Je vous remercie tout d’abord, monsieur le sénateur Longeot, de rappeler par votre question l’importance des transitions à mener et des travaux conduits à l’occasion de la COP27.
Je vous répondrai en deux points.
Vous avez mille fois raison s’agissant de la formation initiale et de la nécessité d’orienter celle-ci vers l’accompagnement des transitions, notamment la transition écologique.
Mon collègue ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, ainsi que ma collègue ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels pourraient vous dire tout ce qui est fait en matière de réorientation de la formation, de réorientation et de réforme de la filière professionnelle, pour, justement, disposer de formations qualifiantes, permettant d’aborder l’avenir. C’est vrai pour les études secondaires, mais aussi pour les études supérieures – Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche y veille.
Il s’agit bien de faire en sorte que notre appareil de formation initiale intègre pleinement les besoins de formation que vous avez évoqués.
Au-delà de la formation initiale, nous devons aussi penser l’accompagnement des transitions pour l’ensemble des entreprises et des salariés. C’est pourquoi nous sommes aussi extrêmement attentifs à ce que les entreprises puissent accompagner la transition en leur sein. Vous avez évoqué le nucléaire, l’agriculture, le secteur de l’hydrogène et des transports ; le secteur de l’automobile est, lui aussi, particulièrement concerné.
Nous devons, par la formation continue, par les dispositifs de transition collective, par les programmes de formation des salariés, chercher à accompagner cette transition, en permettant que celles et ceux qui ont été formés sur des techniques d’excellence voilà dix, quinze ou vingt ans puissent l’être à nouveau et puissent monter en qualification.
Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023 – vous aurez l’occasion de le constater dans les prochains jours, mesdames, messieurs les sénateurs –, plus de 350 millions d’euros ont été prévus pour réabonder le fonds national de l’emploi sur son volet formation, en vue du financement de dispositifs de transition collective. Il s’agit aussi de permettre que les branches professionnelles, par le dialogue social, se saisissent de ce besoin de reclassement, de formation et d’apport à leurs salariés de nouvelles qualifications et compétences.