Cet amendement concerne les outre-mer, particulièrement la problématique des coefficients géographiques. La Fédération hospitalière de la Guadeloupe, présidée par le docteur André Atallah, cardiologue, m’a encore alertée il y a quelques jours à ce sujet.
La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés structurelles de l’offre de soins en outre-mer et la sous-dotation généralisée des établissements de santé de ces territoires.
Depuis plusieurs années, nous alertons le Gouvernement sur l’urgence de revoir le financement de ces établissements, notamment en revalorisant les coefficients géographiques.
Dans tous les départements d’outre-mer, les hôpitaux font face à des surcoûts liés à l’insularité, à l’accréditation, à la certification, à l’amélioration continue de la qualité, aux stocks tampons. Chez nous, il faut des stocks tampons, ce qui n’est pas le cas sur le territoire hexagonal. Or la crise sanitaire a entraîné de grosses pertes, car de nombreux examens n’ont pu être réalisés, par exemple dans les laboratoires.
Les services supports doivent avoir une qualification pour leurs équipements, dont le coût est amplifié dans les territoires d’outre-mer.
Les évacuations sanitaires entraînent également des surcoûts. La Guadeloupe est certes un archipel, mais l’ARS de Guadeloupe inclut également Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Les évacuations sont donc nombreuses.
À cela s’ajoutent les coûts liés à la mise aux normes de certains établissements face aux risques naturels majeurs et les surcoûts liés aux dépenses de personnel. On vient d’évoquer les intérimaires – je ne dirai pas comment on les appelle chez nous ; ils représentent des surcoûts considérables. Il est vrai que les personnes qui exercent ici et qui viennent travailler là-bas rendent service, mais à quels prix ? Vous connaissez mieux que moi ces prix…
Je souhaite donc, madame la ministre, que vous preniez en compte les difficultés de ces territoires.