Nous le savons tous, aujourd’hui, il y a un recul très important de la biodiversité. Les signaux sont de plus en plus alarmants.
Dans le milieu aquatique, la rupture des continuités écologiques est un facteur déterminant. Aujourd’hui, ce sont non seulement les poissons migrateurs, mais aussi l’ensemble des poissons qui fraient qui ne peuvent pas remonter les cours d’eau ou aborder les frayères comme ils devraient pouvoir le faire. Le niveau de reproduction est donc particulièrement faible.
Tout obstacle aux continuités écologiques participe de l’effondrement de la biodiversité. C’est notre premier constat ; il est indéniable.
Second constat, l’ensemble des politiques de l’eau, au moins à hauteur de 80 % ou de 90 %, s’inscrivent aujourd’hui dans des Sdage, dans des schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (Sage), dans des programmes d’action négociés et acceptés politiquement avec des syndicats de rivière, des établissements publics d’aménagement et de gestion de l’eau (Épage), des établissements publics territoriaux de bassin (EPTB). Ces programmes d’action participent de la reconquête de la continuité écologique.
Revenir sur ces principes, c’est remettre en question la délibération collective, tout le processus d’élaboration autour de ces documents, de ces plans, et la mise en œuvre de l’ensemble de ces programmes, avec les financements associés au niveau des comités de bassin.
Par conséquent, pour moi, l’argument du respect patrimonial ne tient pas.
Par ailleurs, l’impact de cette petite hydroélectricité est faible : elle ne pèse que de 0, 5 % à 1 % à l’échelle nationale, et reste très relative au regard des enjeux du développement des EnR.