Cet amendement d’appel du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain a été travaillé avec la CFDT Établissement français du sang (EFS), mais il recueille un soutien plus large. Il vise à demander la remise d’un rapport au Parlement sur l’état de l’Établissement français du sang.
Le personnel de l’EFS nous lance un cri d’alarme, qui a de grandes conséquences sur la baisse des ressources de sang et de plasma. Un appel d’urgence vital à la mobilisation a également été lancé pour augmenter ces ressources.
L’EFS fait face à un véritable problème d’attractivité. Un préavis de grève a été lancé pour la période du 22 septembre 2022 au 2 janvier 2023, afin de dénoncer la situation catastrophique de l’établissement et demander des moyens nécessaires pour assurer la mission essentielle qui est confiée à son personnel.
Après treize ans de non-révision des classifications et alors que bientôt quatre positions sur dix sont au-dessous du Smic, l’EFS ne parvient plus à recruter ni à fidéliser.
Ceux qui y travaillent le font dans des conditions très difficiles. Je ne parle pas des heures supplémentaires qui sont accumulées, notamment par les personnes affectées au prélèvement, où 51 % des salariés dépassent les douze heures d’amplitude de travail, ou à l’activité d’immuno-hématologique délivrance, où cette proportion atteint 42 %.
Alors que la prime Ségur leur a été refusée, nous proposons, premièrement, une revalorisation salariale de l’ensemble des professionnels ; deuxièmement, une révision de la classification et des rémunérations à la hauteur des enjeux de la mission de service public ; troisièmement, des effectifs suffisants ; quatrièmement, une amélioration des conditions de travail.
Si nous voulons préserver ce modèle éthique français de transfusion, si nous voulons préserver ce service majeur pour le bon fonctionnement de nos hôpitaux et une bonne prise en charge des patients, nous devons – vous devez – agir vite.