’assurant d’une sécurisation du revenu des exploitants agricoles lorsqu’un projet agrivoltaïque implique des relations tripartites entre exploitants agricoles, propriétaires fonciers et investisseurs. Ce rapport intègre dans sa réflexion la charte de bonnes pratiques sur le photovoltaïque signée en janvier 2021 par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, les chambres d’agriculture et EDF Renouvelables.

Ce rapport formule également des recommandations en matière de relations et de transmission de l’information entre les communes et leurs groupements lorsqu’un projet se concrétise sur un territoire, ainsi qu’en matière de répartition de la fiscalité induite par ces projets, telle que prévue au 9° du I de l’article 1379 du code général des impôts.

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Cet amendement est un amendement d’appel. Il s’agit d’une demande de rapport, sur deux sujets importants.

Premièrement, il est nécessaire d’anticiper au mieux les situations dans lesquelles un projet impliquerait plusieurs acteurs, à savoir un exploitant agricole, un propriétaire du foncier agricole et un porteur de projet d’énergie solaire.

Lors des débats du 20 octobre dernier, ainsi qu’aujourd’hui, nous avons tous insisté sur la nécessité de préserver les agriculteurs et ne pas détourner les terres agricoles de leur vocation première. En conséquence, aucun projet ne doit pouvoir être mené sans concertation avec l’ensemble des parties prenantes et sans leur accord.

De plus, il faut nécessairement que la valeur ajoutée induite par la mise en place d’une installation photovoltaïque se répartisse à hauteur des efforts consentis par l’ensemble de ces parties, et plus particulièrement par l’exploitant agricole, qui y sera confronté au quotidien.

Actuellement, des chartes de bonnes pratiques existent pour réguler les relations et encourager la complémentarité entre agriculteurs et production photovoltaïque. Nous devrons en tirer un bilan ; nous verrons ensuite s’il faut les généraliser.

Deuxièmement, nous souhaitons aborder la question des relations entre les communes et leurs groupements, lors de l’émergence d’un projet sur un territoire. Nous demandons que tous les échelons, particulièrement celui des communes, soient toujours associés et informés.

Par ailleurs, ce sujet nous renvoie nécessairement à des questions financières, notamment à la répartition de la fraction de la composante de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (Ifer). Ce sujet est central – il recevra toute l’attention qu’il mérite sur le terrain – et il faudra nécessairement veiller à une juste répartition.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Le Sénat est par principe défavorable aux demandes de rapport. Il nous semble par ailleurs que la garantie de revenu est prise en compte directement dans la définition de l’agrivoltaïsme. Demande de retrait ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Monsieur Redon-Sarrazy, l’amendement n° 513 est-il maintenu ?

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 515, présenté par MM. Pla, Montaugé et Kanner, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Redon-Sarrazy, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Chaque année, la Chambre nationale d’agriculture remet au Parlement et rend public un rapport relatif à l’impact de l’agrivoltaïsme sur l’agriculture à l’appui des informations collectées par le réseau consulaire et les observatoires du foncier agricole dans les territoires.

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Cet amendement de mon collègue Sebastien Pla est aussi une demande de rapport, par le réseau des chambres d’agriculture, sur l’impact de l’agrivoltaïsme sur l’agriculture.

L’impact des projets énergétiques sur le fonctionnement des espaces et des exploitations agricoles doit être analysé et traité, afin d’éviter une atteinte significative à la viabilité des systèmes d’exploitation.

La collectivité ne dispose pas de tous les leviers sur les mutations foncières, mais peut en activer certains, notamment avec le concours d’opérateurs fonciers tels que les sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) et les chambres d’agriculture.

La réalisation d’observatoires du foncier agricole, dont se sont dotés certains territoires, permet aussi de visualiser directement l’impact des projets urbains, en particulier des projets agrivoltaïques, sur les exploitations agricoles.

En raison des risques de captation des potentiels de terres arables, le suivi par le réseau consulaire agricole constituerait une garantie pour la préservation des terres à enjeu agronomique et pour le renouvellement générationnel des agriculteurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Conformément à la position du Sénat en matière de rapports, je demande le retrait de l’amendement ; à défaut, l’avis sera défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 11 decies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 365, présenté par Mme de Marco, MM. Dantec, Salmon, Benarroche, Breuiller, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 11 decies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 224-3 du code de la consommation est ainsi modifié :

1° Le 3° bis est ainsi rédigé :

« 3° bis Les proportions d’électricité produite au moyen de panneaux solaires, d’éoliennes, et celles de gaz naturel et de biométhane dans le gaz proposé ; »

2° Après le 5°, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …°Les éventuelles dérogations aux conditions figurant au 3° bis en raison d’une volatilité soudaine et exorbitante des prix causée par des faits conjoncturels majeurs ainsi que les voies légales d’indemnisation prévues le cas échéant ; ».

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Depuis la libéralisation du marché de l’énergie en 2007, plusieurs fournisseurs d’énergie dits « alternatifs » ont contribué à développer l’offre d’énergie verte. Ils ont aussi participé avec leurs clients au développement d’énergies renouvelables sur le territoire, en offrant comme garantie de ne pas recourir à l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh).

Le bouclier tarifaire mis en place par le Gouvernement n’a protégé que les clients des fournisseurs historiques. La crise énergétique que nous traversons a frappé de plein fouet ces nouveaux acteurs de la transition, qui se sont trouvés face à un dilemme : soit préserver leur engagement de ne pas recourir aux tarifs réglementés, soit rompre les engagements commerciaux et recourir à l’énergie nucléaire.

Nous estimons que, aujourd’hui, 100 000 clients rejoignent EDF chaque mois, pour pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire. Les clients de fournisseurs alternatifs semblent avoir été oubliés par le Gouvernement au moment de la gestion de la crise. Ils sont pourtant les précurseurs de la transition énergétique que nous appelons aujourd’hui de nos vœux.

À long terme, ce précédent pourrait avoir un impact négatif sur le déploiement d’une offre d’énergie verte si rien n’était fait pour rétablir la confiance des consommateurs dans ces offres alternatives à l’énergie nucléaire.

Nous avons proposé la création d’un fonds d’indemnisation pour les clients de fournisseurs qui ont vu leur facture sensiblement augmenter durant la crise. Notre amendement a été déclaré irrecevable.

Le présent amendement vise, lui, à préciser le code de la consommation, à la lumière de notre expérience de cette crise énergétique, afin de renforcer l’information aux consommateurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La mention de la proportion des énergies renouvelables dans les contrats de fourniture n’est pas souhaitable. Tout d’abord, il existe déjà des obligations d’information et des garanties d’origine. De plus, la neutralité technologique n’est pas respectée, puisque seule la production solaire ou éolienne, d’une part, ou celle de biogaz, d’autre part, serait prévue.

Nous demandons le retrait de cet amendement, sans quoi nous émettrons un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Nous ne pourrons soutenir cet amendement. Je vous rappelle qu’il s’agit de l’Arenh ! Nous passons sous silence deux sujets importants.

Quasiment tous les acteurs alternatifs – j’épluche la liste depuis de longues semaines – parlent d’énergie verte, de production hydraulique, de production éolienne. S’ajoute la question des certificats d’origine. Voilà un sujet important qu’il faudrait aussi mettre sur la table ! Peu de consommatrices et de consommateurs savent que tous les acteurs alternatifs qui se disent verts sont biberonnés à l’Arenh. Avec la crise, même ceux qui avaient juré, la main sur le cœur, qu’ils n’y viendraient pas, comme Enercoop, y ont désormais recours. Et je ne parle pas de tous les abus, qui sont assez nombreux !

De plus, il est possible de se dire vert, tout en ne vendant que de l’électricité nucléaire relevant de l’Arenh et en achetant sur un autre marché des certificats d’origine. Voilà un sujet dont nous pourrions débattre ! Je suis favorable aux EnR, mais, en même temps, nous vendons des certificats d’origine. Il nous faut abolir ce double marché. Arrêtons de faire croire aux clients qu’ils disposent d’une énergie renouvelable, alors que c’est l’électron qui commande tout, et arrêtons d’acheter des certificats d’origine.

On veut encore favoriser l’Arenh… Pour nous, c’est non ! S’agissant des certificats d’origine, nous y reviendrons. Vous ne voulez pas en débattre, mais l’article 17, sur la vente directe d’électricité – Power Purchase Agreement, ou PPA –, nous donnera l’occasion de le faire.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

I A

« Art. L. 141 -4 -1. – I. – Un décret en Conseil d’État identifie, pour chaque façade maritime, une cartographie des zones maritimes et terrestres propices à l’implantation, sur une période de dix ans suivant sa publication, d’installations de production d’énergies renouvelables en mer à partir du vent et de leurs ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité.

« Ces zones sont identifiées afin d’atteindre les objectifs de développement des énergies renouvelables mentionnés dans la programmation pluriannuelle de l’énergie prévue à l’article L. 141-3.

« Pour l’élaboration de la cartographie prévue au premier alinéa du présent I, sont ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive.

« II. – Le décret prévu au I est élaboré en concertation avec les conseils maritimes de façade et les comités régionaux de l’énergie concernés. Avant sa publication, il est transmis pour avis, pour chaque façade maritime :

« 1° À l’Office français de la biodiversité ;

« 2° Au Conservatoire national de la mer et des littoraux ;

« 3° Aux conseils régionaux et départementaux concernés ;

« 4° Aux établissements publics de coopération intercommunale ou aux syndicats mixtes chargés de l’élaboration de schémas de cohérence territoriale côtiers concernés ;

« 5°Aux conférences régionales pour la mer et le littoral concernées, lorsqu’elles existent ;

« 6° Aux comités régionaux de la biodiversité concernés ;

« 7° Aux comités régionaux des pêches maritimes ;

« 8° Au chef d’état-major de la marine nationale ;

« 9° Aux préfets coordonnateurs des façades maritimes.

« Les modalités de la concertation prévue au présent II sont précisées par voie réglementaire. Sa durée ne peut être inférieure à quatre mois.

« III. – Le décret prévu au I du présent article est soumis à évaluation environnementale en application du 1° du II de l’article L. 122-4 du code de l’environnement et fait l’objet d’une saisine de la Commission nationale du débat public en application du IV de l’article L. 121-8 du même code. »

I B

I C

I D

I. – Le premier alinéa de l’article L. 121-8-1 du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° La troisième phrase est complétée par les mots : «, au sein des zones propices identifiées par le décret prévu à l’article L. 141-3 du code de l’énergie » ;

2° À la dernière phrase, après la référence : « L. 121-9 », sont insérés les mots : « du présent code ».

II

III

IV

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Michel Houllegatte, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Michel Houllegatte

Nous en venons donc à l’éolien offshore. Je vous invite, mes chers collègues, à analyser cet article avec la plus grande prudence.

Je comprends que le Sénat, chambre des territoires, porte la voix des élus locaux et des élus littoraux qui se sont vu imposer des parcs éoliens. Des erreurs ont sans doute été commises. Avouons que, si nous avions eu à l’époque un peu de recul, nous n’aurions jamais implanté de parcs aussi près des côtes, comme c’est le cas à Saint-Brieuc, à 16 kilomètres du cap Fréhel, à Saint-Nazaire, à 12 kilomètres, à Courseulles-sur-Mer, à 10 kilomètres, et à Fécamp.

Entre-temps, les choses ont évolué. La loi du 10 août 2018 pour un État au service d’une société de confiance, dite loi Essoc, indique que les projets en mer et le raccordement font désormais l’objet d’une procédure de participation du public, qui est organisée avant la désignation du développeur éolien, notamment en vue de définir la localisation.

Nous constatons aussi que ce dialogue constructif permet de trouver des consensus. Ne rigidifions pas le texte de loi en nous projetant dans l’avenir, même si certaines réminiscences du passé peuvent être justifiées. Faisons donc confiance à l’intelligence collective, car elle a fait ses preuves.

Dans la Manche, nous avons défini une zone de moindres contraintes, qui satisfait tout le monde et qui se situe à 33 kilomètres des côtes. Soyons prudents et, surtout, faisons attention à cette filière marine française ; ne lui coupons pas les ailes.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Il ne faut pas se mentir : privilégier les projets éoliens au-delà de 40 kilomètres des côtes revient à réduire considérablement les installations, et, pour ainsi dire, à presque interdire massivement l’éolien en mer, puisqu’il deviendra impossible de construire des éoliennes flottantes en Manche et en mer du Nord, de même qu’en mer Méditerranée.

Cette disposition consiste à concentrer les éoliennes sur la façade atlantique, notamment dans les Pays de la Loire, en Bretagne et dans le golfe de Gascogne – et je ne vous parle pas des 40 kilomètres de raccordement.

Nous avons le devoir de veiller à une répartition juste et équilibrée des éoliennes marines sur notre territoire. Les habitants et les élus du littoral sont inquiets. Il est important de le prendre en compte, tant la question préoccupe les pêcheurs et les associations de défense de la biodiversité.

Les dispositions résultant des votes sur l’article 1er A et sur l’article 3 redonnent au maire et au conseil municipal la possibilité d’intervenir en amont sur la validation des projets, tout comme ils peuvent le faire au sein du conseil maritime de défense, dans lequel siègent les représentants des collectivités territoriales.

Pour toutes ces raisons, nous voterons l’amendement de suppression du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Philippe Folliot, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Folliot

Introduire une trop forte rigidité aura des conséquences catastrophiques et funestes pour la filière de l’éolien offshore et pour son développement. Alors que nous produisons des éoliennes en France, alors que, enfin, nous disposons d’une filière industrielle nationale en cours de structuration, inscrire de telles dispositions dans la loi n’est pas une bonne chose.

Ne versons pas dans le « métropolicentrisme ». L’enjeu des énergies marines renouvelables est essentiel, notamment pour nos outre-mer, où se trouvent nos dernières centrales à charbon. Ne pas leur donner, de par la loi, la possibilité de développer des champs éoliens en deçà des 40 kilomètres serait non pas une erreur, mais bien une faute !

Au regard de toutes les dispositions prises en faveur de la concertation, tenir compte des spécificités de nos territoires relève d’une impérieuse nécessité. Nous avons parlé de la Manche, de la mer du Nord et de la Méditerranée ; n’oublions pas nos territoires ultramarins.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

Trêve de plaisanterie : pourquoi imposer une telle distance ? Les raisons techniques sont particulièrement floues. Dans ces conditions, il m’est impossible de valider une telle mesure.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Frédéric Marchand, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Frédéric Marchand

Le Pas-de-Calais s’est exprimé, c’est au tour du Nord !

Mon département est limitrophe de la Belgique. À Ostende, le parc éolien, qui se trouve à 23 kilomètres des côtes, ne perturbe visiblement personne.

Comparaison n’est pas raison, mais gardons à l’esprit que, le 17 mai dernier, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique ont annoncé vouloir installer pour près de 150 gigawatts d’éolien en mer du Nord, pour en faire la centrale électrique verte de l’Europe et se passer des hydrocarbures russes.

Il serait dommageable, à cause de contraintes parfaitement arbitraires, de passer à côté de cette belle ambition.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Pierre Médevielle, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Médevielle

Soyons bien conscients que cette distance de 40 kilomètres n’est qu’un enterrement du projet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Denise Saint-Pé, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

Une partie du groupe Union Centriste votera également pour la suppression de cet article, et donc en faveur de l’amendement du Gouvernement ; nous soutiendrons tous les amendements qui iront en ce sens.

Nous ne pourrions plus planter une seule éolienne en mer à moins de 40 kilomètres des côtes, et l’éolien flottant aurait droit de cité au-delà… Or la technologie de l’éolien flottant n’est pas mature ! Prenons conscience que nous devons développer l’éolien en mer, a fortiori après les informations catastrophiques transmises hier par EDF, qui nous dit devoir encore repousser la remise en route de certaines centrales nucléaires actuellement en maintenance.

Applaudissements sur les travées du groupe GEST.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de onze amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 622 rectifié, présenté par Mme Havet, MM. Marchand, Théophile et Buis, Mme Schillinger et M. Dagbert, est ainsi libellé :

I. - Alinéas 1 à 16

Remplacer ces alinéas par six alinéas ainsi rédigés :

IA. – L’article L. 219-5-1 du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° Au début de la première phrase du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. – » ;

2° Il est ajouté un II ainsi rédigé :

« II. – Lorsque la concertation du public est menée selon les conditions prévues au dernier alinéa de l’article L. 121-8-1, le document stratégique de façade identifie, pour chaque façade maritime, une cartographie des zones maritimes et terrestres propices à l’implantation, sur une période de dix ans suivant sa publication, d’installations de production d’énergies renouvelables en mer à partir du vent et de leurs ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité.

« Ces zones sont identifiées afin d’atteindre les objectifs de développement des énergies renouvelables mentionnés dans la programmation pluriannuelle de l’énergie prévue à l’article L. 141-3.

« Pour l’élaboration de la cartographie prévue au premier alinéa du présent II, sont ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive. »

II. - Alinéa 17

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

IB. – L’article L. 121-8-1 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le ministre chargé de l’énergie et le ministre chargé de la mer peuvent saisir conjointement la Commission nationale du débat public afin que la procédure de participation du public mentionnée au présent article soit menée en commun avec celle effectuée en application de l’article L. 121-8 pour les documents stratégiques de façade mentionnés à l’article L. 219-3. Les dispositions du présent article sont applicables à cette procédure. Toutefois, par dérogation au deuxième alinéa du présent article, la durée du débat peut être portée à celle fixée par l’article L. 121-11 pour les plans et programmes. »

III. – Alinéas 18, 19, 20 à 22 et 24

Supprimer ces alinéas.

IV. – Alinéa 23

Remplacer les mots :

À une distance minimale de 40 kilomètres vis-à-vis des côtes

par les mots :

dans la zone économique exclusive

V. – Alinéa 25

Rédiger ainsi cet alinéa :

IV. – Le II ne s’applique pas aux procédures de mise en concurrence pour lesquelles le débat public s’est déjà tenu à la promulgation de la présente loi.

La parole est à Mme Nadège Havet.

Debut de section - PermalienPhoto de Nadège Havet

Le présent amendement a un double objet.

Premièrement, il vise à ventiler les dispositions de l’amendement initial dans les codes pertinents, tout en faisant en sorte que le document stratégique de façade (DSF) porte l’ensemble du dispositif éolien en mer dans l’article du code de l’environnement relatif à la planification de l’espace maritime. L’objectif est de mieux organiser la concertation, en permettant, pour les projets d’éolien en mer, un débat mutualisé sur chaque façade maritime, avec les territoires et leurs habitants.

Deuxièmement – et c’est probablement cela qui va nous occuper –, l’amendement vise à remplacer la distance minimale de 40 kilomètres des côtes par une implantation en zone économique exclusive (ZEE). Cette distance de 40 kilomètres est difficile à mettre en place, comme le dit le rapport. Monsieur le rapporteur, vous écrivez en effet ceci : « Or l’éolien posé ne peut être installé que jusqu’à une profondeur d’environ 50 mètres […]. À l’exception de la façade de la Manche, cette profondeur est atteinte à une faible distance des côtes », notamment en Méditerranée, en Bretagne, en Gironde ou du Pays basque. Sans parler des territoires ultramarins, qui sont les premiers à être pénalisés par cette mention.

Une telle mesure constituerait aussi une source de contentieux importante, car tout porteur de projet devrait également prouver qu’il ne peut pas développer celui-ci à 40 kilomètres des côtes. Ce seuil nous paraît disproportionné, alors que, dans 30 % des cas, la visibilité est inférieure à 8 kilomètres.

Ainsi, nous nous opposerons fermement à cette distance minimale de 40 kilomètres. Elle reviendrait tout simplement à inverser l’objet de ce projet de loi, qui est d’accélérer notre production d’énergie renouvelable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 655, présenté par M. Mandelli, au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 14

Supprimer cet alinéa.

II. – Alinéa 19

Remplacer la référence :

L. 141-4

par la référence :

L. 141-4-1

III. – Alinéa 21

Remplacer la référence :

à l’article L. 141-3

par la référence :

au I de l’article L. 141-4-1

IV. – Alinéa 24

Remplacer la référence :

au I de l’article L. 141-4-1

par la référence :

à l’article L. 141-1

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement vise à corriger une erreur de référence.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Les quatre amendements suivants sont identiques.

L’amendement n° 227 rectifié est présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux.

L’amendement n° 336 rectifié est présenté par MM. Dantec, Salmon, Benarroche et Breuiller, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L’amendement n° 584 est présenté par le Gouvernement.

L’amendement n° 612 est présenté par Mme Havet, MM. Marchand, Théophile, Bargeton et Buis, Mme Cazebonne, MM. Dagbert et Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin, Hassani, Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lemoyne, Lévrier, Mohamed Soilihi, Patient et Patriat, Mme Phinera-Horth, MM. Rambaud, Richard et Rohfritsch, Mme Schillinger et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Alinéas 23 et 25

Supprimer ces alinéas.

La parole est à M. Henri Cabanel, pour présenter l’amendement n° 227 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a procédé à la réécriture complète de l’article 12 du projet de loi, afin d’améliorer la planification de l’éolien en mer. Si cette démarche est bienvenue, une partie de l’article prévoit cependant que les nouvelles procédures de mise en concurrence, lancées à compter de la publication de la loi, privilégient les zones d’implantation de projets d’éolien en mer situées à une distance minimale de 40 kilomètres des côtes.

Cette distance pose des difficultés techniques, dont la commission est d’ailleurs consciente. Elle peut compromettre l’éolien en mer en Méditerranée, ainsi que sur une grande partie de la façade atlantique. Certes, monsieur le rapporteur, je vous ai bien entendu, il ne s’agit pas d’une interdiction d’implanter les éoliennes à moins de 40 kilomètres, mais ce serait un très mauvais signal envoyé à l’industrie des énergies marines, qui brouillerait leur visibilité sur l’acceptation des projets.

L’impact paysager ne doit pas constituer le critère principal pour décider des zones d’implantation des parcs éoliens en mer, alors que d’autres usages sont prioritaires : pêche, transport maritime, défense ou protection de la biodiversité.

Le présent amendement vise à supprimer cette mesure, qui constitue un frein pour le développement de l’éolien en mer, pour lequel la France est d’ores et déjà très en retard.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Ronan Dantec, pour présenter l’amendement n° 336 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Dantec

Il ne faut pas mentir aux Français. Premièrement, nous ne passerons pas le cap, en termes de production électrique, dans les dix ou quinze prochaines années, sans une production massive d’éolien offshore. Notre parc nucléaire est vieillissant, la dernière communication d’EDF montre que les rafistolages ne seront pas faits dans les temps : et nous n’en sommes qu’au rafistolage, non au grand carénage, lequel rendra le parc inopérant dans les dix prochaines années. Sans cet éolien offshore, il nous faudra acheter ailleurs notre électricité. Ce sont les chiffres de RTE et de l’Ademe qui le disent ! Nous le savons tous.

Deuxièmement, nous ne pouvons faire croire aux Français que nous disposons de technologies matures pour expédier des parcs très loin des côtes. Ce n’est pas vrai, techniquement et économiquement. Les derniers parcs danois, qui proposent des prix à 40 euros par mégawattheure, soit des prix inférieurs à ceux de l’Arenh, sont proches des côtes. Les coûts de raccordement sont un élément important du modèle économique.

Nous voulons rester une grande nation productrice d’électricité, et nous ne voulons pas que nos industries électro-intensives achètent leur électricité ailleurs, parce qu’elle sera moins chère : voyez l’éolien offshore anglais, écossais ou danois ; voyez le photovoltaïque venant du Sud, qui ne coûte, aujourd’hui, que 30 euros par mégawattheure, alors que l’énergie produite par nos EPR coûte 120 euros par mégawattheure.

Daniel Gremillet a été le premier à parler de 50 gigawatts de production d’éolien offshore, dans le débat sur la loi Climat et résilience. Le consensus est possible, nous savons que ces 50 gigawatts sont nécessaires à l’avenir de la France.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme la ministre, pour présenter l’amendement n° 584.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Beaucoup vient d’être dit. Cette discussion est très importante, car les 10 gigawatts espérés dans les dix années à venir correspondent à la production des six EPR que nous voulons lancer. Ce n’est pas rien !

Nous devons reconnaître qu’un certain nombre de projets n’ont pas atteint les objectifs souhaités et que la transparence sur la visibilité ou les modalités de construction n’a pas été suffisante.

Cependant, nous tirons les leçons de nos erreurs. Aujourd’hui, les projets sont proposés et organisés en prenant beaucoup mieux en compte les parties prenantes et en faisant attention à l’impact paysager et aux conflits d’usage. Nous allons pouvoir tirer parti de cette maturité dans les années à venir.

Nous avons eu un débat sur les filières industrielles, que ce soit en matière photovoltaïque ou en matière d’éolien terrestre. Aujourd’hui, pour l’éolien en mer, nous disposons des briques d’une filière industrielle qui permet une création nette d’emplois et qui exporte aux États-Unis ou en Écosse, alors même que nous avons à peine commencé à installer des pales et nacelles d’éoliennes. Les sites industriels existent, et représentent la bagatelle de 6 500 emplois directs, à Cherbourg, à Saint-Nazaire ou au Havre.

Les élus sont inquiets. Ils redoutent que cette filière soit fragilisée par le signal que nous allons envoyer, si nous laissons entendre que nous n’utiliserons pas ces matériels pour nos propres parcs, car nous attendrions d’autres technologies pour pouvoir développer des parcs à plus de 40 kilomètres des côtes. Ce n’est pas tenable.

L’article 12, dans sa rédaction actuelle, fait peser un très lourd risque de contentieux sur les projets en cours. Les porteurs de projets ne seront pas concernés, contrairement à l’État, qui aura défini les zones d’accueil des éoliennes. Les extensions seront bloquées, tout comme les projets qui ne sont pas encore complètement attribués.

Moi-même, je ne suis pas en mesure d’interpréter correctement l’article qui prévoit la possibilité de revenir en deçà des 40 kilomètres, pour des raisons techniques ou économiques. Comment apprécier ces raisons ? Ce sera un nid à contentieux infernal !

Marques d ’ approbation sur les travées du groupe SER. – M. Gérard Lahellec approuve également.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

L’enjeu est d’accélérer notre production électrique ; or les éoliennes marines représentent des capacités rapides et importantes de production. Nous ne pouvons pas aller aussi vite et aussi fort en matière d’éolien terrestre et d’énergie photovoltaïque, cette dernière consommant beaucoup d’espace.

Vous avez tous, avec beaucoup de détermination, trouvé tous les espaces possibles pour développer des installations de production d’énergies renouvelables. Allons-nous revenir au point de départ ? Ce n’est pas ce que nous voulons.

Nous voulons tous une production d’électricité bas-carbone, une meilleure indépendance énergétique et de l’énergie à prix compétitif.

C’est ce que nous apportent ces installations posées. Le coût n’est pas le même s’agissant des installations flottantes, qui actuellement n’existent pas – je le rappelle. En effet, à l’échelle mondiale, l’installation flottante la plus aboutie dispose d’une puissance de 88 mégawatts ; ce n’est rien du tout !

Nous mettons en danger une filière où nous sommes plutôt bons. Essayons de ne pas reproduire ce que nous avons connu dans le domaine du photovoltaïque ! Au cours de nos débats, il a été question à de nombreuses reprises de la perte de compétitivité de ce secteur, liée notamment à l’arrivée de panneaux solaires en provenance de l’étranger, particulièrement de Chine.

Nous pouvons construire une filière éolienne marine forte qui répondrait aux enjeux énergétiques de la France ; pour cette raison, le Gouvernement demande la suppression de l’article 12.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l’amendement n° 612.

Debut de section - PermalienPhoto de Nadège Havet

Les alinéas 23 et 25 de l’article 12, dans sa rédaction issue des travaux de la commission, prévoient que l’autorité administrative sélectionne des zones d’implantation situées à plus de 40 kilomètres du rivage, pour les futurs appels d’offres.

Nous l’avons déjà annoncé ; nous voterons contre cette disposition. En effet, les projets doivent être appréciés, au cas par cas, grâce à un travail de concertation et de planification. Ainsi, un projet situé à une distance inférieure à ces 40 kilomètres peut être considéré comme souhaitable, alors qu’un autre, placé à une distance supérieure, peut ne pas l’être, au regard de certaines activités en mer ou de l’environnement. Pourquoi se priver, a priori, d’un tel espace ?

Ensuite, une telle distance minimale d’implantation, très éloignée des côtes, limiterait considérablement les zones éligibles ; et c’est un euphémisme. Actuellement, à l’exception de ceux qui sont situés en Centre Manche, tous les parcs installés ou en cours de développement sont à moins de 40 kilomètres des côtes.

Reste alors le pari du développement des parcs éoliens fondés sur les technologies flottantes. Oui, elles avancent, mais ne sont pas encore matures. Oui, la France est le premier pays à avoir lancé des appels d’offres pour des parcs commerciaux en Méditerranée et dans ma région, la Bretagne, mais il n’existe encore aucun parc commercial à ce stade dans le monde. Et je ne parle pas des postes de raccordement !

Dans le pacte éolien en mer, signé il y a quelques mois, l’État défend un déploiement ambitieux avec un objectif de 40 gigawatts de capacité installée en 2050 ; j’ai rappelé les engagements de la filière en introduction.

Il s’agit donc de soutenir une ambition forte et non de reculer.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 44 rectifié quater, présenté par MM. Sautarel, C. Vial et Burgoa, Mmes Muller-Bronn et Dumont, MM. Charon, Savary, Belin et Segouin, Mme Pluchet, MM. J. B. Blanc, Bouchet, D. Laurent, Allizard, Cadec, Brisson et Lefèvre, Mme Belrhiti, M. Rapin, Mme Gosselin, MM. Genet et Darnaud, Mmes Micouleau et Dumas, M. Tabarot, Mme Joseph et MM. Bonhomme et Perrin, est ainsi libellé :

Alinéa 23

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

II. - L’article L. 515-44 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les engins fixés en mer ou flottants doivent être éloignés des côtes d’au moins 25 milles nautiques. »

La parole est à M. Cédric Vial.

Debut de section - PermalienPhoto de Cédric Vial

Le seuil de 40 kilomètres fait débat et suscite un léger malaise – on ne peut que le constater.

Cet amendement, proposé par M. Sautarel, vise à modifier ce seuil minimal et à le fixer à 25 milles nautiques, soit 46, 3 kilomètres. Qui peut le moins peu le plus…

Exclamations ironiques sur des travées des groupes SER, CRCE, GEST, RDSE, RDPI et UC.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

C’est encore plus !

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 199, présenté par Mme Garnier, au nom de la commission de la culture, est ainsi libellé :

A. – Alinéa 23

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

II. – La sous-section 3 de la section 6 du chapitre unique du titre VIII du livre Ier du code de l’environnement est complété par un article L. 181-28-1-… ainsi rédigé :

« Art. L. 181-28-1- … . – Les installations de production d’énergie renouvelable en mer sont installées à une distance minimale de 40 kilomètres des côtes. »

B. – Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Le II du présent article s’applique aux appels d’offres lancés en application de l’article L. 311-10 du code de l’énergie à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi.

La parole est à Mme la rapporteure pour avis.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Garnier

Cet amendement vise à permettre l’installation d’éoliennes en mer à une distance égale ou supérieure à 40 kilomètres des côtes.

Leur impact visuel est, selon nous, considérable. Le premier parc éolien offshore se situe dans mon département, la Loire-Atlantique, au large du Croisic. Chers collègues, l’effet d’encerclement est saisissant et les éoliennes peuvent être comptées une par une.

Murmures sur les travées des groupes SER, GEST, RDSE et RDPI.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Garnier

L’amendement indique que cette disposition sera applicable seulement aux prochains appels d’offres, afin de ne pas mettre en difficulté ceux qui sont en cours.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 331, présenté par M. Somon, est ainsi libellé :

Alinéa 23

1° Remplacer les mots :

sont privilégiées

par les mots :

seuls sont admis les parcs éoliens compris dans

2° Après le mot :

côtes,

Supprimer la fin de cet alinéa.

La parole est à M. Laurent Somon.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Nous nous sommes éloignés du sujet débattu hier, celui de la répartition de la production par territoire ; l’offshore paraît complètement indépendant.

À l’attention de mes collègues des départements du Nord ou du Pas-de-Calais qui se sont exprimés tout à l’heure, j’indique que la Somme, dont la superficie représente 5 % de celle de l’ensemble du territoire national, contribue à hauteur de 20 % de l’effort national, grâce à son parc d’éoliennes. Si, comme cela est prévu, de nouvelles installations doivent voir le jour dans les terres – en baie de Somme ou visibles depuis celle-ci –, l’effet d’encerclement et de saturation sera bien réel.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Les espaces terrestres et maritimes doivent être pris en compte dans le partage de l’effort territorial ; or, en observant les cartes du Nord ou du Pas-de-Calais, on constate qu’il n’y en a pas pour l’instant.

S’agissant des zones prévues, l’État devrait tenir compte de l’effort déjà réalisé par les territoires ainsi que de l’effet d’encerclement ou de dégradation des paysages et des zones touristiques, comme, en particulier, celle de la baie de Somme.

De ce fait, nous sommes plutôt favorables à une distance minimale supérieure à 40 kilomètres. Celle-ci pourrait être réduite si nous disposions au moins d’une étude d’impact tenant compte de l’effort fourni par les territoires et des conséquences visuelles ou touristiques de ces installations, alors que le tourisme est une activité très importante économiquement pour le territoire français – il me semble que c’est ce qui nous a été dit.

Debut de section - PermalienPhoto de Frédéric Marchand

Il n’y a jamais eu autant de touristes en baie de Somme…

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 228 rectifié, présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, M. Corbisez, Mme N. Delattre, MM. Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, est ainsi libellé :

Alinéa 23

Après les mots :

zones d’implantation

rédiger ainsi la fin de cet alinéa :

qui présentent le moins de conflits d’usage.

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Il s’agit d’un amendement de repli par rapport à l’amendement n° 227 rectifié que je viens de défendre, qui tombera, je l’espère, si l’ensemble des amendements identiques sont adoptés.

Il vise à privilégier les zones d’implantation à moindres conflits d’usage lors des prochaines mises en concurrence des projets d’éolien en mer, en lieu et place de la distance minimale de 40 kilomètres des côtes.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 532, présenté par Mme S. Robert, M. Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, MM. Kanner, J. Bigot et Montaugé, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Artigalas et Briquet, M. Cardon, Mmes Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche, Marie et Mérillou, Mme Monier, MM. Pla, Redon-Sarrazy, Tissot et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 23

Remplacer les mots :

40 kilomètres

par les mots :

12 milles nautiques

La parole est à Mme Sylvie Robert.

Debut de section - PermalienPhoto de Sylvie Robert

Cet amendement revient sur l’introduction en commission de cette distance minimale de 40 kilomètres des côtes pour l’implantation d’éoliennes en mer.

En l’état, cette distance apparaît totalement illusoire, aussi bien d’un point de vue technologique que d’un point de vue économique, au regard des coûts de raccordement. En d’autres termes, établir une telle distance signifie, dans l’immédiat, freiner – complètement – le développement des projets d’éolien en mer, voire concentrer les zones d’implantation en Bretagne – c’est une Bretonne qui le dit – ou dans la région Pays de la Loire. Ce ne serait pas complètement étonnant, mais ce serait surtout préjudiciable au développement de la filière et, par conséquent, à la production d’énergies renouvelables. Cette dimension ne doit pas être ignorée.

À l’inverse, une distance de 12 milles nautiques, soit un peu plus de 22 kilomètres, nous paraît constituer un juste compromis entre l’obligation de transformation écologique et des considérations économiques et technologiques plus réalistes.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Je sollicite une suspension de séance d’une dizaine de minutes afin de nous permettre d’affiner notre position sur cette série d’amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Mes chers collègues, nous allons interrompre nos travaux pour quelques instants.

La séance est suspendue.

La séance, suspendue à seize heures quarante, est reprise à seize heures cinquante.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La séance est reprise.

La parole est à M. le président de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Monsieur le président, le temps nous a manqué ; j’ai donc le regret de solliciter une nouvelle suspension de séance, en accord avec Mme la ministre.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Trente minutes devraient suffire. Nous proposons d’associer à ces échanges un représentant par commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Mes chers collègues, nous allons interrompre nos travaux pour quelques instants.

La séance est suspendue.

La séance, suspendue à seize heures cinquante, est reprise à dix-sept heures vingt.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La séance est reprise.

La parole est à M. le président de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Nous allons poursuivre l’examen des amendements dans l’ordre prévu. C’est le résultat de la négociation, menée pendant la suspension, avec Mme la ministre et les représentants de chaque commission.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Nous essayons de trouver une solution, vous l’avez compris.

Notre proposition consiste à sous-amender l’amendement n° 622 rectifié de Mme Havet afin de régler la question de la distance minimale et de pouvoir, ensuite, se prononcer sur les amendements de suppression.

En effet, si cet amendement est voté en l’état, les amendements de suppression tomberont. Or je ne crois pas que ce soit le souhait de votre assemblée.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Dans l’attente de ce sous-amendement, madame la ministre, je demande d’ores et déjà l’avis de la commission sur l’amendement n° 622 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

M. le président. Le sous-amendement du Gouvernement tarde à nous être transmis…

Murmures.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Madame Havet, la solution la plus expédiente serait que vous rectifiiez votre amendement dans le sens proposé par Mme la ministre. Les I et II demeureraient inchangés, cependant qu’au III, les alinéas 24 et 25 seraient retirés de la liste des dispositions à supprimer, et que le IV et le V seraient supprimés.

Ma chère collègue, cette solution vous agrée-t-elle ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis donc saisi d’un amendement n° 622 rectifié bis, présenté par Mme Havet, MM. Marchand, Théophile et Buis, Mme Schillinger et M. Dagbert, et qui est ainsi libellé :

I. - Alinéas 1 à 16

Remplacer ces alinéas par six alinéas ainsi rédigés :

IA. – L’article L. 219-5-1 du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° Au début de la première phrase du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. – » ;

2° Il est ajouté un II ainsi rédigé :

« II. – Lorsque la concertation du public est menée selon les conditions prévues au dernier alinéa de l’article L. 121-8-1, le document stratégique de façade identifie, pour chaque façade maritime, une cartographie des zones maritimes et terrestres propices à l’implantation, sur une période de dix ans suivant sa publication, d’installations de production d’énergies renouvelables en mer à partir du vent et de leurs ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité.

« Ces zones sont identifiées afin d’atteindre les objectifs de développement des énergies renouvelables mentionnés dans la programmation pluriannuelle de l’énergie prévue à l’article L. 141-3.

« Pour l’élaboration de la cartographie prévue au premier alinéa du présent II, sont ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive. »

II. - Alinéa 17

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

IB. – L’article L. 121-8-1 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le ministre chargé de l’énergie et le ministre chargé de la mer peuvent saisir conjointement la Commission nationale du débat public afin que la procédure de participation du public mentionnée au présent article soit menée en commun avec celle effectuée en application de l’article L. 121-8 pour les documents stratégiques de façade mentionnés à l’article L. 219-3. Les dispositions du présent article sont applicables à cette procédure. Toutefois, par dérogation au deuxième alinéa du présent article, la durée du débat peut être portée à celle fixée par l’article L. 121-11 pour les plans et programmes. »

III. – Alinéas 18, 19 et 20 à 22

Supprimer ces alinéas.

Quel est l’avis de la commission sur cet amendement n° 622 rectifié bis ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre. Le Gouvernement émet un avis favorable puisque cet amendement a été rectifié, permettant ainsi le vote des amendements suivants.

Marques d ’ étonnement sur certaines travées.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En effet, l’objet de cette rectification est de trancher les points figurant aux trois premiers alinéas de l’amendement n° 622 rectifié, sans faire tomber les autres amendements examinés dans le cadre de cette discussion commune.

La parole est à M. Joël Bigot, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Bigot

Je crains de ne pas avoir tout compris et d’avoir besoin d’éclaircissements sur ce qui nous a été présenté.

Ainsi, est-il fait mention de la suppression de toute distance ?

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Certes, nous devons aller vite, mais nous devons aussi comprendre ! La loi est écrite en direct et il me semble que personne n’a réussi à se mettre d’accord avec personne. Des amendements de suppression subsistent quand même !

Selon moi, il serait plus simple de procéder à ces votes et de voir ce qui en ressort.

Vous nous proposez un amendement rectifié, mais personne ne comprend rien, je suis désolé ! Et ce n’est pas en raison d’un manque de clarté du Gouvernement, du rapporteur ou de M. le président !

La question centrale est politique : conservons-nous les 40 kilomètres ou pas ? Voilà l’objet du débat ! Des accords et des désaccords peuvent exister autour de cette question. Vous l’avez compris, nous sommes contre cette disposition, qui ne tient pas, ni d’un point de vue économique ni d’un point de vue technique, s’agissant du raccordement.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Je sais, monsieur le président, il faut aller vite, mais je dispose de deux minutes !

Une explication politique doit nous être fournie : en quoi cet amendement rectifié change-t-il la donne à propos de cet élément central du débat qu’est la distance minimale ? Chacun pourra ensuite se déterminer.

Si cet amendement rectifié est adopté, les autres amendements tomberont ; en effet, pourquoi supprimer l’ensemble de l’article si nous avons trouvé un accord ? La situation n’a plus rien à voir avec celle qui prévalait lors du dépôt de nos amendements et de l’examen du texte en commission.

Politiquement, il faut donc se mettre d’accord : que change cet amendement rectifié s’agissant des 40 kilomètres ? Une fois que nous aurons tous compris, chacun votera en son âme et conscience pour ensuite avancer.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Nadège Havet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Nadège Havet

Mme Nadège Havet. La rectification proposée vise à supprimer la référence à la ZEE, afin d’éviter que l’adoption de l’amendement ne rende sans objet les amendements de suppression qui suivent.

Marques de perplexité et brouhaha sur de nombreuses travées.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Il est proposé de voter les amendements dans l’ordre indiqué dans le dérouleur de séance.

L’amendement de Mme Havet, dans sa seconde version, revient sur sa primorédaction de manière à insérer les dispositions de l’amendement initial dans les codes pertinents, tout en faisant en sorte que le document stratégique de façade porte l’ensemble du dispositif éolien en mer dans l’article du code de l’environnement relatif à la planification de l’espace maritime, de manière à concilier le dialogue public sur les éoliennes et l’intégration des autres usages, dont la pêche et les enjeux touristiques.

Dans cette rédaction rectifiée, la référence à la ZEE supprimait certes la référence aux 40 kilomètres, mais instaurait tout de même une notion de distance.

Il est donc proposé de supprimer cette référence à une distance, qui rendrait, en cas d’adoption de l’amendement, les amendements de suppression qui suivent sans objet. Or plusieurs d’entre vous se sont positionnés sur cette question et il serait souhaitable que le débat soit mené à son terme.

Soit les amendements de suppression sont votés et on supprime toute référence à une distance, soit on maintient la distance de 40 kilomètres. Telle est la proposition politique qui vous est faite.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Lafon

Je souhaite à mon tour replacer le débat sur un plan politique et éclaircir la position de la commission de la culture, qui est en partie à l’origine de l’amendement proposant d’instaurer une distance minimale de 40 kilomètres.

Notre préoccupation est d’éviter de refaire, avec l’éolien en mer, les erreurs que nous avons faites avec l’éolien terrestre, et de susciter les mêmes réactions de rejet.

Peut-être l’avons-nous mal formulée en proposant d’instaurer une distance qui, manifestement, ne fait pas consensus, mais cette préoccupation reste présente à mon esprit.

Si l’amendement de Mme Havet contient des avancées, je le reconnais, je n’y retrouve pas de compromis semblable à celui auquel nous sommes parvenus hier sur l’éolien terrestre, un compromis qui permet d’impliquer les élus et les conseils municipaux, de concerter les projets avec eux, et qui leur donne les outils pour être pleinement parties prenantes.

En outre, la problématique paysagère n’est pas prise en compte et n’apparaît pas en tant que telle à ce stade. L’amendement n° 622 rectifié bis contient donc une avancée, mais il n’est pas totalement satisfaisant.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Primas

Je ne comprends pas bien où nous en sommes.

L’amendement de Mme Havet supprime la référence aux 40 kilomètres ainsi que la référence aux ZEE – et donc aux 25 kilomètres –, afin d’épargner les amendements de suppression de nos collègues et de faire en sorte que le débat se poursuive.

Pour ce faire, Mme Havet pourrait rectifier son amendement afin de faire référence aux ZEE. En l’absence de mention des 40 kilomètres, peut-être nos collègues retireraient-ils alors leurs amendements de suppression ?

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Je reviens sur l’avis de sagesse que j’ai donné tout à l’heure.

L’amendement adopté en commission, qui visait à proposer une nouvelle rédaction de l’article 12, était un amendement de compromis. Il ne retenait pas les mesures strictes d’éloignement des 40 kilomètres, mais donnait la possibilité, dans un certain nombre de situations et après un ciblage prioritaire, d’implanter des éoliennes en deçà de cette limite.

Nous avons eu cette discussion tout à l’heure, car à la lecture de l’amendement de Nadège Havet, je lui ai proposé de bâtir en commun une proposition intégrant, comme vient de l’évoquer Sophie Primas, la zone économique exclusive.

Cette mention conditionnait mon accord. Dans la mesure où elle ne figure plus dans l’amendement, mon avis sera défavorable.

Marques de perplexité et brouhaha sur de nombreuses travées.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Permettez-moi de vous lire l’amendement, monsieur le rapporteur. Comme vous l’avez compris, on supprime le IV, le V et le VI de l’amendement n° 622 rectifié, mais son I est maintenu, lequel fait mention à la zone économique exclusive : « Pour l’élaboration de la cartographie prévue au premier alinéa du présent II, sont ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive. »

L’amendement tend à ce que, de manière prioritaire, on cherche à implanter des éoliennes marines dans la zone économique exclusive, mais il ne l’impose pas.

Il permet d’avoir une discussion sur la fin du texte, qui impose une distance. À ce titre, il me semble que l’on marque bien là, madame la présidente de la commission des affaires économiques, l’intention d’implanter de préférence des installations éoliennes marines au-delà de la zone économique exclusive, sans pour autant en faire un point d’accroche ou de contentieux.

S’imposer de le faire au-delà, sauf en cas de difficultés technologiques, reviendrait à tomber dans le nid à ennuis que nous avions identifié collectivement.

La solution proposée permettrait par ailleurs au débat démocratique de se tenir sur la mention des 40 kilomètres, étant entendu que certains y sont favorables, tandis que d’autres ne le sont pas.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Michel Houllegatte, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Michel Houllegatte

M. Jean-Michel Houllegatte. La situation est assez confuse. L’amendement tel qu’il a été rectifié ne tend pas à supprimer l’alinéa 23 de l’article 12, qui fait justement référence à la distance minimale de 40 kilomètres.

Marques d ’ approbation sur les travées du groupe CRCE ainsi que sur des travées des groupes UC et Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En effet, l’amendement n° 622 rectifié bis ne tend pas à supprimer l’alinéa 23.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Michel Houllegatte

M. Jean-Michel Houllegatte. Cela signifie qu’on ne supprime pas la mention des 40 kilomètres…

Brouhaha sur de nombreuses travées.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Cédric Vial, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Cédric Vial

Nous sommes effectivement dans une situation complexe, alors que nous cherchons pourtant à régler un problème simple en apparence.

Le problème principal tient, me semble-t-il, à la distance. Je ne suis que Sénat+2 ; peut-être faut-il être Sénat+8 pour comprendre comment on élabore un texte dans ces conditions, mais je me demande comment nos concitoyens s’y retrouveront.

Personnellement, j’ai soutenu tout à l’heure l’amendement de M. Sautarel. Cet amendement, de prime abord excessif, mais finalement assez simple, tendait à placer la distance minimale à 25 milles nautiques.

Je propose à M. le rapporteur ou à Mme la ministre – ils sont les seuls à pouvoir le faire – de soumettre à notre vote un sous-amendement à l’amendement Sautarel en remplaçant 25 milles par 25 kilomètres.

En une simple phrase, nous trouverions peut-être un compromis. Si nous nous accordions ainsi sur un amendement que tout le monde comprendrait et qui pourrait satisfaire la plupart d’entre nous

M. Jean-Pierre Corbisez manifeste son opposition.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je rappelle que nous avons onze amendements en discussion commune et que le Sénat ne pourra se prononcer que lorsque l’avis de la commission et du Gouvernement aura été donné sur chacun d’entre eux.

La parole est à M. Roger Karoutchi, pour explication de vote. Je crois deviner sa pensée…

Debut de section - PermalienPhoto de Roger Karoutchi

Je me garderai de me prononcer sur l’éolien en mer…

En revanche, je veux dire ceci : lorsque le Sénat décide d’une suspension de près d’une heure, soit il trouve un accord global sur la modification de l’amendement, soit il n’en trouve pas. Dans cette dernière hypothèse, il convient, dans un souci de clarté, de reprendre le cours normal du débat afin que chacun exprime son opinion.

Pardon de vous le dire : depuis une heure, on n’y comprend plus rien et plus personne n’y retrouve ses petits !

Je propose que Mme Havet conserve son amendement d’origine, que nous en débattions et que chacun vote en conscience sur l’ensemble des amendements qui ont été déposés.

Debut de section - PermalienPhoto de Roger Karoutchi

Une modification en séance n’a de sens que si un accord est trouvé entre la commission, le Gouvernement et les groupes. À défaut, revenons-en au débat classique.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Cet accord ne pourrait intervenir qu’au terme d’une nouvelle suspension, dont je ne suis pas sûr qu’elle soit fructueuse. Sur le plan de la méthode, M. Karoutchi a raison : il faut bien que nous passions au vote.

Si Mme Havet maintient son amendement tel qu’il a été rectifié, nous le voterons dans cette version, mais après examen de tous les autres.

Monsieur Houllegatte, puisque vous me la demandez, je vous redonne la parole, mais à titre exceptionnel.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Michel Houllegatte

Notre amendement n° 532 tend, à l’alinéa 23, à remplacer la référence à une distance de 40 kilomètres par la référence à une distance de 12 milles nautiques, soit un peu plus de 22 kilomètres.

Cela pourrait constituer un sous-amendement à l’amendement rectifié de Mme Havet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Cela suppose une nouvelle suspension de séance ; nous ne pouvons improviser à ce point.

La parole est à Mme la ministre.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Nous savons tous que la question principale est celle des 40 kilomètres. Le Sénat pourrait donc décider de voter en priorité les amendements identiques n° 27 rectifié, 336 rectifié, 584 et 612 visant à supprimer cette référence. L’amendement de Mme Havet prendrait alors tout son sens.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La règle d’examen du texte nous impose d’examiner simultanément, en discussion commune, les amendements qui s’excluent mutuellement.

La solution pourrait être la suivante : dans un premier temps, M. le rapporteur puis le Gouvernement exprimeraient leur opinion sur les onze amendements ; dans un second temps, nous réserverions, à la demande du Gouvernement ou de la commission, le vote des deux premiers amendements pour statuer en premier sur les amendements de suppression qui sont en discussion commune.

Marques d ’ approbation.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Monsieur le rapporteur, veuillez donner, de façon méthodique, l’avis de la commission sur ces onze amendements…

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Je serai méthodique et chirurgical : avis défavorable sur tous les amendements.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis favorable sur les amendements identiques n° 227 rectifié, 336 rectifié, 584 et 612. Avis défavorable sur tous les autres.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Madame la ministre, demandez-vous que nous réservions le vote sur les deux premiers amendements n° 622 rectifié bis et 655 ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Oui, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Le vote sur les amendements n° 622 rectifié bis et 655 est réservé.

Je mets aux voix les amendements identiques n° 227 rectifié, 336 rectifié, 584 et 612.

J’ai été saisi d’une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable et que celui du Gouvernement est favorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Le scrutin a lieu.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 14 :

Nombre de votants340Nombre de suffrages exprimés337Pour l’adoption186Contre 151Le Sénat a adopté.

Applaudissements sur les travées des groupes RDPI et GEST.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, les amendements n° 44 rectifié quater, 199, 331, 228 rectifié et 532 n’ont plus d’objet.

Je mets aux voix l’amendement n° 622 rectifié bis, dont le vote a été précédemment réservé.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, l’amendement n° 655, dont le vote a été précédemment réservé, n’a plus d’objet.

L’amendement n° 447, présenté par M. Lahellec, Mmes Brulin et Varaillas, M. Gay, Mme Lienemann et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 23

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

Lorsque cette distance minimale ne peut être respectée, les collectivités françaises concernées par le vis-à-vis des installations maritimes futures sont associées au processus de mise en concurrence. Ces collectivités produisent un classement des candidatures qui leur auront été adressées préalablement par l’autorité organisatrice de la mise en concurrence. Le barème conduisant à la désignation du lauréat tient compte du classement produit par les collectivités. Sans transmission du classement dans un délai d’un mois après l’envoi des différentes candidatures aux collectivités concernées, les candidatures sont réputées classées à égalité par les collectivités situées en vis-à-vis des installations.

La parole est à M. Gérard Lahellec.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Lahellec

Nous avions envisagé cet amendement sans préjuger des votes qui viennent de se dérouler.

Nous entendions donner davantage d’ambition à l’implantation d’éoliennes, y compris dans l’hypothèse où les 40 kilomètres nous auraient été imposés. Ce n’est pas le cas. Nous tenons compte des scrutins précédents et retirons notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 447 est retiré.

Je mets aux voix l’article 12, modifié.

L ’ article 12 est adopté.

I. – L’article L. 311-10 du code de l’énergie est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour les procédures de mise en concurrence concernant les projets de production d’énergies renouvelables en mer, lorsque la zone potentielle d’implantation des projets est située à moins de 40 kilomètres des côtes, l’autorité administrative peut prévoir dans le cahier des charges des exigences que doit respecter le projet afin de réduire la visibilité des installations depuis le rivage. »

II. – Le I du présent article est applicable aux appels d’offres pour lesquels la procédure de mise en concurrence est lancée à compter de la date de publication de la présente loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 229 rectifié est présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Gold, Guérini et Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux.

L’amendement n° 611 est présenté par Mme Havet, MM. Marchand, Théophile, Bargeton et Buis, Mme Cazebonne, MM. Dagbert et Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin, Hassani, Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lévrier, Mohamed Soilihi, Patient et Patriat, Mme Phinera-Horth, MM. Rambaud, Richard et Rohfritsch, Mme Schillinger et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l’amendement n° 229 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l’amendement n° 611.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis favorable.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, l’article 12 bis est supprimé et les amendements n° 243 rectifié bis et 230 rectifié n’ont plus d’objet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 310, présenté par M. Dantec, est ainsi libellé :

Après l’article 12 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 311-10 du code de l’énergie est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La procédure de mise en concurrence peut être passée en lots séparés pour chaque projet de production d’énergies renouvelables en mer. L’autorité administrative peut prévoir dans le cahier des charges de limiter le nombre de lots qui peuvent être attribués à un même opérateur économique. »

La parole est à M. Ronan Dantec.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Dantec

Cet amendement vise à expliciter, dans le code de l’énergie, la possibilité qu’a l’État, lorsqu’une procédure de mise en concurrence comporte plusieurs lots, d’attribuer les lots à plusieurs opérateurs, de manière à démultiplier les retombées industrielles et à limiter les risques de non-réalisation des objectifs de développement de l’éolien en mer. Il s’agit de ne mettre personne en situation de monopole.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Après l’article L. 311-10-2 du code de l’énergie, il est inséré un article L. 311-10-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 311 -10 -3. – Lorsque le ministre chargé de l’énergie prévoit de lancer une ou plusieurs procédures de mise en concurrence prévues à l’article L. 311-10 pour la construction et l’exploitation d’installations de production d’énergie renouvelable en mer et de leurs ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité, l’État réalise les études techniques et environnementales nécessaires à l’élaboration des projets par les candidats et à la réalisation de l’étude d’impact, au plus tard :

« 1° L’année précédant le lancement de la procédure de mise en concurrence pour les études techniques ;

« 2° À la date de désignation du lauréat de la procédure de mise en concurrence pour les études environnementales. » –

Adopté.

L’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française est ainsi modifiée :

1° Au premier alinéa du I de l’article 19, après la référence : « 20 », sont insérés les mots : « et de l’article 40-1 » ;

2° Le 3° de l’article 27 est complété par les mots : «, ainsi que pour la réalisation d’études techniques et environnementales relatives aux installations de production d’énergie renouvelable en mer et à leurs ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité, pour le compte de l’État ou du gestionnaire du réseau public de transport d’électricité » ;

3° Après le titre II, il est inséré un titre II bis ainsi rédigé :

« TITRE II BIS

« LES INSTALLATIONS DE PRODUCTION DÉNERGIE RENOUVELABLE EN MER SITUÉES EN PARTIE SUR LA MER TERRITORIALE ET EN PARTIE DANS LA ZONE ÉCONOMIQUE EXCLUSIVE

« Art. 40 -1. – Les installations de production d’énergie renouvelable en mer, ainsi que les études techniques et environnementales relatives à de telles installations et à leurs ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité, qui sont, respectivement, situées ou réalisées, en partie, en mer territoriale et, en partie, dans la zone économique exclusive, sont régies par les règles relatives aux autorisations, déclarations et autres titres nécessaires pour la construction, l’exploitation, l’utilisation et le démantèlement de ces installations, à la réalisation de ces études et à la remise en état, ainsi que, le cas échéant, aux sanctions en cas d’inobservation de ces règles, applicables lorsque de telles installations ou études sont situées exclusivement en mer territoriale. Les autorisations d’occupation domaniale délivrées pour ces installations ou études valent autorisation d’implantation pour la partie située en zone économique exclusive. Pour cette partie des installations ou des études qui est, respectivement, située ou réalisée en zone économique exclusive, les chapitres II, III et VIII du titre II ne sont pas applicables, à l’exception de l’article 27 ; les chapitres Ier, IV, V et VI du titre II et l’article 27 lui sont applicables. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 196 n’est pas soutenu.

L’amendement n° 553, présenté par Mme Jasmin, M. Lurel, Mme Conconne, M. Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mmes Préville et Monier, MM. Kanner, Montaugé et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Artigalas et Briquet, MM. Cardon, Kerrouche, Marie, Mérillou, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, M. Tissot et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 7, deuxième phrase

Compléter cette phrase par les mots :

et compte tenu des spécificités des territoires ultramarins après avis de l’organe délibérant des collectivités régies par les articles 73 et 74 de la Constitution et situées à proximité de cette zone économique exclusive

La parole est à Mme Victoire Jasmin.

Debut de section - PermalienPhoto de Victoire Jasmin

La plupart des zones économiques exclusives sont situées outre-mer. Bien que relevant de la souveraineté de l’État, elles sont contiguës à des mers territoriales dont l’activité économique – la pêche, le tourisme, les ports ou encore la réimplantation des coraux – relève de compétences régionale, départementale ou communale – par exemple Saint-François, pour les coraux.

Il semble donc légitime de permettre aux collectivités territoriales qui sont à proximité de ces zones d’émettre un avis sur les autorisations d’exploitation d’énergies maritimes sur les ZEE frontalières.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement est satisfait ; l’avis de la commission est donc défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

L’amendement est effectivement satisfait. C’est pourquoi je demande son retrait.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Victoire Jasmin, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Victoire Jasmin

Pouvez-vous m’expliquer en quoi cet amendement est satisfait ? Si je suis convaincue, je pourrai alors le retirer !

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Sur le fond, nous ne sommes évidemment pas défavorables au fait de consulter les collectivités ultramarines préalablement à la délivrance d’autorisations d’implantation pour des parcs éoliens dans leur ZEE.

Cependant, cet amendement me semble satisfait, puisque l’article 13 ne modifie pas les modalités d’association des territoires d’outre-mer aux décisions d’implantation d’installations dans leur ZEE. C’est donc le droit commun en matière de consultation des collectivités d’outre-mer qui s’appliquera.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

J’abonde dans le sens du rapporteur !

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 553 est retiré.

Je mets aux voix l’article 13.

L ’ article 13 est adopté.

I. – Après l’article L. 2331-1 du code général de la propriété des personnes publiques, il est inséré un article L. 2331-1-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2331 -1 -1. – I. – Le juge administratif, saisi de conclusions dirigées contre une autorisation ou un contrat d’occupation du domaine public maritime, mentionnés à l’article L. 2331-1, délivrés pour une installation de production d’énergie renouvelable en mer, les études techniques et environnementales ou les ouvrages de raccordement au réseau public de transport d’électricité afférents, qui estime, après avoir constaté que les autres moyens ne sont pas fondés :

« 1° Qu’un vice n’affecte qu’une phase de l’instruction de la demande d’acte ou une partie de cet acte, peut limiter à cette partie la portée de l’annulation qu’il prononce et demander à l’autorité administrative compétente de reprendre l’instruction à la phase ou sur la partie qui a été entachée d’irrégularité ;

« 2° Qu’un vice entraînant l’illégalité de cet acte est susceptible d’être régularisé par un acte modificatif peut, après avoir invité les parties à présenter leurs observations, surseoir à statuer jusqu’à l’expiration du délai qu’il fixe pour cette régularisation. Si un tel acte modificatif est notifié dans ce délai au juge, celui-ci statue après avoir invité les parties à présenter leurs observations.

« II. – En cas d’annulation ou de sursis à statuer affectant une partie seulement de l’acte, le juge détermine s’il y a lieu de suspendre l’exécution des parties de l’acte non viciées.

« III. – Un décret en Conseil d’État détermine les modalités d’application du présent article. »

II. – Le I du présent article est applicable aux recours formés à l’encontre de l’autorisation ou du contrat d’occupation du domaine public maritime, mentionnés à l’article L. 2331-1 du code général de la propriété des personnes publiques, à compter de la publication de la présente loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 656, présenté par M. Mandelli, au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Après le mot :

mer,

insérer le mot :

pour

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Il s’agit d’un amendement de précision rédactionnelle.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 13 bis est adopté.

I. – Après l’article 20 de l’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française, il est inséré un article 20-1 ainsi rédigé :

« Art. 20 -1. – Lorsqu’il est saisi de conclusions dirigées contre une autorisation unique prévue à l’article 20 de la présente ordonnance, le juge administratif se prononce dans les conditions prévues à l’article L. 181-18 du code de l’environnement. »

II. – Le I du présent article est applicable aux recours formés à l’encontre d’une autorisation unique mentionnée à l’article 20 de l’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 précitée, à compter de la publication de la présente loi. –

Adopté.

I. – L’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 précitée est ainsi modifiée :

1° Le titre II est ainsi modifié :

a) L’intitulé du chapitre IV est ainsi rédigé : « Dispositions relatives à la sécurité de la navigation autour des îles artificielles, installations, ouvrages et leurs installations connexes » ;

b) L’article 30 et le chapitre VII sont abrogés ;

2° Après le même titre II, il est inséré un titre II ter ainsi rédigé :

« TITRE II TER

« DISPOSITIONS RELATIVES AU STATUT ET À LA SÉCURITÉ DES ÎLES ARTIFICIELLES, INSTALLATIONS ET OUVRAGES FLOTTANTS DANS LES ESPACES MARITIMES RELEVANT DE LA SOUVERAINETÉ OU DE LA JURIDICTION FRANÇAISE

« Art. 40 -2. – Les îles artificielles, installations et ouvrages flottants exploités dans les espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction françaises sont immatriculés.

« Les îles artificielles, installations et ouvrages flottants peuvent être francisés. Dans ce cas, ils sont inscrits sur le registre d’immatriculation des îles artificielles, installations et ouvrages flottants, enregistrés sous pavillon français dans les conditions prévues au chapitre II du titre Ier du livre Ier de la cinquième partie du code des transports et ils sont susceptibles d’hypothèques dans les conditions prévues à la section 7 du chapitre Ier du titre IX du code des douanes.

« Art. 40 -3. – Les îles artificielles, installations et ouvrages flottants sont conçus, construits, entretenus et exploités conformément aux règles fixées par voie réglementaire destinées à assurer la sécurité maritime, la sûreté de leur exploitation et la prévention de la pollution.

« Parmi les îles artificielles, installations et ouvrages flottants, seuls ceux destinés à la production d’énergie renouvelable ou nécessaires à l’exercice d’une mission de service public peuvent être implantés sur le domaine public maritime naturel.

« Les îles artificielles, installations et ouvrages flottants peuvent être soumis à des contrôles, effectués par un organisme agréé, permettant de s’assurer du respect des règles mentionnées au premier alinéa. Le respect de ces règles est attesté par un certificat délivré par l’organisme agréé. Ces contrôles et la délivrance du certificat sont effectués aux frais du propriétaire, de l’exploitant ou de la personne assumant la conduite des travaux d’exploration ou d’exploitation.

« Les résultats des contrôles mentionnés au troisième alinéa sont tenus à la disposition de l’autorité administrative compétente et, lorsque des non-conformités sont identifiées, celles-ci sont transmises sans délai à cette même autorité.

« Un décret en Conseil d’État précise les conditions d’application du présent article. Il fixe, notamment, les règles mentionnées au premier alinéa et définit, selon les catégories d’îles artificielles, d’installations et d’ouvrages flottants, les conditions de délivrance de l’agrément des organismes chargés du contrôle, les modalités du contrôle ainsi que les informations et les modalités selon lesquelles celles-ci sont mises à disposition ou transmises à l’administration.

« Art. 40 -4. – Une amende administrative d’un montant maximal de 100 000 € peut être prononcée par l’autorité administrative compétente à l’encontre d’un organisme agréé en application de l’article 40-3, si celui-ci n’exécute pas la mission pour laquelle il est agréé avec la diligence requise pour sa bonne exécution.

« En cas de manquement grave ou répété dans l’exécution de la mission pour laquelle il est agréé ou en cas de non-paiement de l’amende administrative prononcée en application du premier alinéa du présent article, l’agrément peut être suspendu ou retiré par l’autorité administrative compétente, dans les conditions fixées par décret en Conseil d’État.

« Art. 40 -5. – I. – Lorsque les obligations mentionnées au présent titre ne sont pas respectées, l’autorité administrative compétente met le propriétaire ou l’exploitant d’une île artificielle, installation ou ouvrage flottant en demeure de s’y conformer.

« II. – Lorsque l’intéressé ne se conforme pas à cette mise en demeure dans le délai qu’elle a fixé, l’autorité administrative compétente peut prononcer une ou plusieurs des sanctions administratives suivantes :

« 1° Obliger la personne mise en demeure à consigner entre les mains d’un comptable public avant une date déterminée par l’autorité administrative une somme correspondant au montant des travaux ou opérations à réaliser.

« Cette somme bénéficie d’un privilège de même rang que celui prévu à l’article 1920 du code général des impôts. Il est procédé à son recouvrement comme en matière de créances de l’État étrangères à l’impôt et au domaine.

« L’opposition à l’état exécutoire pris en application d’une mesure de consignation ordonnée par l’autorité administrative devant le juge administratif n’a pas de caractère suspensif ;

« 2° Faire procéder d’office, en lieu et place de la personne mise en demeure et à ses frais, à l’exécution des mesures prescrites. Les sommes consignées en application du 1° du présent II sont utilisées pour régler les dépenses ainsi engagées ;

« 3° Suspendre le fonctionnement de l’île artificielle, installation ou ouvrage flottant, la réalisation des travaux, des opérations ou des aménagements ou l’exercice des activités jusqu’à l’exécution complète des conditions imposées et prendre les mesures conservatoires nécessaires, aux frais de la personne mise en demeure.

« Les mesures mentionnées aux 1° à 3° sont prises après avoir communiqué à l’intéressé les éléments susceptibles de fonder les mesures et l’avoir informé de la possibilité de présenter ses observations dans un délai déterminé.

« Art. 40 -6. – Selon leurs caractéristiques, la finalité et l’usage poursuivis, certaines catégories d’îles artificielles, installations ou ouvrages flottants peuvent être exclues par voie réglementaire de l’application des articles 40-2 et 40-3. » ;

3° L’article 45 est ainsi rédigé :

« Art. 45. – Est puni d’un an d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende le fait :

« 1° Pour tout propriétaire ou exploitant d’une île artificielle, installation ou ouvrage, de ne pas respecter les obligations prévues au premier alinéa de l’article 31 ;

« 2° Pour tout propriétaire ou exploitant d’une île artificielle, installation ou ouvrage, de ne pas transmettre aux autorités compétentes les renseignements de sécurité maritime mentionnés à l’article 32 ;

« 3° Pour tout propriétaire ou exploitant d’une île artificielle, installation ou ouvrage flottant, de l’exploiter en violation d’une mesure de mise en demeure prononcée par l’autorité administrative en application du I de l’article 40-5 ;

« 4° Pour tout propriétaire ou exploitant d’une île artificielle, installation ou ouvrage flottant, de l’exploiter en violation d’une mesure de suspension d’exploitation prononcée par l’autorité administrative en application du 3° du II du même article 40-5. » ;

4° Le II de l’article 55 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, après le mot : « françaises, », sont insérés les mots : « dans sa rédaction résultant de la loi n° … du … relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables » ;

b) Au quatrième alinéa, la référence : «, 39 » est supprimée ;

c) À l’avant-dernier alinéa, les mots : « et l’article 39 sont applicables » sont remplacés par les mots : « est applicable » ;

5° Après le même II, il est inséré un II bis ainsi rédigé :

« II bis. – Le titre II ter de la présente ordonnance est applicable à Wallis-et-Futuna et aux Terres australes et antarctiques françaises dans sa rédaction résultant de la loi n° … du … relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. »

I bis

II. – Le I du présent article est applicable aux projets d’îles artificielles, d’installations ou d’ouvrages flottants dont les demandes d’autorisations, mentionnées à l’article 20 de l’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 précitée ou aux articles L. 181-1 du code de l’environnement et L. 2124-3 du code général de la propriété des personnes publiques, sont déposées à compter de la publication de la présente loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 657, présenté par M. Mandelli, au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :

Alinéa 38

Supprimer les mots :

premier alinéa du

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement vise à corriger une erreur de référence.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 14 est adopté.

I. – L’article L. 5541-1-1 du code des transports est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, après la seconde occurrence du mot : « mer », sont insérés les mots : « ou pour la totalité de leurs périodes durant lesquelles ces salariés travaillent alternativement en mer et à terre s’ils effectuent en mer au moins la moitié de leur temps de travail » ;

2° Le 1° est ainsi modifié :

a) Après la seconde occurrence du mot : « mer », sont insérés les mots : « ou de l’alternance de travail en mer et à terre » ;

b) Les mots : « de travail consécutives suivies de deux semaines de repos consécutives » sont remplacés par les mots : « au plus de travail consécutives suivies d’une période de repos consécutive égale à la période de travail ».

II. – L’article 257 du code des douanes est ainsi rédigé :

« Art. 257. – Les transports effectués entre les ports de France métropolitaine sont réservés aux navires exploités par des armateurs ressortissants d’un État membre de l’Union européenne ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen et immatriculés dans un État membre de l’Union européenne ou dans un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen et battant pavillon de ce même État, sous réserve que ces navires, lorsqu’ils ne battent pas pavillon français, remplissent toutes les conditions pour être admis à effectuer des transports équivalents entre les ports ou dans les eaux de l’État dont ils battent le pavillon.

« Le premier alinéa est également applicable aux transports entre des ports français et les îles artificielles, installations, ouvrages et leurs installations connexes mis en place en mer territoriale française et liés à leur maintenance courante, ainsi qu’aux mêmes transports entre de telles îles artificielles, installations, ouvrages ou installations connexes.

« Toutefois, l’autorité administrative peut autoriser un navire ne satisfaisant pas à ces conditions à assurer un transport déterminé.

« Les transports par navire à destination ou en provenance des îles artificielles, installations, ouvrages ou installations connexes mis en place en mer territoriale française et liés à leur maintenance courante sont en provenance ou à destination des ports des États membres de l’Union européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen.

« Les règles applicables aux transports par navire à destination ou en provenance des îles artificielles, installations, ouvrages ou installations connexes mis en place dans la zone économique exclusive ou sur le plateau continental adjacent sont fixés par l’article 37 de l’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française.

« Un décret précise les conditions d’application du présent article. »

III. – L’article 37 de l’ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 précitée est ainsi modifié :

1° Au I, après le mot : « adjacent », sont insérés les mots : « et liés à leur maintenance courante » ;

2° Il est ajouté un III ainsi rédigé :

« III. – Les transports par navire à destination ou en provenance des îles artificielles, installations, ouvrages ou installations connexes mis en place dans la zone économique exclusive ou sur le plateau continental adjacent et liés à leur maintenance courante sont en provenance ou à destination des ports des États membres de l’Union européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen. »

IV

« 4° Utilisés pour toute activité de prestation de service exercée sur le plateau continental ou dans la zone économique exclusive en vue de la construction, de l’installation, de la maintenance et de l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 474 n’est pas soutenu.

Je mets aux voix l’article 15.

L ’ article 15 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 147 rectifié ter est présenté par MM. Canévet, Duffourg, Henno, Kern, Levi, Moga et J.M. Arnaud, Mmes Gacquerre et Morin-Desailly et MM. Delcros et Folliot.

L’amendement n° 555 est présenté par M. Montaugé.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 15

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 311-11 du code de l’énergie est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le ou les candidats retenus doivent réaliser les démarches nécessaires à l’obtention des autorisations administratives requises pour la réalisation des installations de production d’énergie renouvelable en mer soumises à étude d’impact en application de l’article L. 122-1 du code de l’environnement. L’instruction et la délivrance de chacune de ces autorisations sont encadrées dans un délai maximal de neuf mois suivant le dépôt de la demande complète d’autorisation. »

La parole est à M. Jean-Pierre Moga, pour présenter l’amendement n° 147 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Moga

Le présent amendement vise à accélérer le traitement des dossiers d’instruction et de délivrance des projets d’éolien en mer.

Aujourd’hui, les délais d’instruction et de délivrance des autorisations vont de douze à quinze mois. L’objectif de réduire à neuf mois ces délais a été énoncé par le Conseil général de l’environnement et du développement durable dans son rapport sur la simplification des procédures d’autorisation applicables aux éoliennes en mer, publié à la fin de 2021.

Cette accélération des délais d’instruction des dossiers se ferait sans préjudice du respect des exigences environnementales et des règles de procédure.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Franck Montaugé, pour présenter l’amendement n° 555.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Ces amendements sont pleinement satisfaits par l’article 1er de ce texte. Par ailleurs, les articles 4 bis et 15 bis, que nous avons introduits en commission, permettent aussi d’accélérer la phase d’autorisation administrative des projets.

L’avis est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 147 rectifié ter est retiré.

Monsieur Montaugé, l’amendement n° 555 est-il maintenu ?

Après l’article L. 311-10-2 du code de l’énergie, il est inséré un article L. 311-10-4 ainsi rédigé :

« Art. L. 311 -10 -4. – Dans le cadre des procédures de mise en concurrence lancées en application de l’article L. 311-10 du présent code pour la construction et l’exploitation d’installations de production d’électricité en mer utilisant l’énergie mécanique du vent, l’autorité administrative conclut la convention prévue à l’article L. 2124-3 du code général de la propriété des personnes publiques avec le lauréat pressenti, avant sa désignation.

« À l’issue de la procédure de mise en concurrence, la désignation du candidat retenu par l’autorité administrative emporte approbation de la convention mentionnée au premier alinéa du présent article. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 437, présenté par Mme Varaillas, MM. Lahellec et Gay, Mme Lienemann et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

L’article 15 bis prévoit d’anticiper le résultat d’une mise en concurrence. Là encore, à vouloir aller plus vite, on risque d’aller trop vite !

Deux choses sont surprenantes dans cet article.

D’une part, on voudrait faire travailler des entreprises qui ne seraient pas encore désignées lauréates, en leur confiant la rédaction d’une convention pour laquelle il n’est pas officiellement prévu que l’entreprise soit payée.

D’autre part, cela revient à savoir à l’avance qui va emporter une procédure de mise en concurrence et avant que le jury ne se soit prononcé.

Dans les deux cas, il y a un problème de transparence et de déontologie, donc un problème de philosophie de l’action publique.

Les chantiers générés par le développement des énergies renouvelables seront importants, tout comme les montants financiers, et nous ne pouvons pas les confier en acceptant une opacité ouvrant la porte à des dérives.

Nous proposons donc de ne pas sauter les étapes et de ne pas anticiper la décision d’un processus de désignation qui doit demeurer souverain.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Cet amendement vise à supprimer l’article 15 bis qui prévoit que l’État signe la convention d’occupation pour l’éolien en mer avant le résultat final de l’appel d’offres.

Le Gouvernement rappelle qu’il était défavorable à l’introduction par la commission de cet article, car cette mesure conduit à délivrer la concession d’utilisation du domaine public maritime très en amont sans avoir connaissance de l’étude d’impact du projet et sans consultations préalables telles que l’enquête publique.

Cette mesure nous semble contraire au principe constitutionnel de non-régression protégé par la Charte de l’environnement.

Toutefois, le Gouvernement ne partage pas l’analyse selon laquelle le fait d’avoir conclu la concession d’utilisation du domaine public maritime (CUDPM) influencerait le choix du lauréat final, puisque ce dernier sera le même que le lauréat pressenti désigné par le ministre en charge de l’énergie, sauf s’il est dans l’incapacité de répondre à ses obligations, notamment la constitution des garanties. Si un nouveau lauréat pressenti devait être désigné, c’est à lui que serait attribuée la concession.

Quoi qu’il en soit, j’émets un avis favorable sur cet amendement.

L ’ amendement est adopté.

I. – La Stratégie nationale portuaire est mise à jour afin de fixer les orientations à long terme et les modalités d’action de l’État pour favoriser les opérations d’aménagement des infrastructures portuaires nécessaires au développement des projets de production d’énergies renouvelables en mer, pour les ports mentionnés aux 1° à 3° de l’article L. 5311-1 du code des transports.

La stratégie détermine les dépenses et recettes prévisionnelles nécessaires à la mise en œuvre de ces aménagements dans le cadre d’un programme d’investissement pluriannuel.

Les opérations mentionnées au premier alinéa du présent I concernent notamment le développement d’activités relatives à la production et à l’assemblage des composants nécessaires aux installations de production d’énergies renouvelables en mer, à la construction des parcs ainsi qu’à leur exploitation et à leur maintenance.

Les ports concernés, les collectivités territoriales ou leurs groupements responsables de la gestion d’un port maritime faisant partie d’un ensemble géographique pour lequel a été mis en place un conseil de coordination interportuaire mentionné à l’article L. 5312-12 du code des transports, des personnalités qualifiées et des producteurs d’énergies renouvelables sont associés à cette mise à jour.

II. – Un décret en Conseil d’État fixe les conditions d’application du présent article.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 448, présenté par M. Lahellec, Mmes Brulin et Varaillas, M. Gay, Mme Lienemann et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 4

Insérer un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Le présent article, et notamment les prévisions d’investissement qui en découlent, s’applique uniquement pour les territoires étant allés au bout de la planification prévue à l’article 1er A de la présente loi.

La parole est à M. Gérard Lahellec.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Lahellec

Par cet amendement, nous souhaitons réaffirmer la priorité que nous devons donner à la concertation et à la prise en compte des exigences formulées par les collectivités, qui devraient, à nos yeux, primer.

L’article 15 ter nous paraît indispensable pour définir une stratégie nationale et cet amendement vise simplement à permettre aux collectivités d’être réellement entendues dans le cadre des procédures en question.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

L’article 1er A ne concerne que la planification des implantations d’installations de production d’énergies renouvelables terrestres, et non les énergies marines renouvelables qui sont visées par l’article 15 ter.

Je partage l’esprit de cet amendement, qui veut que les actions et investissements en faveur de l’adaptation des infrastructures portuaires au développement des énergies marines renouvelables tiennent compte des choix qui seront actés par les acteurs locaux en matière d’implantation de parcs éoliens en mer, comme prévu à l’article 12.

Je pense cependant qu’ajouter cette précision dans la loi n’est pas indispensable. L’avis est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard Lahellec

Je retire mon amendement, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 448 est retiré.

Je mets aux voix l’article 15 ter.

L ’ article 15 ter est adopté.

I. – Après l’article L. 121-5-1 du code de l’urbanisme, il est inséré un article L. 121-5-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 121 -5 -2. – À titre exceptionnel, les ouvrages du réseau public de transport d’électricité qui contribuent à atteindre les objectifs mentionnés aux 1°, 3°, 4°, 4° ter, 8° et 10° de l’article L. 100-4 du code de l’énergie peuvent être autorisés, par dérogation au présent chapitre, en dehors des zones délimitées en application de l’article L. 121-22-2 du présent code, par le représentant de l’État dans le département, après avis de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de plan local d’urbanisme concerné ou, à défaut, du conseil municipal de la commune concernée et après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites ou de la commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers. L’autorisation est justifiée par un bilan technique, financier et environnemental. La liste de ces ouvrages est fixée par décret.

« Les techniques utilisées pour la réalisation de ces ouvrages sont souterraines, sauf à démontrer que l’enfouissement s’avère plus dommageable pour l’environnement par rapport au passage en aérien, et toujours celles de moindre impact environnemental.

« Dans la bande littorale définie aux articles L. 121-16 et L. 121-45, ainsi que dans les espaces identifiés comme remarquables ou caractéristiques et les milieux identifiés comme nécessaires au maintien des équilibres biologiques en application de l’article L. 121-23, l’autorisation ne peut être accordée, dans les mêmes conditions que celles prévues aux premier et deuxième alinéas du présent article, que pour le passage de lignes électriques, lorsque leur localisation répond à une nécessité technique impérative démontrée. L’autorisation est refusée si le projet est de nature à porter une atteinte excessive aux sites et paysages remarquables ou caractéristiques ainsi qu’aux espaces et milieux à préserver mentionnés à l’article L. 121-23. »

II

« L’artificialisation des sols ou la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers résultant de l’implantation d’ouvrages de raccordement définis à l’article L. 121-5-2 du code de l’énergie n’est pas prise en compte pour évaluer l’atteinte des objectifs mentionnés au I du présent article. Elle fait l’objet d’un suivi annuel spécifique par les services compétents de l’État. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 620 rectifié, présenté par Mme Havet, MM. Marchand et Théophile, Mme Schillinger et MM. Buis et Dagbert, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

Après l’article L. 121-5-1 du code de l’urbanisme, il est inséré un article L. 121-5-… ainsi rédigé :

« Art. L. 121 -5 - …. – Les ouvrages du réseau public de transport d’électricité qui contribuent à atteindre les objectifs mentionnés aux 1°, 3°, 4°, 4° ter, 6°, 8° et 10° de l’article L. 100-4 du code de l’énergie peuvent être autorisés, par dérogation aux dispositions du présent chapitre, en dehors des zones délimitées en application de l’article L. 121-22-2 du présent code, après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites. L’autorisation est justifiée par un bilan technique, financier et environnemental.

« Les lignes électriques sont réalisées en souterrain, sauf à démontrer que l’enfouissement s’avère plus dommageable pour l’environnement, ou techniquement excessivement complexe ou financièrement disproportionné par rapport au passage en aérien.

« Dans la bande littorale définie aux articles L. 121-16 et L. 121-45, ainsi que dans les espaces identifiés comme remarquables ou caractéristiques et les milieux identifiés comme nécessaires au maintien des équilibres biologiques en application de l’article L. 121-23, l’autorisation ne peut être accordée que pour le passage de lignes électriques, lorsque leur localisation répond à une nécessité technique impérative démontrée. L’autorisation est refusée si le projet est de nature à porter une atteinte excessive aux sites et paysages remarquables ou caractéristiques ainsi qu’aux espaces et milieux à préserver mentionnés au même article L. 121-23. »

La parole est à Mme Nadège Havet.

Debut de section - PermalienPhoto de Nadège Havet

Cet amendement vise à rétablir le texte initial de l’article 16.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Le rétablissement de l’article 16 dans sa version initiale n’est pas souhaitable, car il reviendrait à supprimer le cadrage institué par la commission.

En premier lieu, celle-ci a souhaité cibler les ouvrages de raccordement sur ceux qui sont électriques.

Elle a aussi entendu confier la compétence au représentant de l’État dans le département et prévoir la consultation de la commune ou du groupement de communes et, le cas échéant, de la CDPENAF.

Ensuite, la commission a souhaité privilégier l’enfouissement des ouvrages, sauf dérogation environnementale.

Enfin, elle a exclu ces ouvrages volumineux du décompte de l’objectif de zéro artificialisation nette.

Ces garde-fous sont légitimes. C’est pourquoi la commission demande le retrait de cet amendement ; à défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Cet amendement vise à rétablir l’article 16 dans sa rédaction initiale. J’y suis favorable.

Toutefois, il faudra veiller à codifier l’article qui supporte les dispositions concernées, en mentionnant qu’il s’agit de l’article L. 121-5-2 du code de l’urbanisme.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, l’article 16 est ainsi rédigé, et les amendements n° 562 rectifié, 116 rectifié, 561 rectifié, 183 rectifié, 26 rectifié bis, 45 rectifié ter, 551 et 324 n’ont plus d’objet.

TITRE III bis

Mesures portant sur d’autres catégories d’énergies renouvelables

(Division nouvelle)

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 450 rectifié bis, présenté par MM. Gremillet, J.B. Blanc et Lefèvre, Mmes L. Darcos, Chauvin et Puissat, M. Piednoir, Mmes Deroche, M. Mercier, Goy-Chavent, Micouleau et Berthet, M. Brisson, Mmes Imbert et Gruny, MM. Bascher, de Nicolaÿ, Burgoa, Chatillon, Savary, Chaize, C. Vial, Cambon, D. Laurent, Cuypers et Savin, Mme Dumont, MM. Charon, Bouchet, Frassa, Duplomb, Pointereau et de Legge, Mmes Lassarade et Schalck, MM. Bonhomme, H. Leroy, Babary, Segouin, Daubresse, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mme Dumas, MM. Meurant, Rapin, Tabarot et Bacci, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Richer et Joseph, M. Laménie, Mme Gosselin et MM. E. Blanc et Klinger, est ainsi libellé :

Avant l’article 16 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 181-14 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Un décret en Conseil d’État détermine les conditions dans lesquelles le renouvellement d’une installation de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent qui relève du régime de l’autorisation environnementale est regardé comme substantiel au sens du présent article. »

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement prévoit qu’un décret en Conseil d’État détermine les critères selon lesquels le renouvellement d’un parc éolien doit ou non être regardé comme constituant une modification substantielle au sens de l’article L. 181-14 du code de l’environnement, nécessitant ainsi l’obtention d’une nouvelle autorisation environnementale.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Cet amendement vise à faire préciser par un décret en Conseil d’État les critères permettant de considérer le renouvellement d’un parc éolien comme substantiel ou non.

Cette appréciation, qui relève d’une analyse au cas par cas par l’inspection de l’environnement, s’appuie sur un cadre qui est déjà défini par des circulaires.

Les critères à considérer pour définir si un renouvellement de parc éolien terrestre est notable ou substantiel sont déterminés dans l’instruction du Gouvernement du 11 juillet 2018 relative à l’appréciation des projets de renouvellement des parcs éoliens terrestres. Cette instruction établit les critères et les seuils d’appréciation permettant de juger du caractère substantiel de la modification qui décide de la nécessité d’une nouvelle autorisation ou non.

Je tiens toutefois à vous assurer qu’un travail approfondi est en cours pour préciser, à destination des inspecteurs, ces critères, en préservant le principe selon lequel toute création de mâts nouveaux donne lieu à une nouvelle demande d’autorisation et en clarifiant les règles applicables au repowering.

Cet amendement me semble donc satisfait, puisque le travail est en cours, même s’il ne se situe pas au même niveau juridique que ce que prévoit l’amendement. C’est aussi pour des raisons de souplesse et de rapidité que le Gouvernement demande son retrait. À défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Non, je le retire, monsieur le président. Je vous fais confiance, madame la ministre, mais vous devrez effectivement intégrer les dispositions que nous aurons adoptées dans ce texte.

I. – L’article L. 515-45 du code de l’environnement est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« L’implantation de nouvelles installations mentionnées au premier alinéa peut être subordonnée à la prise en charge par son bénéficiaire de l’acquisition, de l’installation, de la mise en service et de la maintenance d’équipements destinés à compenser la gêne résultant de cette implantation pour le fonctionnement des ouvrages et installations du ministère de la défense.

« Le montant et les modalités de cette prise en charge par le titulaire de l’autorisation sont définis par une convention conclue avec l’autorité militaire. »

II. – Le I est applicable aux installations pour lesquelles la demande d’autorisation environnementale n’a pas fait l’objet d’un avis d’enquête publique à la date de publication de la présente loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 599 est présenté par le Gouvernement.

L’amendement n° 629 rectifié est présenté par Mme Havet, MM. Marchand, Théophile et Dagbert, Mme Schillinger et M. Buis.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Rédiger ainsi cet article :

I. – Après l’article L. 515-45 du code de l’environnement, il est inséré un article L. 515-45-… ainsi rédigé :

« Art. L. 515 -45 -…. – I. – Le représentant de l’État dans le département peut subordonner la construction ou la mise en service de nouvelles installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent soumises à autorisation environnementale à la prise en charge par l’exploitant de l’acquisition, de l’installation, de la mise en service et de la maintenance d’équipements destinés à compenser la gêne résultant de cette implantation pour le fonctionnement des moyens de détection militaires du ministère de la défense ou pour le fonctionnement des radars et des aides à la navigation utilisés en support de la navigation aérienne civile du ministère chargé de l’aviation civile.

« Le montant et les modalités de cette prise en charge par l’exploitant sont définis par une convention conclue, selon le cas, avec l’autorité militaire ou avec le ministre chargé de l’aviation civile.

« II. – Le représentant de l’État dans le département peut subordonner la construction ou la mise en service de nouvelles installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent soumises à autorisation environnementale à la fourniture de données d’observation afin de compenser la gêne résultant de cette implantation pour le fonctionnement des installations de l’établissement public chargé des missions de l’État en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens. Les modalités de mise en œuvre sont précisées par arrêté. »

II. – Le I est applicable aux installations pour lesquelles la demande d’autorisation environnementale n’a pas fait l’objet d’un avis d’enquête publique à la date de publication de la présente loi.

La parole est à Mme la ministre, pour présenter l’amendement n° 599.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

L’article 16 bis adopté en commission sur l’initiative du rapporteur a pour objet de prévoir la prise en charge de radars de compensation pour les installations de la défense.

Cet amendement vise à étendre cette disposition pour la navigation aérienne civile et pour Météo France.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l’amendement n° 629 rectifié.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, l’article 16 bis est ainsi rédigé.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 526, présenté par MM. Cardon, Montaugé et Houllegatte, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy et Tissot, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 16 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après la troisième phrase du dernier alinéa de l’article L. 515-44 du code de l’environnement est insérée une phrase ainsi rédigée : « À compter du 1er janvier 2024, la garde au sol d’une installation terrestre de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent ne peut être inférieure à 30 mètres, à l’exception des installations individuelles. »

La parole est à M. Rémi Cardon.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Cardon

Le présent amendement tend à instaurer une garde au sol minimale de passage de la pale à 30 mètres pour les parcs éoliens.

Cette disposition entend endiguer le phénomène de surmortalité des oiseaux et des chauves-souris que l’on constate aujourd’hui au pied des éoliennes présentant une garde au sol de moins de 30 mètres.

Monsieur le président, je vous propose de présenter dès maintenant l’amendement n° 535 rectifié.

Les projets de parcs éoliens ont l’obligation légale de déposer à la Caisse des dépôts et consignations une somme proportionnelle à la puissance des machines pour permettre leur démantèlement complet.

Néanmoins, il apparaît que certains démantèlements ont entraîné des coûts bien plus importants que les sommes consignées. Ce risque est d’autant plus grand dans un contexte inflationniste.

L’amendement n° 535 rectifié propose la création d’une commission indépendante présidée par un membre de la Cour des comptes qui serait chargée d’étudier le caractère approprié des garanties financières apportées et l’opportunité de réévaluer à la hausse les montants consignés.

Il s’agit d’un enjeu crucial pour notre territoire ; il faut éviter que les parcs éoliens d’aujourd’hui ne deviennent les friches de demain.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Les incidences évoquées sont déjà prises en compte au cas par cas dans les procédures d’autorisation des projets. L’avis est donc défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 200 rectifié bis, présenté par MM. Rapin, Sautarel, Rietmann et Perrin, Mme Muller-Bronn, MM. Somon, Paccaud et Regnard, Mme Lavarde, MM. Burgoa, Bacchi et Panunzi, Mme Micouleau, M. Calvet, Mme Dumont, MM. C. Vial, Belin, de Nicolaÿ, Savary, Bazin, D. Laurent et Lefèvre, Mmes Pluchet et Delmont-Koropoulis, M. J.B. Blanc, Mme Chain-Larché, M. Cuypers, Mme M. Mercier, MM. Bouchet, Babary, Bouloux, Allizard, Brisson, Genet et Courtial, Mmes Gosselin et Belrhiti, MM. Pointereau et Piednoir, Mmes Deroche et Gruny et MM. Cadec, Sido et Gueret, est ainsi libellé :

Après l’article 16 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 515-46 du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° La seconde phrase du premier alinéa est complétée par les mots : « sous la forme d’une consignation entre les mains de la Caisse des dépôts et consignations d’une somme correspondant au coût prévisionnel du démantèlement et de la remise en état du site » ;

2° À la première phrase du troisième alinéa, les mots : « des garanties financières mentionnées » sont remplacés par les mots : « de la consignation mentionnée » ;

3° À la seconde phrase du même troisième alinéa, les mots : « aux garanties financières » sont remplacés par les mots : « à la consignation ».

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Le présent amendement vise, pour les installations produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent, à faire de la consignation entre les mains de la Caisse des dépôts et consignations la modalité unique de constitution des garanties financières nécessaires au démantèlement et à la remise en état des sites après exploitation.

Ce dispositif vise à sécuriser les porteurs de projets, les sommes consignées étant protégées, sécurisées et rémunérées tout au long de l’exploitation des parcs éoliens. Il permet également de renforcer l’acceptabilité des projets auprès des riverains, les fonds nécessaires au démantèlement étant déposés auprès d’un tiers de confiance opérant en toute neutralité.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

M. Didier Mandelli, rapporteur. Cet amendement est excellent. Avis favorable !

Marques d ’ approbation sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

La mise en service d’un parc éolien est subordonnée à la constitution de garanties financières en vue d’assurer la poursuite des opérations en cas de défaillance.

Les dispositions relatives aux garanties financières ont été renforcées en décembre 2021 ; désormais, aux 50 000 euros précédemment applicables s’ajoute un montant supplémentaire de 25 000 euros par tranche de 1 mégawatt au-delà de 2 mégawatts pour la puissance de la machine. Ainsi, les éoliennes plus puissantes et plus grandes sont soumises à des obligations supérieures.

Par conséquent, il me semble que cet amendement est satisfait. J’ajoute qu’à ce jour, mais il ne faut pas préjuger de l’avenir, il n’a jamais été nécessaire de faire appel à ces garanties financières.

Pour toutes ces raisons, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Christine Lavarde, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Je suis cosignataire de cet amendement.

Depuis les premiers appels d’offres dans l’éolien, il existe effectivement un dispositif de consignation, notamment pour le démantèlement des installations de soubassement.

Pour autant, que se passe-t-il quand les entreprises chargées de l’exploitation ont fait défaut ? Que faire des installations qui sont sous terre dans ces circonstances ? Comment est gérée cette garantie ?

Notre objectif est de nous assurer que, dans le cas où l’entreprise fait défaut, les sommes consignées sont bien appelées au moment du démantèlement des installations, s’il n’y a pas de repowering.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Dantec

Le dispositif existe déjà, mais je trouve l’idée de nos collègues intéressante et je leur propose de la reprendre pour le prochain examen du projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes.

Qu’un tiers de confiance gère les sommes liées à la déconstruction de l’ensemble des installations de production d’électricité me semble une idée intéressante à approfondir…

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Après cet instant de créativité, la parole est à Mme la ministre…

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Si je comprends bien, l’idée de cet amendement est de confier à la Caisse des dépôts et consignations, plutôt qu’aux banques, un rôle de tiers de confiance.

Je voudrais donc ajouter deux éléments.

D’abord, nous n’avons jamais eu de difficulté avec ce procédé, mais vous avez peut-être en tête un exemple que je ne connais pas.

Ensuite, il s’agit d’une prestation de marché rendue par les banques et il paraît difficile de confier un tel monopole à la Caisse des dépôts.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Noëlle Lienemann

Vous voulez dire que les banques font du profit là-dessus ?

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 bis.

L’amendement n° 535 rectifié, présenté par MM. Cardon, Montaugé et Houllegatte, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy et Tissot, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 16 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 515-47 du code de l’environnement est rétabli dans la rédaction suivante :

« Art. L. 515 -47. – L’exploitant ou la société propriétaire d’une installation produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent informe une commission, présidée par un membre de la Cour des comptes, des garanties financières qu’il envisage de constituer en application de l’article L. 515-46.

« Cette information doit intervenir au plus tard à la date de la mise en activité de l’installation puis à la date de leur renouvellement.

« La commission peut être saisie pour avis par l’autorité chargée de fixer le montant de ces garanties.

« Lorsqu’elle déduit des informations que lui communique l’exploitant ou la société que ces garanties ne sont pas appropriées, la commission saisit l’autorité administrative compétente pour application de la procédure prévue à l’article L. 171-8. La commission peut se prononcer sur le caractère approprié des garanties financières constituées avant sa mise en place lors du renouvellement de celles-ci.

« Les membres de la commission exercent leurs fonctions à titre bénévole.

« La composition de la commission et ses modalités de fonctionnement sont fixées par décret en Conseil d’État. »

Cet amendement a déjà été défendu.

Quel est l’avis de la commission ?

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 bis.

L’amendement n° 407 rectifié n’est pas soutenu.

L’amendement n° 14 rectifié bis, présenté par MM. Bascher, Sautarel, Rietmann et Perrin, Mme Muller-Bronn, MM. Paccaud et Regnard, Mme Lavarde, M. Rapin, Mme Garnier, MM. Burgoa, Bacci et Panunzi, Mmes Deseyne, Joseph et Micouleau, M. Calvet, Mme Dumont, MM. C. Vial, Belin, de Nicolaÿ, Savary et Bazin, Mme Borchio Fontimp, MM. D. Laurent et Lefèvre, Mmes Pluchet et Delmont-Koropoulis, M. J.B. Blanc, Mme Chain-Larché, M. Cuypers, Mme M. Mercier, MM. Bouchet, Babary, Bouloux, Allizard, Brisson, Genet et Courtial, Mmes Gosselin et Belrhiti, MM. Pointereau et Piednoir, Mmes Deroche et Gruny et MM. Cadec, Sido, Gueret et Favreau, est ainsi libellé :

Après l’article 16 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le deuxième alinéa de l’article L. 515-46 du code de l’environnement, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Les opérations de démantèlement et de remise en état comprennent le démantèlement des installations, l’excavation de la totalité des fondations jusqu’à la base de leur semelle, à l’exception des éventuels pieux, et la remise en état du site. »

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Le présent amendement vise à faire inscrire dans la loi l’obligation d’excavation de la totalité des fondations des éoliennes terrestres lors de leur démantèlement.

L’excavation systématique de la totalité des fondations des éoliennes jusqu’à la base de leur semelle est un gage d’acceptabilité locale des projets pour les riverains des parcs éoliens et les communes sur le territoire desquelles ceux-ci sont situés.

Cet amendement garantit également une remise en état optimale du terrain compatible avec l’exercice d’activités agricoles.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement est satisfait par un arrêté du 22 juin 2020. L’avis de la commission est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 14 rectifié bis est retiré.

L’amendement n° 534, présenté par MM. Cardon, Montaugé et Houllegatte, Mme Blatrix Contat, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy et Tissot, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 16 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 30 avril 2023, un rapport sur les résultats des expérimentations menées pour limiter les nuisances lumineuses générées par le balisage lumineux des installations terrestres de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent et la possible généralisation de celles-ci.

La parole est à M. Rémi Cardon.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Cardon

Le balisage lumineux fait partie des griefs régulièrement avancés contre les parcs éoliens, notamment en ce qui concerne la nuit, période durant laquelle ses effets sont encore plus ressentis par la population. Limiter le balisage lumineux, c’est limiter les potentielles nuisances ressenties.

À la fin de 2021, une expérimentation a été lancée pour diminuer le balisage lumineux dirigé vers le sol et ne laisser que celui dirigé vers le ciel.

Une autre expérimentation a été lancée en Ardèche pour étudier les possibilités de déclencher le balisage nocturne uniquement au passage des aéronefs.

Dans la mesure où les résultats de ces expérimentations n’ont pas été transmis au Parlement, cet amendement impose au Gouvernement de produire un rapport exhaustif sur les expérimentations réalisées et de le remettre au Parlement.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

sur les possibilités de limiter les nuisances liées au balisage lumineux des éoliennes terrestres et d’identifier les pistes d’évolution en la matière. Ces nuisances sont souvent citées, lorsqu’on évoque ce sujet.

C’est pourquoi la commission est favorable à cet amendement.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 bis.

Après le 22° de l’article L. 541-10-1 du code de l’environnement, il est inséré un 23° ainsi rédigé :

« 23° Les équipements de production de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent, à compter du 1er janvier 2024, sans préjudice des dispositions de l’article L. 515-46. La présente disposition ne s’applique pas aux équipements faisant l’objet d’un système équivalent de prévention et de gestion des déchets. » –

Adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 113 rectifié bis, présenté par MM. Corbisez, Artano, Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le III de l’article L. 212-1 du code de l’environnement est complété par une phrase ainsi rédigée : « Le schéma comprend une annexe sur la situation hydroélectrique existante dans le bassin, d’une part, et sur le potentiel de développement hydroélectrique dans ce même bassin, d’autre part. »

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

Le présent amendement vise à réintroduire, dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage), une annexe sur la situation hydroélectrique existante dans le bassin.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 113 rectifié bis est retiré.

Je suis saisi de six amendements identiques.

L’amendement n° 2 rectifié quinquies est présenté par Mme N. Goulet, M. Duffourg, Mme de La Provôté, MM. Détraigne, Levi et Henno, Mmes Férat et Billon et M. Canévet.

L’amendement n° 28 rectifié quater est présenté par MM. de Nicolaÿ, Cambon, Calvet, Bouchet, Burgoa, Bonnecarrère et de Legge, Mme Puissat, M. Piednoir, Mme Deroche, M. Kern, Mme Micouleau, MM. Favreau et Brisson, Mmes Gruny et Herzog, M. Anglars, Mmes Drexler et Muller-Bronn, M. B. Fournier, Mme Imbert, MM. Charon et Saury, Mme Dumont, MM. Laménie, Sido et Chatillon, Mmes Morin-Desailly et Perrot, MM. Grand et Hingray, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Frassa et Cuypers, Mme Pluchet, MM. H. Leroy, Houpert et Duplomb, Mme F. Gerbaud, M. Longuet, Mme Jacquemet, MM. Meurant et Moga, Mme Belrhiti, MM. Segouin, Rojouan, Bonhomme et Cigolotti, Mme Bellurot, MM. Belin, Genet et J.P. Vogel, Mme Demas, M. Panunzi, Mmes M. Mercier et Dumas et MM. Tabarot, J.M. Boyer, D. Laurent, E. Blanc et Lefèvre.

L’amendement n° 79 rectifié quater est présenté par MM. Mérillou, Devinaz, Bourgi, Magner et Todeschini, Mme Poumirol, MM. Montaugé, Pla et Cozic, Mme Jasmin, MM. Cardon et Temal et Mme Le Houerou.

L’amendement n° 114 rectifié bis est présenté par MM. Gold, Artano, Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Fialaire et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux.

L’amendement n° 189 rectifié ter est présenté par Mme Loisier, M. Bonneau, Mme Sollogoub, M. Delcros, Mme N. Delattre, MM. Somon, Chasseing et Le Nay et Mme Saint-Pé.

L’amendement n° 371 rectifié quinquies est présenté par M. Louault, Mmes Chain-Larché et Ract-Madoux, MM. Babary, Decool, Delahaye et Prince, Mme Vermeillet, MM. Wattebled, C. Vial, A. Marc, Pellevat et Klinger, Mme Devésa et M. Joyandet.

Ces six amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le IV de l’article L. 214-6 du code de l’environnement, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – Le confortement, la remise en eau et la remise en service d’installations, ouvrages et activités fondés en titre ou autorisés avant le 16 octobre 1919 pour une puissance n’excédant pas 150 kilowattheures ne sont soumis à aucune formalité autre qu’une information du représentant de l’État dans le département comportant, limitativement, l’identité du propriétaire et le cas échéant de l’exploitant, ainsi que la localisation précise de l’installation, de l’ouvrage ou des activités. »

L’amendement n° 2 rectifié quinquies n’est pas soutenu.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour défendre l’amendement n° 28 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Le potentiel de développement de la petite hydroélectricité, sur les moulins hydrauliques existants pour l’essentiel, est estimé à 290 mégawattheures au minimum. Toutefois, depuis plusieurs années, alors même que la plupart de ces ouvrages sont fondés en titre ou autorisés au titre du code de l’énergie comme du code de l’environnement et qu’en conséquence, leur potentiel devrait pouvoir être mobilisé rapidement, l’administration a multiplié les obstacles réglementaires liés à leur confortement, à leur remise en eau et à leur remise en service, en exigeant moult prescriptions dissuasives et onéreuses.

Je tiens à souligner que cet amendement a été cosigné par un très grand nombre de collègues. Cela montre combien les élus sont attachés à l’existence des moulins et de la petite hydroélectricité sur notre territoire.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Franck Montaugé, pour présenter l’amendement n° 79 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

Cet amendement a été déposé sur l’initiative de notre collègue Serge Mérillou.

D’une manière générale, l’hydraulique mériterait un vrai débat et un texte spécifique. Il s’agit d’un mode de production qui a une grande place dans notre pays et qui devrait être appelé à se développer encore. Je pense notamment à la petite hydroélectricité.

Pour le confortement, la remise en eau et la remise en service d’installations anciennes autorisées avant le 16 octobre 1919, pour une puissance modeste n’excédant pas 150 kilowattheures, nous proposons qu’il n’y ait aucune formalité autre que l’information du préfet, comportant, le cas échéant et limitativement, l’identité du propriétaire et celle de l’exploitant, ainsi que la localisation précise de l’installation, de l’ouvrage ou des activités.

Une telle simplification administrative irait dans le bon sens et permettrait de redonner une seconde jeunesse à des installations très anciennes qui pourraient tout à fait être remises en service.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l’amendement n° 114 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

M. Jean-Pierre Corbisez. Mon amendement ayant été copié par mon collègue Mérillou, je considère qu’il est défendu.

Rires.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Denise Saint-Pé, pour présenter l’amendement n° 189 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Daphné Ract-Madoux, pour présenter l’amendement n° 371 rectifié quinquies.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Comme je l’ai évoqué lors de la discussion générale, nous avions dès l’origine souhaité introduire l’ensemble des énergies renouvelables dans le texte. Je précise que certains des amendements suivants recevront un avis favorable de notre part. Mais la commission a émis un avis défavorable sur les amendements identiques qui viennent d’être présentés.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre. Avis défavorable.

Exclamations.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Franck Montaugé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

Nous prenons acte de la position de la commission et du Gouvernement. Mais nous aimerions entendre quelques arguments à l’appui de cette position de refus catégorique. Merci d’avance !

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Les auteurs de ces amendements identiques proposent la remise en service de moulins fondés en titre ou ayant une autorisation antérieure à 1919 sans autre formalité qu’une déclaration et sans possibilité pour l’État d’y faire opposition.

Or, depuis la loi de 1898, la mise en place d’ouvrages sur les cours d’eau est soumise à autorisation de l’État, et les autorisations antérieures sont équivalentes à des autorisations environnementales, à condition d’être toujours subsistantes. Ainsi, l’État doit contrôler, d’abord, si l’autorisation antérieure est subsistante – il doit pouvoir s’opposer à la mise en service d’ouvrages qui ne disposent plus de titre –, et, ensuite, si les modalités de remise en service d’un ouvrage qui dispose d’un titre permettent le respect des objectifs issus du Sdage, comme toute autre autorisation environnementale. Le cas échéant, il doit pouvoir imposer des équipements permettant d’assurer cette compatibilité.

En d’autres termes, ces amendements vont tellement à la simplicité que leur adoption conduirait à la remise en état d’ouvrages qui sont très anciens sans réellement savoir si ce serait compatible avec notre droit de l’environnement.

Il me semble donc qu’il faudrait les retirer. Voilà ce qui motive l’avis défavorable du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

Avant 2020, les membres de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, dont votre serviteur, ont été reçus au Conseil d’État. La problématique des moulins a été évoquée au cours de la discussion. Ces installations reposent sur un droit séculaire. Aujourd’hui, le propriétaire d’un moulin figurant sur la carte de Cassini est en droit de produire son électricité. Certes, il faut déposer une demande d’autorisation. Mais le préfet et les services de l’État ne peuvent pas s’y opposer. Les propriétaires ont toujours obtenu gain de cause devant les tribunaux administratifs ou le Conseil d’État. Cela remonte à bien plus loin que 1898.

Je ne veux pas que l’on cède au lobby des pêcheurs. Nous en avons déjà discuté ici. Les pêcheurs sont aujourd’hui tellement puissants que, dans les agences de l’eau, on donne des subventions pour détruire des moulins, alors qu’on en donnait pour les remettre en état voilà quelques années.

Cela ne signifie pas pour autant que les propriétaires des moulins ne sont pas dans l’obligation de prévoir des passes à poissons. Ils seraient d’ailleurs bien obligés de le faire dans le cas qui nous intéresse.

Mais, encore une fois, nous parlons d’un droit séculaire ; les propriétaires ont toujours gagné devant les juridictions administratives.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Ronan Dantec

Il est évident que nous ne pouvons pas repartir sur la base d’autorisations aussi anciennes.

Mais peut-être notre rapporteur a-t-il été un peu laconique. Quels amendements va-t-il soutenir ? À mon sens, le travail mené sur le sujet en commission de l’aménagement du territoire sous l’égide de Pascal Martin a abouti à un bon équilibre. Allez-vous apporter votre soutien à l’amendement de compromis qui en est issu, monsieur le rapporteur ? Ce serait, me semble-t-il, une bonne solution. Il est important que nous soyons éclairés à cet égard.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Je ne voudrais pas me prononcer par anticipation sur les amendements avant leur présentation. D’ailleurs, nos avis sont déjà connus des membres de la commission. Je les communiquerai lors de l’examen des amendements concernés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Philippe Folliot, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Folliot

L’hydroélectricité est la première énergie renouvelable dans notre pays. Malheureusement, depuis quelques années, non seulement tous les grands projets sont arrêtés, mais il en va également de même des petits projets qui peuvent exister ici ou là, du fait de l’inflation des normes administratives mises en place.

Je partage tout à fait les propos que notre collègue vient de tenir ; ils sont empreints de bon sens, de logique. L’adoption de ces amendements identiques n’aboutirait pas à la création de nouvelles infrastructures ; elle permettrait simplement de remplacer des installations hydroélectriques vieillissantes par de nouvelles.

Dans mon département, le Tarn, la commune de Mirandol-Bourgnounac possède une petite centrale hydroélectrique très vieillissante, avec du matériel vétuste. Pour tout remplacer, il lui est demandé de fournir des autorisations à n’en plus finir, de réaliser des aménagements du type passe à poissons et autres, alors que cette chaussée existe depuis des siècles et de siècles. Ce ne sont pas des schémas raisonnables.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Folliot

Ces amendements relèvent du bon sens, du biaïs, comme on dit chez nous. Il me semble donc important de les voter pour soutenir le développement de petites installations hydroélectriques qui contribueront à la promotion des EnR, notre objectif majeur.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Nous le savons tous, aujourd’hui, il y a un recul très important de la biodiversité. Les signaux sont de plus en plus alarmants.

Dans le milieu aquatique, la rupture des continuités écologiques est un facteur déterminant. Aujourd’hui, ce sont non seulement les poissons migrateurs, mais aussi l’ensemble des poissons qui fraient qui ne peuvent pas remonter les cours d’eau ou aborder les frayères comme ils devraient pouvoir le faire. Le niveau de reproduction est donc particulièrement faible.

Tout obstacle aux continuités écologiques participe de l’effondrement de la biodiversité. C’est notre premier constat ; il est indéniable.

Second constat, l’ensemble des politiques de l’eau, au moins à hauteur de 80 % ou de 90 %, s’inscrivent aujourd’hui dans des Sdage, dans des schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (Sage), dans des programmes d’action négociés et acceptés politiquement avec des syndicats de rivière, des établissements publics d’aménagement et de gestion de l’eau (Épage), des établissements publics territoriaux de bassin (EPTB). Ces programmes d’action participent de la reconquête de la continuité écologique.

Revenir sur ces principes, c’est remettre en question la délibération collective, tout le processus d’élaboration autour de ces documents, de ces plans, et la mise en œuvre de l’ensemble de ces programmes, avec les financements associés au niveau des comités de bassin.

Par conséquent, pour moi, l’argument du respect patrimonial ne tient pas.

Par ailleurs, l’impact de cette petite hydroélectricité est faible : elle ne pèse que de 0, 5 % à 1 % à l’échelle nationale, et reste très relative au regard des enjeux du développement des EnR.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Je rebondis sur les propos de mon collègue Hervé Gillé. Aujourd’hui, certains prétendent que les barrages et les moulins ne servent à rien, empêchent la continuité écologique et nuisent aux poissons. Il y a pourtant des moulins qui datent du XIIIe siècle ou du XIVe siècle. Je n’ai pas l’impression que le problème de la continuité écologique date de cette période.

Notre collègue Corbisez a très bien expliqué ce qu’il en était. Il n’est pas gênant de faire de la petite hydroélectricité. Tout ce que demandent les propriétaires de moulins, puisqu’ils sont fondés en titre et qu’ils gagneront devant les tribunaux, même si l’amendement de Pascal Martin est voté – leurs droits datent de dispositions adoptées sous Napoléon III et au sortir de la Seconde Guerre mondiale –, c’est que l’on reconnaisse cette situation et que l’on facilite la mise en place d’une petite hydroélectricité. C’est aussi simple que cela.

En revanche, si l’on veut supprimer l’hydroélectricité sur les petites rivières et les barrages, c’est une autre politique. Je comprends le point de vue de notre collègue Gillé. Mais permettez-moi de prendre un exemple dans mon territoire : il y a beaucoup de barrages sur le Loir, et les agriculteurs y sont très sensibles au regard des problèmes d’irrigation. La petite hydroélectricité a, je le répète, un rôle à jouer dans la transition énergétique et la production d’énergie.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Gilbert Favreau, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Favreau

Le dogme actuel, qui consiste à prétendre que l’existence des moulins est contraire à la biodiversité, relève d’une erreur fondamentale. Voilà cent ans ou deux cents ans, il y avait des poissons partout. Allez chercher donc ailleurs les raisons de la dégradation des eaux et de la biodiversité ! Ce sont probablement des problèmes de pollution qui n’ont rien à voir avec les moulins. Je pense qu’il faut revenir sur ce dogme.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Je souscris à ce qui vient d’être indiqué à l’instant.

Nous avons tous quelques cheveux blancs

Exclamations amusées.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

, donc quelques années de terrain derrière nous. Je le confesse, je suis un pêcheur, dans tous les sens du terme !

Mêmes mouvements.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Nous ne venons pas de nulle part. Nous devons être capables de préserver ce qui a été fait par nos ancêtres. D’aucuns évoquaient tout à l’heure le bilan carbone et insistaient sur le besoin de produire nos panneaux photovoltaïques en France. Mais n’oubliez pas que notre pays se place au premier rang mondial en termes de capacité à produire de turbines. Quand je pense à tous les progrès que nous aurions pu réaliser pour améliorer la production électrique de ces turbines dans ces petits moulins, même si ce n’est pas grand-chose ! On m’a toujours appris qu’un et un font deux et que ce qui est petit est grand. Lorsqu’on additionne les petites choses, cela représente beaucoup pour nos territoires.

Voyez ce que nous avons été capables de faire tout à l’heure, à juste titre, sur la préservation de notre patrimoine ! C’est toute l’histoire de notre pays. Nous possédons une véritable richesse dans nos départements, dans nos territoires, avec ces cours d’eau qui ont toujours été capables de produire de l’énergie. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait plus le cas aujourd’hui.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Pierre Médevielle, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Médevielle

(Sourires.) C’était assez sportif. À l’époque, la population de poissons, notamment de migrateurs – aloses, anguilles, saumons –, était bien supérieure. Oui, nous avons perdu 95 % des populations ces cinquante dernières années ! Or il y a aujourd’hui 5 000 ouvrages sur les rivières françaises. Il y a évidemment d’autres facteurs qui expliquent cette disparition, comme la pollution, les nitrates. Je crains que l’on n’aille vers une disparition de ces espèces si l’on ne met pas certains moulins aux normes. Il existe aujourd’hui des turbines horizontales qui permettent de limiter les effets de ces moulins. Restons prudents et surveillons les populations. Ce serait désastreux, cher Daniel Gremillet, d’avoir des rivières sans truites et sans écrevisses !

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Médevielle

Je pense que tout est question d’équilibre. Je viens aussi d’une vallée où le seul sport praticable était la pêche à la main. Je peux le dire maintenant, car il y a prescription ! §

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Cédric Vial, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Cédric Vial

Je souhaite contribuer à ce débat. Le texte a pour objet de favoriser les EnR tout en respectant le patrimoine. Or ces amendements identiques permettent de concilier les deux objectifs, même si je comprends qu’il puisse y avoir des enjeux réglementaires. Mon collègue Favreau a voulu démonter un dogme tout à l’heure, et je partage absolument sa position. Pour ma part, je veux en démonter un autre : quand on nous parle de consensus dans les Sdage ou dans les contrats de bassin, c’est un consensus encadré, une démocratie encadrée ! Il y a effectivement un travail qui est fait en commun, mais sur une ligne qui est unique. On n’a pas le droit de déroger au fameux dogme !

Ce n’est pas forcément ce que j’appelle une politique concertée entre les élus locaux, puisque cela s’effectue dans un cadre tout tracé. Sur ce type d’ouvrage, l’agence de l’eau fonctionne même au chantage avec les élus locaux, en disant : « Vous n’aurez les subventions sur l’eau et l’assainissement auxquelles vous avez droit que si vous mettez en œuvre l’arasement de tel seuil ou de tel barrage ou moulin. » Si vous appelez cela le consensus et la démocratie, c’est que nous n’avons pas la même définition de ces notions !

Il ne s’agit pas de remettre en cause les enjeux et les intérêts des uns et des autres. Mais, de grâce, ne nous dites pas que c’est la volonté partagée de l’ensemble des élus de fonctionner ainsi ! C’est simplement qu’ils n’ont pas vraiment le choix.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 ter.

L’amendement n° 311 rectifié ter, présenté par M. P. Martin, Mmes Saint-Pé, Canayer et Morin-Desailly, MM. Longeot, Levi et Laugier, Mme Puissat, M. Bonnecarrère, Mme Loisier, MM. Belin et Prince, Mme Muller-Bronn, M. Moga, Mme Joseph, MM. Laménie, Kern, Lafon, Duffourg et Détraigne, Mmes Dumont et Billon, MM. Genet et Capo-Canellas, Mmes Pluchet et Vérien, MM. Perrin, Rietmann et Pointereau, Mme Lassarade, MM. Delcros et Delahaye, Mmes Dumas et Perrot, MM. Folliot et Tabarot, Mme Gatel, M. Burgoa, Mme de Cidrac et MM. Calvet et Hingray, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 2° du I de l’article L. 214-17 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« En cas de désaccord entre l’autorité administrative et le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant, concernant les modalités de maintien ou de restauration de la continuité écologique, une procédure de conciliation est engagée. Cette procédure est conduite par un référent territorial désigné par le représentant de l’État dans le département, qui exerce ses fonctions à titre gratuit. Un décret du ministre chargé de l’environnement précise les modalités de mise en œuvre de la procédure de conciliation territoriale. »

La parole est à M. Jean-François Longeot.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Le rapport d’information intitulé Rompre avec la continuité écologique destructive : réconcilier préservation de l ’ environnement et activités humaines, que notre collègue Guillaume Chevrollier a remis au nom de la commission de l’aménagement, a montré que la mise en œuvre du principe de continuité écologique pouvait, dans certains territoires, susciter des incompréhensions entre les propriétaires de moulins et l’autorité administrative.

L’article 49 de la loi Climat et résilience a instauré l’interdiction de destruction des ouvrages hydroélectriques sur le fondement des prescriptions en matière de continuité écologique. Il apparaît toutefois que des incompréhensions subsistent toujours et que le dialogue entre l’administration et les propriétaires de moulins à eau demeure difficile dans certains territoires.

La mise en œuvre d’une politique de continuité écologique apaisée est réellement une nécessité. La libre circulation des espèces aquatiques et le bon transport des sédiments permettent d’atteindre l’objectif de bon état écologique des masses d’eau fixé par la directive-cadre sur l’eau de 2000.

Il est tout aussi nécessaire de tenir compte du potentiel hydroélectrique des ouvrages hydrauliques et de la valeur patrimoniale des moulins à eau. Une solution équilibrée et de bon sens passe nécessairement par la réconciliation des acteurs chargés de la restauration et du maintien de la continuité écologique. C’est la raison pour laquelle, par cet amendement, nous souhaitons instituer une médiation en cas de désaccord entre l’administration et un propriétaire d’ouvrage, plutôt que de judiciariser la procédure, ce qui est source de lenteur et générateur de frais de justice pour les propriétaires.

Il est proposé d’instaurer une solution reposant sur la médiation par l’intermédiaire d’un référent territorial désigné par le préfet, afin de favoriser le développement du potentiel de la petite hydroélectricité. Une telle solution est d’autant plus souhaitable que la sévérité de la sécheresse cet été a montré que des conflits d’usage de la ressource en eau étaient désormais possibles dans notre pays à climat tempéré.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

L’instauration d’une procédure de conciliation en cas de désaccord sur les modalités de maintien ou de restauration de la continuité écologique est une bonne idée. Je fais miens les arguments de notre collègue Jean-François Longeot.

La commission émet un avis favorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

La loi Climat et résilience a prévu que les porteurs de projets ou les gestionnaires d’installations hydrauliques pouvaient solliciter une conciliation amiable en cas de désaccord. Cette disposition a été intégrée dans l’article L. 214-17-1 du code de l’environnement.

La même loi a prévu la mise en place d’une expérimentation de médiation. Un médiateur des enjeux de préservation de la continuité écologique et de développement hydroélectrique a été désigné en Occitanie pour une durée de quatre ans.

Je sollicite le retrait de cet amendement, faute de quoi l’avis serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

Si cette médiation existe en Occitanie, ce n’est pas le cas dans d’autres territoires. Si l’on compte sur les directeurs départementaux des territoires et de la mer (DDTM) pour faire office de médiateurs, ce n’est même pas la peine de présenter un projet.

J’habite à côté d’Arras. Ma maison est coincée entre le canal de la Scarpe, avec une écluse, et, de l’autre côté, un dernier bras de la rivière Scarpe, après un moulin. Je me dis que je pourrais installer une petite hydroélectricité flottante à côté de ma maison. J’appelle la DDTM. L’ingénieur des travaux n’y voit aucun problème et valide. Mais sa collègue chargée de la faune et de la flore m’appelle deux jours après pour me demander si les poissons peuvent remonter le moulin, ce à quoi je lui réponds qu’à moins d’être entraînés par Sergueï Bubka, je ne vois pas comment ils peuvent faire un bond de trois mètres. §Plus sérieusement, je lui explique que, de l’autre côté de ma maison, il y a une écluse qui s’ouvre deux, trois fois par semaine, ce qui peut permettre aux poissons de passer. Elle me rétorque qu’il s’agit d’une frayère, même si je vois bien qu’il n’y a pas d’herbe au fond de l’eau. Elle ne veut rien entendre et me prescrit une étude « faune-flore », c’est-à-dire un an, quatre saisons, pour un coût de 25 000 euros. Il n’est pas étonnant que la plupart des projets soient abandonnés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Gilbert Favreau, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert Favreau

Nous le savons bien, les syndicats de rivière sont tenus pas les techniciens de rivière, qui reçoivent leurs consignes directement du ministère de l’environnement et des agences de l’eau. Aujourd’hui, tous les moulins sont attaqués sur nos rivières de France, parce qu’il n’y a pas d’égalité dans la discussion. Lorsque l’on évoque les sujets techniques qui permettent de restaurer la qualité des eaux, vous avez, d’un côté, des techniciens qui sont formés, instruits par le dogme que j’évoquais tout à l’heure, et, de l’autre, les gens du terrain, les riverains, qui sont tenus à l’écart de toutes les dispositions mises en place.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Marie-Noëlle Lienemann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Noëlle Lienemann

L’instauration, de façon visible et quasi systématique, après expérimentation, d’un lieu de médiation qui, au-delà des moulins, va peut-être nous servir dans d’autres cas pour trouver le juste équilibre entre les différents usagers et les agences de l’eau me semble une excellente proposition.

Je suis d’autant mieux placée pour le dire que j’ai été rapporteure, donc négociatrice au Parlement européen de la directive-cadre sur l’eau. Nous avons eu de longues discussions sur le risque qu’il y avait de trop normer. Autant la définition du bon état écologique devait être très rigoureuse, autant la manière d’y parvenir devait, dans la mesure du possible, être développée dans des lieux de consensus et d’arbitrage à même de rendre lisibles les enjeux.

À cet égard, je considère que la France, lorsqu’il s’est agi de mettre en œuvre la directive dans le cadre de la loi sur l’eau, n’a pas beaucoup développé tout ce qui était conciliation, concertation, implication des différents acteurs. Je l’avais regretté à l’époque, de même que j’avais regretté notre retard. Je pense que les agences de l’eau n’ont pas été très proactives en la matière. Je rappelle que nombre de territoires n’ont pas encore atteint les objectifs de la directive, alors que cela devrait être le cas.

Il me paraît donc important que cette culture de la médiation sur le bon usage de l’eau, dans le respect des règles du bon état écologique, se développe dans notre pays.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Je suis favorable à cette proposition, qui va dans le bon sens. Elle reprend d’ailleurs des travaux menés en commission avec Pascal Martin et Martine Filleul pour essayer de proposer des médiations intelligentes permettant, le cas échéant, de négocier des seuils de continuité écologique avec les parties prenantes. Sur le fond, c’est une voie médiane qui peut être intéressante.

Je rappellerai à M. Favreau que les syndicats de rivière sont présidés par des élus. Ce sont eux qui embauchent. Ils ont donc la responsabilité de l’employeur. Les techniciens de rivière sont ainsi sous l’autorité hiérarchique et fonctionnelle des élus siégeant dans les syndicats de rivière. Dans ceux-ci, toutes les parties prenantes sont associées ; les plans d’action sont validés de manière collective. Si on veut vraiment poser les sujets, il y a un lieu de débat pour pouvoir le faire.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 ter.

Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 413 rectifié ter, présenté par MM. Gremillet, Pointereau et Chevrollier, Mme Bellurot, MM. Savin, Daubresse et Cardoux, Mmes Jacques, L. Darcos, Chauvin et M. Mercier, MM. Frassa, Hugonet, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mme Dumas, M. Charon, Mme Demas, M. D. Laurent, Mme Estrosi Sassone, MM. Meurant, Panunzi, Cadec et Tabarot, Mme Muller-Bronn, MM. Brisson, Rapin et Chatillon, Mme Dumont, MM. Cuypers et Lefèvre, Mme Belrhiti, MM. Bouloux, Belin, Anglars, Bonhomme, Pellevat et Calvet, Mme Imbert, M. B. Fournier, Mme Deroche, MM. Bonne et Laménie, Mme Micouleau, MM. E. Blanc et Bouchet, Mmes Schalck et F. Gerbaud et M. Joyandet, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le troisième alinéa du III de l’article L. 214-17 du code de l’environnement est complété par une phrase ainsi rédigée : « L’autorité administrative compétente veille, autant que possible, à ne pas pénaliser l’équilibre financier des projets de remise en exploitation des moulins à eau régulièrement installés sur les cours d’eau afin de produire de l’électricité. »

La parole est à M. Guillaume Chevrollier.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Chevrollier

Cet amendement, qui a été déposé sur l’initiative de MM. Gremillet, Pointereau et de nombreux autres collègues, vise à lever les freins au développement de la petite hydroélectricité, en précisant que les services instructeurs des demandes de remise en exploitation d’ouvrages à potentiel hydroélectrique doivent veiller à ne pas faire peser sur les propriétaires ou les gestionnaires desdits ouvrages des charges qui obéreraient l’équilibre financier de leur projet.

Il s’agit de compléter l’article L. 214-17 du code de l’environnement pour que les prescriptions émanant des services de l’État en matière de continuité écologique intègrent la nécessité de ne pas pénaliser l’équilibre financier des projets, en tenant compte de la disproportion pouvant exister entre certaines mesures de franchissement demandées et les capacités financières des propriétaires ou des exploitants.

Il est en effet important de soutenir la petite hydroélectricité, une énergie décarbonée.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 39 rectifié bis, présenté par MM. Gremillet et Grosperrin, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, MM. Daubresse et Pointereau, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. E. Blanc, Sol et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 214-17-1 du code de l’environnement, il est inséré un article additionnel L. 214-17-… ainsi rédigé :

« Art. L. 214 -17 - … . – Sur les ouvrages fondés en titre ou autorisés avant le 16 octobre 1919 pour une puissance n’excédant pas 150 kilowattheures et qui font l’objet d’un projet de relance afin de produire de l’électricité, les obligations ou prescriptions présentées au titre du 7° du I de l’article L. 211-1 ou du 1° et du 2° du I de l’article L. 214-17 émanant des services de l’État veillent à ne pas pénaliser l’équilibre financier des projets et consécutivement à en interdire l’accomplissement. »

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Dans la continuité des dispositions précédemment adoptées, cet amendement vise, là encore, à rendre possible l’exploitation d’ouvrages de petite hydroélectricité sur nos territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Ces deux amendements visent à faire en sorte que les services de l’État compétents en matière de recommandations prises sur le fondement de la politique de continuité écologique veillent à ne pas pénaliser l’équilibre financier des projets de petite hydroélectricité. C’est plutôt louable et vertueux. Avis favorable sur les deux amendements.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable sur les deux amendements.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 ter.

Je suis saisi de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

Les trois premiers sont identiques.

L’amendement n° 4 rectifié quater est présenté par Mme N. Goulet, M. Duffourg, Mme de La Provôté, MM. Détraigne, Levi et Henno, Mmes Férat et Billon et MM. Canévet et Louault.

L’amendement n° 30 rectifié quater est présenté par MM. de Nicolaÿ, Cambon, Calvet, Bouchet, Burgoa, Bonnecarrère et de Legge, Mme Puissat, M. Piednoir, Mme Deroche, M. Kern, Mme Micouleau, MM. Favreau et Brisson, Mmes Gruny et Herzog, M. Anglars, Mmes Drexler et Muller-Bronn, M. B. Fournier, Mme Imbert, MM. Charon et Saury, Mme Dumont, MM. Laménie et Sido, Mme Joseph, M. Chatillon, Mmes Morin-Desailly et Perrot, MM. Grand, Hingray et Somon, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Frassa et Cuypers, Mme Pluchet, MM. H. Leroy, Houpert et Duplomb, Mme F. Gerbaud, M. Longuet, Mme Jacquemet, MM. Meurant et Moga, Mme Belrhiti, MM. Segouin, Rojouan, Bonhomme et Cigolotti, Mme Bellurot, MM. Belin, Genet et J.P. Vogel, Mme Demas, M. Panunzi, Mmes M. Mercier et Dumas et MM. Tabarot, J.M. Boyer, D. Laurent, E. Blanc et Lefèvre.

L’amendement n° 191 rectifié ter est présenté par Mme Loisier, M. Bonneau, Mme Sollogoub, M. Delcros, Mme N. Delattre, MM. Chasseing et Le Nay et Mme Saint-Pé.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 214-17-1 du code de l’environnement, il est inséré un article L. 214-17-… ainsi rédigé :

« Art. L. 214 -17 -…. – Conformément au principe d’usage équilibré de la ressource en eau mentionné à l’article L. 211-1, les prescriptions visant au rétablissement de la continuité écologique adoptées au titre du 7° du I de l’article L. 211-1 ou du 1° et du 2° du I de l’article L. 214-17 ne doivent pas conduire à une réduction du potentiel de développement de la production d’électricité d’origine renouvelable. »

L’amendement n° 4 rectifié quater n’est pas soutenu.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour présenter l’amendement n° 30 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

La loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat a acté « l’urgence écologique et climatique » et a rappelé spécifiquement dans le code de l’énergie la nécessité « d’encourager la production d’énergie hydraulique, notamment la petite hydroélectricité ». Cette loi est insuffisamment suivie d’effet, car les schémas de planification sur l’eau, prévus dans le code de l’environnement et non dans le code de l’énergie, n’ont pas pour mission explicite d’intégrer la préservation et la valorisation du potentiel hydroélectrique.

L’article que nous proposons ici d’insérer dans le code de l’environnement rendrait explicite et opposable le fait que ces schémas garantissent désormais la participation de l’énergie hydroélectrique à la décarbonation du mix énergétique français.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Denise Saint-Pé, pour présenter l’amendement n° 191 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

La loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat a acté « l’urgence écologique et climatique » et a rappelé spécifiquement dans le code de l’énergie la nécessité « d’encourager la production d’énergie hydraulique, notamment la petite hydroélectricité ». Cette loi est insuffisamment suivie d’effet, car les schémas de planification sur l’eau, prévus dans le code de l’environnement et non dans le code de l’énergie, n’ont pas pour mission explicite d’intégrer la préservation et la valorisation du potentiel hydroélectrique.

Il en a résulté des mesures dommageables au cours de la décennie 2010 et encore en ce début de décennie 2020, comme la destruction en grand nombre d’ouvrages produisant de l’énergie hydroélectrique ou pouvant le faire facilement.

L’article que nous proposons ici d’insérer dans le code de l’environnement rendrait explicite et opposable le fait que les schémas d’aménagement et de gestion de l’eau et des territoires garantissent désormais la participation de l’énergie hydroélectrique à la décarbonation du mix énergétique français.

Il convient de rappeler que la continuité écologique au droit d’un ouvrage peut être rétablie de multiples façons compatibles avec l’exploitation énergétique.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 373 rectifié quinquies, présenté par M. Louault, Mme Chain-Larché, M. Cuypers, Mme Ract-Madoux, MM. Babary, Calvet, Decool, Bonneau, Levi, Delahaye, Chasseing et Prince, Mme Vermeillet, M. Bonnecarrère, Mmes Sollogoub, Billon et Dumont, M. Lefèvre, Mme Belrhiti, MM. Wattebled et C. Vial, Mme Perrot, M. Duplomb, Mme Pluchet, M. Duffourg, Mme Micouleau, MM. A. Marc, Delcros et Canévet, Mmes Dumas et Jacquemet, MM. Le Nay et Pellevat, Mmes F. Gerbaud et Saint-Pé, MM. Bonhomme et Klinger, Mme Devésa et M. Joyandet, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 214-17-1 du code de l’environnement, il est inséré un article L. 214-17-… ainsi rédigé :

« Art. L. 214 -17 -…. – Les prescriptions visant au rétablissement de la continuité écologique adoptées au titre du 7° du I de l’article L. 211-1 ou du 1° et du 2° du I de l’article L. 214-17 ne doivent pas conduire à une réduction du potentiel de développement de la production d’électricité d’origine renouvelable. »

La parole est à Mme Daphné Ract-Madoux.

Debut de section - PermalienPhoto de Daphné Ract-Madoux

Cet amendement a le même objet que les amendements précédents.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je mets aux voix les amendements identiques n° 30 rectifié quater et 191 rectifié ter.

Les amendements ne sont pas adoptés.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de trois amendements identiques.

L’amendement n° 29 rectifié quinquies est présenté par MM. de Nicolaÿ, Cambon, Calvet, Bouchet, Burgoa, Bonnecarrère et de Legge, Mme Puissat, M. Piednoir, Mme Deroche, M. Kern, Mme Micouleau, MM. Favreau et Brisson, Mmes Gruny et Herzog, M. Anglars, Mme Drexler, M. B. Fournier, Mme Imbert, MM. Charon et Saury, Mme Dumont, MM. Laménie et Sido, Mme Joseph, M. Chatillon, Mmes Morin-Desailly et Perrot, MM. Grand et Hingray, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Frassa et Cuypers, Mme Pluchet, MM. H. Leroy, Levi, Houpert et Duplomb, Mme F. Gerbaud, M. Longuet, Mme Jacquemet, MM. Meurant et Moga, Mme Belrhiti, MM. Segouin, Rojouan, Bonhomme et Cigolotti, Mme Bellurot, M. Belin, Mme Chain-Larché, MM. Klinger, Genet et J.P. Vogel, Mme Demas, MM. Panunzi et de Belenet, Mmes M. Mercier et Dumas et MM. Tabarot, J.M. Boyer, D. Laurent, E. Blanc et Lefèvre.

L’amendement n° 252 rectifié bis est présenté par Mmes Muller-Bronn et Lassarade, MM. Bacci, Cardoux, Pellevat et Courtial et Mme Gosselin.

L’amendement n° 328 rectifié ter est présenté par MM. Pointereau, Gremillet, Chevrollier et Daubresse, Mmes Jacques, L. Darcos et Chauvin, MM. Hugonet, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mme Estrosi Sassone, MM. Cadec, Rapin, Bouloux et Bonne, Mme Schalck et MM. Joyandet et Savin.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 214-18-1 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces dispositions sont mises en œuvre dans le respect des engagements internationaux et européens de la France et ne font pas obstacle à l’adoption de prescriptions complémentaires prises sur le fondement des articles L. 211-1, L. 214-3 et L. 214-17 afin d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. L’autorité administrative motive les prescriptions complémentaires de gestion, d’entretien et d’équipement des moulins à eau au regard de ces engagements. »

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour présenter l’amendement n° 29 rectifié quinquies.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement vise à faire cesser la contrariété des dispositions existantes vis-à-vis du droit européen, afin de permettre de nouveau l’application d’un régime en partie dérogatoire au bénéfice des moulins à eau régulièrement installés sur les cours d’eau inscrits en liste 2.

À cette fin, l’amendement tend à compléter l’article L. 214-18-1 du code de l’environnement en précisant que le régime d’exemption peut être assorti de prescriptions complémentaires en matière de continuité écologique, afin d’assurer le respect des prescriptions et objectifs de la directive-cadre sur l’eau, ainsi que du règlement (CE) 1100/2007 du 18 septembre 2007, dit règlement Anguilles.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 252 rectifié bis n’est pas soutenu.

La parole est à M. Guillaume Chevrollier, pour présenter l’amendement n° 328 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Chevrollier

Je partage ce qui vient d’être indiqué par mon collègue Louis-Jean de Nicolaÿ. Je précise en outre que mon amendement vise également à favoriser de bonnes relations entre les services administratifs et les propriétaires ou gestionnaires des moulins à eau, en instaurant une obligation pour l’administration de motiver les prescriptions complémentaires de gestion, d’entretien et d’équipement des moulins à eau au regard des engagements européens.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Ces amendements visent à répondre à la décision du Conseil d’État du 28 juillet dernier, qui a jugé l’article L. 214-18-1 du code de l’environnement contraire aux engagements européens de la France en ce que le régime d’exemption des règles de continuité écologique pour les moulins à eau était incompatible avec les objectifs de la directive-cadre sur l’eau et du règlement anguilles.

Ils tendent par conséquent à préciser que les services de l’État peuvent prescrire des mesures de franchissement des espèces piscicoles en dépit du régime d’exemption adopté par le législateur en 2017. L’administration est en revanche tenue de motiver ses demandes complémentaires au regard des engagements européens de la France.

La commission a émis un avis favorable sur ces amendements.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Ces amendements visent à faire perdurer l’exonération des obligations posées au titre de la continuité écologique pour les cours d’eau classés en liste 2, exonération que le Conseil d’État vient de déclarer non conforme aux obligations européennes de la France.

L’article L. 214-18-1 du code de l’environnement introduit une exception par rapport à l’article L. 214-17, qui impose d’examiner au cas par cas les impacts des ouvrages situés sur 11 % des cours d’eau métropolitains, où l’enjeu de continuité écologique a été jugé prioritaire. Le Conseil d’État, par sa décision du 28 juillet 2022, a constaté l’inconventionnalité de l’article L. 214-18-1, qui exonérait tous les moulins des obligations d’équipement permettant d’assurer le respect des obligations de continuité écologique. Ainsi, le Conseil d’État a estimé que les ouvrages ne pouvaient pas être exonérés des obligations d’équipement pour la continuité écologique de manière générale.

La première phrase que ces amendements tendent à insérer dans l’article L. 214-18-1 revient à appliquer ce qui est déjà prévu par l’article L. 214-17 ; elle est donc inutile.

La disposition proposée est également contraire au sens de l’arrêt du Conseil d’État, car elle reporte sur l’État la charge de la preuve de l’impact de l’ouvrage sur le milieu et crée une rupture d’égalité injustifiée vis-à-vis de tout autre barrage que des moulins ayant les mêmes caractéristiques physiques, ou vis-à-vis de centrales hydroélectriques plus puissantes qui se situeraient sur le même cours d’eau. Or la puissance espérée de ces moulins n’a rien d’équivalent.

C’est pourquoi l’avis du Gouvernement est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je mets aux voix les amendements identiques n° 29 rectifié quinquies et 328 rectifié ter.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 16 ter.

Je suis saisi de six amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

Les deux premiers sont identiques.

L’amendement n° 6 rectifié quater est présenté par Mme N. Goulet, M. Duffourg, Mme de La Provôté, MM. Détraigne, Levi et Henno, Mmes Férat et Billon et MM. Canévet et Louault.

L’amendement n° 193 rectifié ter est présenté par Mmes Loisier et Morin-Desailly, M. Bonneau, Mme Sollogoub, MM. Hingray et Delcros, Mme Jacquemet, M. Anglars, Mme N. Delattre, MM. Somon, Chasseing et Le Nay et Mme Saint-Pé.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code de l’énergie est ainsi modifié :

1° Le 1° de l’article L. 511-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces usines sont dispensées d’autorisation au titre du présent livre dans la limite de leur puissance ou consistance légale, déterminée en appliquant la même formule que celle mentionnée au troisième alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute (mesurée par différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution) par le débit maximum de la dérivation (mesuré au niveau du vannage d’entrée dans l’usine, ou à défaut du vannage de tête du canal) par l’intensité de la pesanteur ; »

2° L’article L. 511-9 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La puissance de ces installations est déterminée en appliquant la formule mentionnée au troisième alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute (mesurée par différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution) par le débit maximum de la dérivation (mesuré au niveau du vannage d’entrée dans l’usine, ou à défaut du vannage de tête du canal) par l’intensité de la pesanteur. »

L’amendement n° 6 rectifié quater n’est pas soutenu.

La parole est à Mme Denise Saint-Pé, pour présenter l’amendement n° 193 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

Alors que le développement de la petite hydroélectricité est reconnu comme d’intérêt général et que le contexte actuel de crise énergétique rend plus nécessaire que jamais la mobilisation de ce potentiel local et décentralisé, nous proposons de lever les freins réglementaires introduits au cours des dernières années et de consacrer par la loi les principes dégagés par le Conseil d’État en matière de définition de la puissance ou consistance légale d’un droit fondé en titre et d’une autorisation d’utiliser l’énergie hydraulique délivrée avant 1919.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 32 rectifié ter, présenté par MM. de Nicolaÿ, Cambon, Calvet, Bouchet, Burgoa, Bonnecarrère et de Legge, Mme Puissat, M. Piednoir, Mme Deroche, M. Kern, Mme Micouleau, MM. Favreau et Brisson, Mmes Gruny et Herzog, M. Anglars, Mmes Drexler et Muller-Bronn, M. B. Fournier, Mme Imbert, MM. Charon et Saury, Mme Dumont, MM. Laménie et Sido, Mme Joseph, M. Chatillon, Mmes Morin-Desailly et Perrot, MM. Grand et Hingray, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Frassa et Cuypers, Mme Pluchet, MM. H. Leroy, Levi, Houpert et Duplomb, Mme F. Gerbaud, M. Longuet, Mme Jacquemet, MM. Meurant et Moga, Mme Belrhiti, MM. Segouin, Rojouan, Bonhomme et Cigolotti, Mme Bellurot, MM. Belin, Genet et J.P. Vogel, Mme Demas, M. Panunzi, Mmes M. Mercier et Dumas et MM. Tabarot, J.M. Boyer, D. Laurent, E. Blanc et Lefèvre, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code de l’énergie est ainsi modifié :

1° Le 1° de l’article L. 511-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces usines sont dispensées d’autorisation au titre du présent livre dans la limite de leur puissance ou consistance légale, déterminée en appliquant la même formule que celle mentionnée au troisième alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute, mesurée par différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution, par le débit maximum de la dérivation, par l’intensité de la pesanteur ; »

2° L’article L. 511-9 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La puissance de ces installations est déterminée en appliquant la formule mentionnée au troisième alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute, mesurée par différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution, par le débit maximum de la dérivation, par l’intensité de la pesanteur. »

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement est défendu, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 374 rectifié quinquies, présenté par MM. Louault et Cuypers, Mmes Chain-Larché et Ract-Madoux, MM. Babary, Calvet, Decool, Bonneau, Levi, Delahaye, Chasseing et Prince, Mme Vermeillet, M. Bonnecarrère, Mmes Sollogoub, Dumont et Billon, M. Lefèvre, Mme Belrhiti, MM. Wattebled et C. Vial, Mme Perrot, M. Duplomb, Mme Pluchet, M. Duffourg, Mme Micouleau, MM. A. Marc, Delcros et Canévet, Mmes Dumas et Jacquemet, MM. Le Nay et Pellevat, Mmes F. Gerbaud et Saint-Pé, MM. Bonhomme et Klinger, Mme Devésa et M. Joyandet, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le chapitre Ier du titre Ier du livre V du code de l’énergie est ainsi modifié :

1° Le 1° de l’article L. 511-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces usines sont dispensées d’autorisation au titre du présent livre dans la limite de leur puissance ou consistance légale, déterminée selon les modalités prévues au dernier alinéa de l’article L. 511-5. » ;

2° L’article L. 511-9 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La puissance de ces installations est déterminée selon les modalités prévues au dernier alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute (mesurée par différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution) par le débit maximum de la dérivation (mesuré au niveau du vannage d’entrée dans l’usine, ou à défaut du vannage de tête du canal) par l’intensité de la pesanteur. »

La parole est à Mme Daphné Ract-Madoux.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 35 rectifié bis, présenté par MM. Gremillet et Grosperrin, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, MM. Daubresse et Pointereau, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mme Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. E. Blanc, Sol et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 1° de l’article L. 511-4 du code de l’énergie est complété par une phrase ainsi rédigée : « Ces usines sont dispensées d’autorisation au titre du présent livre dans la limite de leur puissance ou consistance légale, déterminée en appliquant la même formule que celle qui figure au troisième alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute, mesurée par la différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution, par le débit maximum de la dérivation par l’intensité de la pesanteur ; ».

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Ma présentation de cet amendement vaudra également pour l’amendement n° 36 rectifié bis, dont l’objet est similaire. Tous deux visent à préciser que la puissance ou consistance légale attachée à un moulin est déterminée par la formule qui figure au troisième alinéa de l’article L. 511-5 du code de l’énergie.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 36 rectifié bis, présenté par MM. Gremillet et Grosperrin, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, MM. Daubresse et Pointereau, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mme Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. E. Blanc, Sol et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Après l’article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 511-9 du code de l’énergie est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La puissance de ces installations est déterminée en appliquant la formule qui figure au troisième alinéa de l’article L. 511-5, c’est-à-dire en faisant le produit de la hauteur de chute, mesurée par la différence entre la cote des eaux ou point de prise et celle au point de restitution, par le débit maximum de la dérivation, par l’intensité de la pesanteur. »

Cet amendement a déjà été défendu.

Quel est l’avis de la commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

La commission souhaite préserver le régime d’autorisation en vigueur. Elle a donc émis un avis défavorable sur l’ensemble de ces amendements.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Le II de l’article L. 214-18 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« En cas de tensions fortes sur le système électrique ou sur l’approvisionnement en électricité, l’autorité administrative peut fixer des débits minimaux temporaires inférieurs aux débits minimaux prévus au I. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 516, présenté par MM. Gillé et Houllegatte et Mmes M. Filleul et Préville, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Hervé Gillé.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

L’article 16 quater, introduit en commission, vise à permettre à l’autorité administrative, en cas de tensions sur le système électrique, de fixer des débits minimaux temporaires inférieurs à ceux que la loi prévoit actuellement.

Actuellement, l’article L. 214-18 du code de l’environnement précise que tout ouvrage à construire dans le lit d’un cours d’eau doit permettre de maintenir dans celui-ci « un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l’installation de l’ouvrage ».

Il dispose également que ce débit minimal « ne doit pas être inférieur au dixième du module du cours d’eau en aval immédiat ou au droit de l’ouvrage correspondant au débit moyen interannuel ».

Cet article prévoit déjà la possibilité de fixer des valeurs de débit minimal différentes selon les périodes de l’année dans des cas précis.

Les auteurs de cet amendement s’inquiètent, à l’heure de la multiplication des crises énergétiques, économiques et climatiques que nous traversons et des aléas qui les accompagnent, que des situations de tension sur le système électrique soient amenées à se multiplier dans les années à venir et, par là même, que les dérogations fleurissent.

Ils rappellent que la rédaction actuelle de l’article L. 214-18 vise simplement à permettre que la vie demeure dans nos cours d’eau, ce qui paraît constituer un objectif prioritaire.

Il semble en conséquence très inopportun de permettre une telle dérogation à l’heure où la France ne respecte toujours pas ses engagements européens en matière de bon état écologique de ses cours d’eau.

En outre, nous nous interrogeons sur le réel impact d’une telle dérogation pour les ouvrages de production hydroélectrique qui pourraient être concernés par cet article, lors d’une période de crise ou de tensions le justifiant.

C’est pourquoi nous estimons également qu’il est fortement précipité de permettre une telle dérogation en l’absence d’étude d’impact.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La suppression de l’article 16 quater n’est pas souhaitable.

Notre commission a permis que des débits inférieurs aux débits minimaux puissent être fixés par l’autorité administrative en cas de tension sur la sécurité d’approvisionnement. Il ne s’agit pas d’un dispositif inédit, puisque l’article L. 214-18 du code de l’environnement prévoit déjà que des débats inférieurs peuvent être fixés par l’autorité administrative selon la période d’étiage. Naturellement, il ne s’agit que d’une faculté, et non d’une obligation. De plus, nous avons prévu que ce dispositif ne pourra être appliqué qu’en cas de tension et à titre temporaire. Restons-en au texte issu de nos travaux !

Je vous demande donc, mon cher collègue, de bien vouloir retirer votre amendement. À défaut, notre avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis favorable.

Le préfet a déjà la faculté de fixer des débits inférieurs aux débits minimaux à maintenir pour les cours d’eau en cas de tension sur les réseaux, et ce pour des motifs d’intérêt majeur, et non pas simplement en cas de tension.

Il faut trouver un juste équilibre : « pour des motifs d’intérêt majeur », cela signifie une très forte tension ; dans de tels cas, des dérogations ont été octroyées. Je l’ai moi-même fait cet été ; il s’agissait des températures maximales et non des débits minimaux, mais cela revient au même. En revanche, il ne conviendrait pas de le faire à chaque fois qu’on rencontre une tension générale. Aujourd’hui, nous avons des inquiétudes sur l’approvisionnement en électricité. Est-ce une raison suffisante pour changer les étiages ? Je ne le pense pas. Il faut conserver ce juste équilibre, notamment pour continuer de respecter nos engagements européens en matière de bon état écologique des masses d’eau.

Je rappelle également que le combat à venir va être la baisse du débit de nos cours d’eau due au réchauffement climatique. On va vite devoir trouver des points d’équilibre entre les différents usages de cette ressource. Il faut d’ores et déjà se montrer très vigilant pour ne pas aggraver des conflits d’usage qui existent déjà et qui sont complexes.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je mets aux voix l’amendement n° 516.

J’ai été saisi d’une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable et que celui du Gouvernement est favorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Le scrutin a lieu.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 15 :

Le Sénat n’a pas adopté.

L’amendement n° 257 rectifié, présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Fialaire, Gold, Guérini et Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux, est ainsi libellé :

Alinéa 2, au début

Ajouter les mots :

En période hivernale,

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

Cet amendement vise à limiter la possibilité, pour l’autorité compétente, d’abaisser le débit minimum réservé des cours d’eau en cas de tensions fortes sur le système électrique ou sur l’approvisionnement en électricité à la seule période hivernale. Le débit réservé permettant de maintenir la vie aquatique dans les cours d’eau et de respecter le droit des usagers situés en aval, il ne convient pas d’autoriser cette diminution aux périodes pendant lesquelles les conflits d’usage de l’eau sont les plus forts.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La mention de la période hivernale que proposent les auteurs de cet amendement n’est pas utile. D’une part, cette notion est assez floue et ne figure ni dans le code de l’environnement ni dans le code de l’énergie. D’autre part, elle ne correspond pas nécessairement aux besoins.

La rédaction proposée à l’amendement n° 566 rectifié, que je vous présenterai à titre personnel dans un instant, est meilleure pour assurer une telle périodicité.

Je vous invite donc à retirer votre amendement, mon cher collègue. À défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

Non, monsieur le président. Si la rédaction proposée à l’amendement suivant est meilleure, je veux bien retirer le mien.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 257 rectifié est retiré.

L’amendement n° 564 rectifié, présenté par MM. Chauvet et Gremillet et Mme Primas, est ainsi libellé :

Alinéa 2

1° Remplacer les mots :

tensions fortes sur le système électrique ou sur l’approvisionnement en électricité

par les mots :

menace grave sur la sécurité d’approvisionnement en électricité sur tout ou partie du territoire national

2° Après le mot :

fixer

insérer les mots :

, pour cette période de menace grave,

La parole est à M. Patrick Chauvet.

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Cet amendement a pour objet de fixer des conditions d’application harmonisées entre cet article et les articles 16 quinquies et 16 septies, en inscrivant dans celui-ci la notion de « menace grave sur la sécurité d’approvisionnement en électricité », ainsi qu’en bornant sa période d’application.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 420, présenté par M. Gay, Mme Varaillas, M. Lahellec, Mme Lienemann et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Durant cette période, un suivi prescrit par l’autorité administrative est mis en place par le concessionnaire pour évaluer des répercussions éventuellement observées sur l’environnement aquatique, notamment sur la vie piscicole.

La parole est à M. Fabien Gay.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Ma présentation de cet amendement vaudra également pour l’amendement n° 421, que nous examinerons tout à l’heure. L’amendement n° 420 porte sur les débits minimaux, et l’amendement n° 421 sur les augmentations de puissance, ce qui revient au même. Nous proposons que ce soit sous le contrôle de l’autorité administrative.

En effet, comme Mme la ministre l’a rappelé, nous vivons un stress hydrique. Malheureusement, avec le dérèglement climatique, les conflits d’usage vont s’accélérer. Viendra un moment où il faudra que les ouvrages hydroélectriques fournissent plus de puissance, et même beaucoup plus, me semble-t-il, mais il faudra faire attention aux autres usagers de l’eau et notamment aux agriculteurs.

Nous ne nous opposons donc pas au recours à des dérogations dans de tels cas. Mais elles doivent être strictement encadrées. Il faut à tout le moins un droit de regard de l’autorité administrative.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Le suivi environnemental proposé dans cet amendement n’est pas nécessaire. Tout d’abord, les diminutions de seuils font déjà l’objet d’un tel suivi de la part du gestionnaire de l’installation comme de l’autorité administrative. De plus, l’article 16 quater prévoit que les mesures en question ne pourront être prises qu’en cas de tension et qu’à titre facultatif et temporaire.

Je sollicite donc le retrait de cet amendement. À défaut, l’avis de notre commission serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis de sagesse.

Dès lors que l’on a élargi les situations où il sera possible de baisser les débits, il va falloir suivre ces baisses. Certes, à l’heure actuelle, l’article L. 214-18 du code de l’environnement prévoit un suivi, mais uniquement pour les motifs d’intérêt majeur. Il me semble donc que cette disposition doit être adaptée.

En revanche, je recommande qu’en cas d’adoption de l’amendement, sa rédaction puisse être retravaillée au cours de la navette parlementaire.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 16 quater est adopté.

Le troisième alinéa de l’article L. 521-16 du code de l’énergie est complété par deux phrases ainsi rédigées : « Durant cette période de prorogation, les investissements réalisés par le concessionnaire et nécessaires pour assurer le maintien en bon état de marche et d’entretien de la future exploitation sont inscrits, après accord de l’autorité administrative compétente dans le département où est située la concession, sur un compte dédié. Lors du renouvellement de la concession, la part non amortie des investissements mentionnés ci-dessus est remboursée directement au concessionnaire précédent par le concessionnaire retenu, selon des modalités précisées par décret. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Guillaume Gontard, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je me permets d’intervenir sur cet article, car ce projet de loi avait oublié la question de l’hydroélectricité. Or il est curieux de parler des EnR sans aborder ce sujet.

L’hydroélectricité est la première source d’électricité renouvelable en France, à hauteur de 11, 2 % de notre production d’électricité totale. Il est, me semble-t-il, important de l’évoquer. Je pense notamment au gros hydro et aux barrages de plus de 4, 5 gigawatts.

Le principe de consignation qui est proposé dans le texte est, certes, intéressant, mais il ne règle pas tout. Une incertitude existe sur les concessions arrivées à leur terme, dont le non-renouvellement soulève des questions d’investissement et de sécurité.

Une telle situation ne pourra pas perdurer très longtemps. Nous avons proposé plusieurs solutions, notamment la quasi-régie, qui serait une option 100 % publique et respectueuse du droit européen. Il s’agit d’un enjeu de souveraineté, de pilotage sur le réseau électrique et de gestion de l’eau de plus en plus majeur.

Je souhaite donc connaître les orientations du Gouvernement à cet égard.

Sur le développement de l’hydro, nous savons que l’effort doit aussi être mis sur les stations de transfert d’énergie par pompage (Step), dispositif renforçant la pilotabilité du système électrique et donc le développement des EnR.

Nous proposions d’exonérer les nouvelles stations des tarifs d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité pendant dix ans, mais l’article 40 de la Constitution est passé par là…

Je pense tout de même qu’il faut réfléchir à l’exonération de l’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux (Ifer).

Par ailleurs, j’aimerais savoir ce que le Gouvernement prévoit pour tenir l’objectif, fixé dans la loi, de doublement des capacités de stockage d’électricité hydraulique d’ici à 2030 et pour développer les Step.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 375 rectifié quinquies, présenté par MM. Louault, Bonnecarrère, Canévet et Henno, Mme Ract-Madoux, MM. Savin et Kern, Mmes Loisier, Dumont et Billon, M. Duffourg, Mmes Pluchet, Vermeillet et Micouleau, M. Delcros, Mmes Dumas et Perrot, M. Moga, Mmes Jacquemet, Guidez et Raimond-Pavero, MM. Le Nay, Bonhomme, Duplomb et Lefèvre, Mme Saint-Pé, MM. Saury, Klinger, Babary et Joyandet et Mmes Devésa et Gatel, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

Après l’article L. 521-16-3 du code de l’énergie, il est inséré un article L. 521-16-… ainsi rédigé :

« Art. L. 521 -16 -…. – Durant la période de prorogation mentionnée aux troisième et cinquième alinéas de l’article L. 521-16, le concessionnaire tient, sous le contrôle de l’autorité administrative compétente dans le département où est située l’usine, un compte dédié sur lequel sont consignés les investissements réalisés durant cette période, à l’exclusion des investissements suivants :

« a) les investissements qui auraient été nécessaires à la remise en bon état des ouvrages à l’échéance normale de la concession ;

« b) les investissements correspondants à des dépenses de maintenance courante ;

« c) les dépenses éligibles à l’inscription au registre mentionné à l’article L. 521-15.

« Les investissements inscrits sur le compte dédié sont soumis à l’agrément de l’autorité administrative et sous réserve de la réalisation préalable, au plus tôt à la date d’échéance normale de la concession, d’un procès-verbal contradictoire entre le concessionnaire et l’autorité administrative dressant l’état des dépendances de la concession.

« Lors du renouvellement de la concession, la part non amortie des investissements inscrits sur le compte dédié est remboursée directement au concessionnaire sortant par le concessionnaire retenu.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par voie réglementaire. »

La parole est à Mme Daphné Ract-Madoux.

Debut de section - PermalienPhoto de Daphné Ract-Madoux

Cet amendement vise à faciliter les investissements de maintien en très bon état des concessions hydroélectriques en délais glissants, afin de ne pas dégrader la performance de ces installations jusqu’au renouvellement des concessions.

Il tend tout d’abord à préciser les investissements pouvant être inscrits sur le compte dédié pour éviter tout effet indésirable ou double comptage. Les concessionnaires pourront ainsi réaliser des investissements dans des concessions échues depuis parfois plus de dix ans.

Avant toute demande d’inscription sur ce compte dédié, l’état des dépendances de la concession devra également être établi sous la forme d’un procès-verbal contradictoire entre l’autorité administrative et le concessionnaire, afin de garantir que les investissements inscrits y sont bien éligibles.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La réécriture complète de l’article proposée par les auteurs de cet amendement n’est pas souhaitable. D’une part, cela revient sur le travail de la commission. D’autre part, un tel dispositif est contraignant s’agissant de ses modalités d’application réglementaires.

Je préférerais une rédaction plus ciblée et plus souple, comme celle qui est envisagée à l’amendement n° 412 rectifié, dont nous serons saisis dans quelques instants.

Je suggère donc à notre collègue Daphné Ract-Madoux de retirer son amendement, faute de quoi l’avis de la commission serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 375 rectifié quinquies est retiré.

L’amendement n° 412 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ, Charon, Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Alinéa 1

Après le mot :

dédié.

insérer deux phrases ainsi rédigées :

Ces investissements ne comprennent pas ceux qui auraient été nécessaires à la remise en bon état des ouvrages à l’échéance normale de la concession, ceux correspondants à des dépenses de maintenance courante, ainsi que les dépenses éligibles à l’inscription au registre mentionné à l’article L. 521-15. Ils sont soumis à l’agrément de l’autorité administrative et sous réserve de la réalisation préalable, au plus tôt à la date d’échéance normale de la concession, d’un procès-verbal contradictoire entre le concessionnaire et l’autorité administrative dressant l’état des dépendances de la concession.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement vise à apporter des précisions techniques au dispositif issu du travail de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La modification proposée par les auteurs de cet amendement est utile. Elle permet à la fois de préciser les investissements visés et de spécifier une procédure idoine. En outre, la mesure envisagée s’insère correctement dans le texte de la commission, ce qui n’était pas le cas de l’amendement n° 375 rectifié quinquies. Avis favorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Je comprends et partage l’objectif des auteurs de cet amendement. En revanche, la rédaction proposée ne me semble pas tout à fait y répondre. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Primas

Mme Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques. J’entends les critiques ou, du moins, les interrogations de Mme la ministre. Je suggère donc d’adopter cet amendement et d’en retravailler la rédaction au cours de la navette parlementaire.

Mme la ministre sourit.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Dans ce cas, j’émets un avis de sagesse.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 565 rectifié, présenté par MM. Chauvet et Gremillet et Mme Primas, est ainsi libellé :

Alinéa 1

Remplacer le mot :

ci-dessus

par les mots :

à la troisième phrase du présent alinéa

et le mot :

décret

par les mots :

le décret mentionné au premier alinéa du présent article

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis de sagesse.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 16 quinquies est adopté.

À l’avant-dernière phrase du I de l’article L. 524-1 du code de l’énergie, les mots et une phrase ainsi rédigée : « ayant un impact significatif sur les différents usages de l’eau ou sur les enjeux mentionnés à l’article L. 211-1 du code de l’environnement, notamment la création d’ouvrages nouveaux ou la réalisation d’opérations d’entretien importantes » sont remplacés par les mots : « soumise à évaluation environnementale en application de l’article L. 122-1 du code de l’environnement. Le concessionnaire transmet à titre d’information au comité de suivi toutes les décisions modifiant les conditions d’exploitation des ouvrages de la concession ayant un impact significatif sur les différents usages de l’eau ou sur les enjeux mentionnés à l’article L. 211-1 du même code. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° 258 rectifié est présenté par MM. Cabanel, Artano et Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Corbisez, Fialaire, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et MM. Requier et Roux.

L’amendement n° 543 est présenté par M. Montaugé, Mme Blatrix Contat, MM. Redon-Sarrazy et Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et Houllegatte, Mme M. Filleul, M. Gillé, Mme Préville, M. J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Devinaz et Jacquin, Mmes Briquet, Conconne et Jasmin, MM. Kerrouche et Marie, Mmes Monier, S. Robert et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l’amendement n° 258 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

L’article 16 sexies, introduit en commission, réduit la compétence des comités de suivi de l’exécution des concessions hydroélectriques.

Ces comités seraient consultés sur les seules décisions soumises à évaluation environnementale au lieu de l’être sur des décisions ayant un impact réel sur les différents usages de l’eau ou sur les enjeux de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.

Pour rappel, ces comités sont composés de représentants de l’État, des établissements publics du concessionnaire, des collectivités territoriales et leurs groupements, des riverains, mais aussi d’associations représentatives d’usagers de l’eau.

Alors que le réchauffement climatique provoque davantage de tensions en matière de gestion de l’eau, l’ajout d’une telle mesure ne semble pas pertinent. La proposition de loi tendant à inscrire l’hydroélectricité au cœur de la transition énergétique et de la relance économique, que nous avons adoptée ici en 2021, accroît l’information du comité de suivi sur toute évolution dans l’organisation des installations hydrauliques. Nous comprenons mal pourquoi nous en viendrions à réduire ses compétences aujourd’hui.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Franck Montaugé, pour présenter l’amendement n° 543.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

Nous ne sommes pas favorables à la restriction des compétences et du périmètre de ces comités importants.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Les amendements identiques n° 258 rectifié et 543 tendent à supprimer l’article 16 sexies, issu des travaux de notre commission. Nous avons souhaité moderniser le fonctionnement des comités de suivi de l’exécution des concessions.

Cette modernisation est sans incidence sur le dialogue environnemental local. D’une part, les décisions soumises à l’évaluation environnementale, c’est-à-dire la quasi-totalité d’entre elles, seront bien toujours soumises à consultation. D’autre part, toutes les autres décisions feront l’objet d’une information de ce comité de suivi.

Je rappelle par ailleurs que la commission a prévu que ce comité de suivi soit également informé de toute évolution dans l’organisation de la concession dans le cadre de la loi Climat et résilience de 2021.

Naturellement, cette information, précieuse compte tenu du contentieux européen qui affecte nos concessions depuis bientôt plus de dix ans, est inchangée.

Je propose donc aux auteurs de ces amendements identiques de les retirer, faute de quoi l’avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Ces amendements identiques visent à supprimer l’article 16 sexies, introduit en commission, qui réduit la compétence des comités de suivi de l’exécution des concessions hydroélectriques aux seules décisions soumises à évaluation environnementale.

Comme cela a été souligné, la problématique des concessions hydroélectriques comprend celle des conflits d’usage. Nous ne pouvons pas nous limiter aux seuls enjeux environnementaux.

À nos yeux, ce comité joue un rôle important. Il facilite l’information des collectivités locales et des riverains sur l’exécution de la concession. Il doit aussi pouvoir aborder la question des différents usages de l’eau ou celle de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.

Pour toutes ces raisons, j’émets un avis favorable sur ces amendements identiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Je mets aux voix les amendements identiques n° 258 rectifié et 543.

J’ai été saisi d’une demande de scrutin public émanant du groupe Les Républicains.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable et que celui du Gouvernement est favorable.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Le scrutin a lieu.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 16 :

Le Sénat n’a pas adopté.

L’amendement n° 566 rectifié, présenté par MM. Chauvet et Gremillet et Mme Primas, est ainsi libellé :

Deuxième phrase

Remplacer les mots :

toutes les décisions

par les mots :

toute décision

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis de sagesse. Le Gouvernement soutenait la suppression de l’article 16 sexies.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 16 sexies est adopté.

Le code de l’énergie est ainsi modifié :

1° L’article L. 511-6-1 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, après le mot : « substantielles », sont insérés les mots : « ou sont de faible montant au sens de l’article L. 3135-1 du code de la commande publique » ;

b) Après le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Le concessionnaire adresse à l’autorité compétente un dossier de déclaration démontrant que l’augmentation de puissance considérée répond à la condition du premier alinéa, ne porte pas atteinte à la sécurité et à la sûreté des ouvrages et que le projet fait l’objet d’un examen au cas par cas prévu au IV de l’article L. 122-1 du code de l’environnement. » ;

c) Avant le dernier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque la déclaration est acceptée, l’augmentation de puissance est réalisée sans modification du contrat de concession d’énergie hydraulique. » ;

2° Après le même article L. 511-6-1, il est inséré un article L. 511-6-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 511 -6 -2. – En cas de menace grave sur la sécurité d’approvisionnement en électricité sur tout ou partie du territoire national, l’autorité administrative peut autoriser temporairement la mise en œuvre de l’augmentation de puissance, prévue à l’article L. 511-6-1, d’une installation hydraulique concédée, en application de l’article L. 511-51, dès lors que le dossier de déclaration a été déposé auprès d’elle.

« Les mesures prévues par le présent article s’appliquent pendant la durée strictement nécessaire au maintien de la sécurité d’approvisionnement. Elles sont proportionnées à la gravité de la menace pesant sur la sécurité d’approvisionnement.

« Avant le 31 mars de chaque année, le Gouvernement remet au Parlement, ainsi qu’aux comités régionaux de l’énergie mentionnés à l’article L. 141-5-2, un rapport d’évaluation des mesures prises l’année précédente en application du présent article. Ce rapport comporte une synthèse de ces mesures et un bilan de leurs effets.

« Un décret en Conseil d’État détermine les modalités d’application du présent article. »

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 567 rectifié, présenté par MM. Chauvet et Gremillet et Mme Primas, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Compléter cet alinéa par les mots :

et le mot : « troisième » est remplacé par le mot : « quatrième »

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 21, présenté par MM. Anglars, Grand, Sautarel, Lefèvre et Frassa, Mme Deroche, M. Piednoir, Mme Micouleau, M. Brisson, Mme Gruny, MM. Pointereau, de Nicolaÿ et Laménie, Mme Dumont, MM. Charon et Tabarot, Mme Imbert, MM. C. Vial, Savin et Longuet, Mme Pluchet, MM. Cuypers et Bouchet, Mme Demas, MM. Bonhomme et Somon et Mmes Lassarade et Chain-Larché, est ainsi libellé :

Alinéa 9

1° Remplacer les mots :

En cas de menace grave sur la sécurité d’approvisionnement en électricité sur tout ou partie du territoire national

par les mots :

En cas de tensions fortes sur le système électrique ou sur l’approvisionnement en électricité

2° Après le mot :

puissance

rédiger ainsi la fin de cet alinéa :

d’une installation concédée prévue à l’article L. 511-6-1, dès lors que le dossier de déclaration a été déposé auprès d’elle.

La parole est à M. Cédric Vial.

Debut de section - PermalienPhoto de Cédric Vial

La loi Énergie-climat a ouvert la possibilité d’augmenter la puissance des concessions existantes. Cependant, depuis 2019, malgré le dépôt de dossiers par les concessionnaires, aucune de ces augmentations de puissance n’a pu être mise en service, pour des raisons procédurales.

Or certaines de ces augmentations de puissance pourraient être mises en œuvre sans délai. Je pense en particulier à celles qui ne nécessitent pas de travaux.

Il est donc proposé d’accorder des autorisations temporaires pour les dossiers de ce type déjà déposés en cas de tensions fortes sur le système électrique, sans attendre l’aboutissement de la décision pérenne, qui pourra être délivrée ultérieurement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La commission a introduit la facilitation des augmentations de puissance des installations hydrauliques concédées, qu’elle avait d’ailleurs assouplies par la loi Énergie-climat en 2019 et par la loi Climat et résilience en 2021. Elle est donc tout à fait favorable à ce type de dispositifs.

En revanche, les modifications proposées par les auteurs de cet amendement ne sont pas souhaitables.

D’une part, si la commission a fait référence à « une menace grave pesant sur la sécurité d’approvisionnement », c’est pour tirer les conséquences de la décision du 12 août 2022 du Conseil constitutionnel sur la loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. Le Conseil constitutionnel a précisé que certaines mesures nécessaires à la sécurité d’approvisionnement énergétique ne pouvaient être compatibles avec la Charte de l’environnement, qui a valeur constitutionnelle, que dans le cas d’une menace grave. Il n’est donc pas opportun de remplacer les termes de « menace grave » par ceux de « fortes tensions ». Cela fragiliserait le dispositif.

D’autre part, l’amendement tend à introduire une référence erronée aux installations hydrauliques concédées, qui sont visées non pas par l’article L. 511-6-1 du code de l’énergie, mais par son article L. 511-5. Nous ne saurions donc plus à quelles installations la mesure s’appliquerait.

Je demande donc le retrait de cet amendement. À défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis de sagesse.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 21 est retiré.

L’amendement n° 421, présenté par M. Gay, Mme Varaillas, M. Lahellec, Mme Lienemann et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 10

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Durant toute la période de fonctionnement à puissance augmentée au-delà du titre d’existence, un suivi, prescrit par l’autorité administrative, est mis en place par le concessionnaire pour évaluer des répercussions éventuellement observées sur l’environnement aquatique, notamment sur la vie piscicole.

La parole est à M. Fabien Gay.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Cet amendement est, en quelque sorte, un amendement de coordination. Comme c’est le même que l’amendement n° 420, déjà adopté par le Sénat, j’imagine que l’avis de Mme la ministre sera favorable…

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Le suivi environnemental proposé par les auteurs de cet amendement n’est pas nécessaire.

Tout d’abord, les augmentations de puissance sont déjà dotées d’un tel suivi de la part du concessionnaire comme de l’autorité administrative.

Ensuite, de plus le dispositif proposé prévoit que les mesures soient proportionnées, nécessaires, limitées, et fassent l’objet d’une information des comités régionaux de l’énergie.

Je sollicite donc le retrait de cet amendement, faute de quoi l’avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre. Monsieur Gay, vous savez très bien que ce n’est pas le même amendement que l’amendement n° 420.

Sourires.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Le suivi existe déjà.

Je sollicite donc le retrait de cet amendement, qui est déjà satisfait.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 421 est retiré.

Je mets aux voix l’article 16 septies, modifié.

L ’ article 16 septies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 313 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mmes Pluchet et Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Après l’article 16 septies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À titre expérimental et pour une durée de trois ans, l’État favorise le déploiement des installations d’hydroliennes fluviales sur le domaine public fluvial, en vue de simplifier et d’accélérer la délivrance des autorisations prévues au titre du code de l’urbanisme, du code de l’énergie et du code général de la propriété des personnes publiques.

Le ministre chargé de l’énergie assure le pilotage, le suivi et l’évaluation de l’expérimentation mentionnée au premier alinéa.

Un décret en Conseil d’État, pris après avis de la Commission de régulation de l’énergie, détermine les modalités d’application de l’expérimentation mentionnée au même premier alinéa.

Le Gouvernement remet au Parlement un rapport dressant le bilan de l’expérimentation prévue au premier alinéa six mois avant son expiration.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement vise à nous doter dans nos territoires d’une capacité de puissance nouvelle grâce aux hydroliennes, en utilisant l’eau sans aucun traumatisme pour le milieu.

Il s’agit de procéder à une expérimentation. Nous avons la chance – je vous ai écoutée avec beaucoup d’intérêt, madame la ministre – d’avoir des entreprises françaises capables de produire des éoliennes dans nos territoires. En plus, en l’occurrence, le bilan carbone est très bon.

Ce type d’énergie est d’autant plus intéressant qu’il est pilotable et ne porte aucun traumatisme sur le milieu aquatique : il ne nécessite ni travaux ni canalisations. L’hydrolienne est simplement posée sur l’eau et produit une énergie renouvelable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

Les hydroliennes fluviales sont un procédé intéressant pour développer l’hydroélectricité sans dégradation du milieu aquatique. Pourtant, elles sont très peu prises en compte dans les dispositifs de soutien aux énergies renouvelables, qui ciblent plutôt la petite ou la grande hydroélectricité.

Une expérimentation comme celle qui est proposée a le mérite de nous faire avancer sur le sujet. Je précise que la commission et l’auteur de l’amendement ont eu connaissance de plusieurs projets en cours dans nos territoires. Avis de sagesse.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Le potentiel des hydroliennes fluviales apparaît très limité alors que les coûts de cette technologie sont importants. Ces installations ne contribueraient que marginalement à la transition énergétique.

Par ailleurs, le dernier projet soutenu par l’Ademe, lauréat d’un appel à projets, n’a pas pu voir le jour malgré plusieurs millions d’euros de financement. Cela laisse penser que les projets ne se bousculent pas.

Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Madame la ministre, je suis très surpris de votre argumentaire et de la position du Gouvernement. Je remercie M. le rapporteur de son avis de sagesse.

Contrairement à ce que vous indiquez, madame la ministre, il y a un potentiel énorme en la matière dans nos territoires. Une hydrolienne, ce n’est pas gros.

L ’ orateur brandit une photographie.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Depuis hier, nous parlons beaucoup de photovoltaïque, de renouvelable, d’éolien. Mais les hydroliennes fluviales présentent un autre intérêt. Elles se combinent parfaitement avec le photovoltaïque. Elles permettent de produire de l’énergie renouvelable complètement décarbonée à l’aide de matériel fabriqué dans nos territoires en plein hiver, lorsque les cours d’eau sont largement pourvus, quitte à ce que le photovoltaïque prenne le relais en plein été, lorsque l’activité dans les cours d’eau est moindre.

Je suis très surpris. Nous sommes dans une situation d’urgence, avec une volonté d’augmenter les capacités de production d’électricité dans nos territoires et de décarboner notre énergie. Des entreprises françaises osent entreprendre, et il faudrait considérer qu’elles n’apportent aucune réponse ? En réalité, elles apportent dans tous nos territoires une réponse énergétique conforme aux attentes de notre société.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Je n’ai rien contre les hydroliennes fluviales, mais je regarde ce qui remonte du terrain. Nous avons aidé un projet de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) visant à installer vingt machines qui produisaient à peine 2 mégawatts. Malgré un niveau de subventions très élevé du programme d’investissements d’avenir (PIA), ils ont renoncé, car cela ne fonctionnait pas. Peut-être s’y sont-ils mal pris, mais la CNR, ce n’est tout de même pas n’importe qui…

Nous avons expérimenté en accompagnant plusieurs tentatives de projets et cela n’a pour le moment pas fonctionné.

Cela étant, si vous connaissez des projets sur le territoire qui fonctionnent, je serai ravi de les recenser et de les retravailler. Mais, pour le moment, ce n’est pas ce qui ressort des expérimentations que nous avons menées, notamment dans le cadre du PIA. Or, étant comptable de l’argent public, j’essaye de prendre ce qui fonctionne le mieux dans la boîte à outils dont nous disposons.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Primas

Mme Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques. À cette heure-ci, je serai un peu taquine. J’ai compris tout à l’heure au sujet du secteur éolien qu’il fallait créer le marché par la loi pour développer les entreprises. Je soutiendrai donc l’amendement de M. Gremillet, et nous tenterons ensemble de créer le marché grâce à la loi.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à Mme Marie-Noëlle Lienemann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Noëlle Lienemann

Je soutiens l’amendement de M. Gremillet.

Il y a trop d’exemples de cas où, parce qu’une technologie française ne fonctionnait pas très bien immédiatement, on a décrété qu’elle ne fonctionnait pas du tout, en particulier quand cela venait d’opérateurs, par exemple des PME, qui n’étaient pas forcément bien insérés dans le tissu économique national. Ce n’est jamais une bonne idée ; on fait une expérience, puis on dit que cela ne marche pas.

Nous n’avons pas de certitude que les hydroliennes fluviales vont bien marcher. Mais le fait d’élargir des expérimentations pour en tirer le bilan après coup ne va tout de même pas ruiner la Nation, surtout s’il n’y a pas de risques environnementaux.

Comme l’a souligné Mme la présidente de la commission des affaires économiques, sans un minimum de soutien initial, rien ne se développe. Il faut savoir prendre des risques. C’est d’ailleurs ce que nous a dit M. Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, lorsque nous l’avons rencontré. En l’occurrence, il me semble que nous prendrions des risques mesurés, pour une cause qui paraît tout de même intéressante.

Cet amendement mérite donc, à mon sens, d’être soutenu.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Je soutiendrai également cet amendement.

Le même problème se pose pour les hydroliennes en mer. Certaines expérimentations ne sont pas couronnées de succès. D’une part, c’est une technologie difficile à mettre en œuvre. D’autre part, les installations sont soumises à rude épreuve, car le fond de la mer est recouvert de galets et d’autres éléments très abrasifs et corrosifs. Ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner ; il y a des potentiels à exploiter. Pour cela, il faut expérimenter pour essayer de parvenir à des résultats plus tangibles.

Peut-être serons-nous obligés d’abandonner sur certains points. Mais si nous arrêtons l’expérimentation trop vite, nous ne serons pas allés au bout.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Pierre Corbisez

À un moment donné, il faut appeler un chat un chat. Pourquoi n’y a-t-il quasiment plus de petites hydroliennes flottantes sur les fronts de rivières en France ? Parce que les seules start-up qui ont été aidées et subventionnées par les gouvernements successifs n’ont pas trouvé de débouchés ! Et cela tient au fait que les services de l’État bloquent les projets individuels. En l’absence de marché, les personnes ayant imaginé des systèmes qui fonctionnent bien n’ont pas pu vendre leurs machines.

Actuellement, la seule hydrolienne flottante qui peut être installée sur les petites rivières est de fabrication canadienne ; il n’y en a plus aucune de française. Tous les projets qui ont été menés en France ont été remisés dans les tiroirs faute de débouchés.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré après l’article 16 septies.

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’évaluation de l’article 89 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, et émet des recommandations visant à le faire appliquer.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 568 rectifié, présenté par MM. Chauvet et Gremillet et Mme Primas, est ainsi libellé :

Alinéa 1

Remplacer les mots :

sur l’évaluation de

par les mots :

d’évaluation de l’application des mesures de simplifications proposées par

et les mots :

le faire appliquer

par les mots :

les faire appliquer par les services déconcentrés concernés

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 312 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mmes Chauvin, L. Darcos et Puissat, M. Daubresse, Mme M. Mercier, MM. Frassa, Perrin, Rietmann et Sautarel, Mmes Berthet et Dumas, MM. de Nicolaÿ et Charon, Mmes Pluchet et Drexler, MM. Brisson, Meurant, Burgoa, Rapin, D. Laurent, Tabarot, Cambon, Bacci et Chatillon, Mme Dumont, M. Savary, Mme Belrhiti, MM. Sido et Anglars, Mmes Imbert et Richer, M. Cuypers, Mme Joseph, M. Lefèvre, Mme Gruny, M. Laménie, Mme Gosselin, MM. E. Blanc et Bouchet, Mme Micouleau et M. Klinger, est ainsi libellé :

Compléter cet article par une phrase ainsi rédigée :

Ce rapport évalue l’opportunité et la possibilité d’intégrer les installations d’hydroliennes fluviales parmi les mesures de simplification proposées par cet article.

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Dans la lignée de l’amendement n° 313 rectifié, que nous venons d’adopter – je remercie sincèrement M. le rapporteur de son avis de sagesse et mes collègues de leur vote favorable –, cet amendement vise à permettre à une évaluation.

Nous avons envie que les hydroliennes fluviales fonctionnent. Pour l’avoir constaté sur le terrain, je peux vous affirmer, madame la ministre – vous seriez surprise – que ces installations apportent des réponses dans nos territoires.

Dans le prolongement du dispositif précédemment, cet amendement vise à favoriser l’activité énergétique à partir des hydroliennes fluviales.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Quel est l’avis de la commission des affaires économiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Chauvet

La commission a adopté le principe d’un rapport d’évaluation de l’article 89 de la loi Climat et résilience, qui a apporté des solutions de simplification en matière d’hydroélectricité. Elle a ainsi montré son attachement à l’application des lois, qui progresse, puisque le décret relatif au médiateur national de l’hydroélectricité et au portail national de l’hydroélectricité a bien été pris au mois de juin dernier.

Cet amendement vise à intégrer les hydroliennes fluviales – le sujet est nouveau, et mal appréhendé par le droit – dans le champ du rapport d’évaluation.

La commission s’en remet donc à la sagesse de la Haute Assemblée.

Debut de section - Permalien
Agnès Pannier-Runacher

Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Je suis très surpris que vous acceptiez une demande de rapport, monsieur le rapporteur pour avis ! Depuis le début de la discussion, vous n’avez de cesse de nous répéter que le Sénat a pour principe de ne pas en accepter. Je considère donc que ce principe n’a plus cours et que nos demandes de rapport pourront désormais être acceptées.

Debut de section - PermalienPhoto de Sophie Primas

Monsieur Gillé, je vous rassure : nous n’allons pas écorner le principe du Sénat.

Malgré l’avis de sagesse qui vient d’être émis, je demande à titre personnel à notre collègue Daniel Gremillet de bien vouloir retirer son amendement, et je lui suggère que nous réalisions l’évaluation souhaitée dans le cadre des travaux de la commission des affaires économiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Dès lors que l’amendement n° 313 rectifié a été adopté, c’est même mieux !

L’important était de lancer l’expérimentation dans les territoires et de pouvoir en dresser le bilan sur trois ans.

Madame la ministre, la richesse du travail de la commission des affaires économiques vous prouvera l’intérêt de faire confiance à des entreprises qui investissent dans les hydroliennes fluviales sur nos territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

L’amendement n° 312 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l’article 16 octies, modifié.

L ’ article 16 octies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Alain Richard

Mes chers collègues, nous allons maintenant interrompre nos travaux ; nous les reprendrons à vingt et une heures trente.

La séance est suspendue.

La séance, suspendue à vingt heures, est reprise à vingt-et-une heures trente, sous la présidence de Mme Pascale Gruny.