Je découvre l’amendement et le sous-amendement. On nous parlait d’abord de la Fondation du patrimoine, qu’anime Stéphane Bern. Maintenant le sous-amendement vient réorienter le dispositif vers la biodiversité.
Monsieur Dantec, je tiens à vous rassurer : toute activité humaine a un impact sur la nature, le vivant et la biodiversité. Il n’existe pas d’énergie propre : toute production d’énergie a un impact. C’est la raison pour laquelle un mix énergétique est nécessaire, car il permet de réduire ces impacts.
Je suis d’accord avec Mme la présidente de la commission. L’article porte sur la compensation – vous savez ce que nous en pensons – et nous en viendrions à instaurer une taxe, afin de pallier un manque de l’État en matière de protection de la biodiversité ? Je vous rejoins, par ailleurs, pour dire que cette politique est tout à fait essentielle.
Ce débat sur les taxes est ancien. Quand j’étais jeune militant, pendant très longtemps, nous étions en faveur de la taxe Tobin et de la taxe sur les billets d’avion. Je dois reconnaître cependant n’avoir jamais compris pourquoi il revenait à une taxe sur les billets d’avion de financer l’aide au développement. Pourquoi instaurer une telle taxe, au nom de la protection de la biodiversité, ou pour soutenir la Fondation du patrimoine ? Pourquoi pas en faveur d’une autre politique publique qui manquerait de moyens, comme l’hôpital public, la police ou la justice ?
Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut accorder des moyens à la protection de la biodiversité, mais le dispositif proposé n’est pas le bon. Enfin, qui paiera ? Une nouvelle fois, ce sera le consommateur. Nous voterons contre.