Tout au long de ces nombreuses heures de débat, nous avons pu témoigner de la prise de conscience qui gagne la société française quant à la nécessité de regarder la réalité énergétique en face.
Les choix énergétiques passés, les retards pris par notre pays, le contexte international nous contraignent aujourd’hui à avoir le courage de l’action et à développer les énergies renouvelables.
Mais cette accélération ne pourra se concrétiser sans une meilleure acceptabilité locale de ces projets sur les territoires.
Nous n’avons pas toujours été tous d’accord sur les conditions qui doivent être celles de l’expression des territoires ni, d’ailleurs, sur les limites des pouvoirs que l’on peut leur accorder, et j’ai du mal à voir, au regard de la teneur de nos débats et de nos votes, comment on pourrait aller jusqu’à parler, comme le propose Olivier Paccaud avec l’amendement qui vient d’être présenté, de « souveraineté des territoires ».
Pour autant, il me semble important de ménager une place, dans l’intitulé du projet de loi, à la « mobilisation des territoires » : sans une telle mobilisation, en effet, nous n’arriverons à rien. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ; espérons qu’en énonçant clairement la nécessité de cette mobilisation on contribue à la susciter.
Je ne doute pas que notre collègue Gay sera sensible à cette notion – « Tous ensemble ! » –, tout comme Mme Saint-Pé – j’ai été mobilisé à ses côtés tout au long de nos débats.
La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable avait émis un avis défavorable sur cet amendement, mais c’était avant que nos débats aient lieu. Or ces débats ont clairement mis en avant la nécessité de mobiliser les territoires pour accélérer la production d’énergies renouvelables. Je fais donc confiance à notre rapporteur pour entendre cet appel.