Je rebondis sur les propos de mon collègue Hervé Gillé. Aujourd’hui, certains prétendent que les barrages et les moulins ne servent à rien, empêchent la continuité écologique et nuisent aux poissons. Il y a pourtant des moulins qui datent du XIIIe siècle ou du XIVe siècle. Je n’ai pas l’impression que le problème de la continuité écologique date de cette période.
Notre collègue Corbisez a très bien expliqué ce qu’il en était. Il n’est pas gênant de faire de la petite hydroélectricité. Tout ce que demandent les propriétaires de moulins, puisqu’ils sont fondés en titre et qu’ils gagneront devant les tribunaux, même si l’amendement de Pascal Martin est voté – leurs droits datent de dispositions adoptées sous Napoléon III et au sortir de la Seconde Guerre mondiale –, c’est que l’on reconnaisse cette situation et que l’on facilite la mise en place d’une petite hydroélectricité. C’est aussi simple que cela.
En revanche, si l’on veut supprimer l’hydroélectricité sur les petites rivières et les barrages, c’est une autre politique. Je comprends le point de vue de notre collègue Gillé. Mais permettez-moi de prendre un exemple dans mon territoire : il y a beaucoup de barrages sur le Loir, et les agriculteurs y sont très sensibles au regard des problèmes d’irrigation. La petite hydroélectricité a, je le répète, un rôle à jouer dans la transition énergétique et la production d’énergie.