Monsieur le ministre, je veux à mon tour intervenir sur ce point essentiel du PLFSS, pour dire que nous considérons que l’hôpital – et particulièrement l’hôpital public – est le grand oublié de ce projet de loi.
Pourtant, et vous l’avez dit, l’hôpital a subi un pic de crises majeures tout au long de cet été, concernant l’accès aux soins, aux soins non programmés et aux urgences, sans oublier la pédiatrie.
L’hôpital est aussi durement touché par l’inflation, qu’il s’agisse de l’inflation liée aux dépenses de fonctionnement, du coût de l’énergie – les établissements hospitaliers sont de grands consommateurs d’électricité et de gaz – ou du coût de l’alimentation, qui explose également et les touche très directement. Par ailleurs, dans le cadre des dépenses d’investissement, un certain nombre de ces établissements ont été retenus au titre des investissements dits « du Ségur », mais le coût des travaux, pour parler de manière très générale, a aussi considérablement augmenté. Or aucun accompagnement n’est prévu pour aider à prendre en charge ce surcoût, de nature à remettre réellement en question certains projets pour les établissements qui ne pourront les supporter, comme on peut l’observer dans mon département du Calvados.
Vous annoncez, à cet instant, un complément de dotation de 600 millions d’euros au travers de l’article 4, mais le compte n’y est pas, monsieur le ministre : rien que sur l’inflation, les établissements hospitaliers ont besoin de plus de 1 milliard d’euros !
Pour conclure, je m’associe aux propos de notre présidente de commission. Déjà, nous avons préparé l’examen de ce PLFSS sur la base d’un texte qui nous a été transmis tardivement, et, ce soir, vous nous annoncez de nouveaux montants par voie de sous-amendement. Nous devrions acquiescer à ce geste supplémentaire que vous consentez – le troisième, après un premier à 150 millions d’euros et un deuxième à 400 millions d’euros. Mais le compte n’y est toujours pas.