Comme vous l’imaginez, madame la sénatrice Poumirol, je suis de très près la situation des services de pédiatrie et, plus généralement, celle de notre hôpital public.
Je peux vous assurer que l’ensemble des moyens disponibles sont mobilisés pour faire face à cette nouvelle crise que constitue l’épidémie actuelle de bronchiolite. Santé publique France nous indiquait d’ailleurs, ce matin, que cette épidémie dépasse les pics connus depuis plus de dix ans et, fort de cette information, j’ai décidé, en complément de tous les moyens déjà mobilisés, de déclencher le plan d’organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles, le plan Orsan. Cela vise à renforcer encore les moyens des agences régionales de santé et à permettre à l’hôpital de se concentrer sur ce problème particulièrement aigu aujourd’hui.
Des mesures d’urgence ont été prises. Le Gouvernement a apporté des moyens financiers supplémentaires pour faire face à ces difficultés – je remercie le Sénat à ce titre. Mais je vous rejoins, madame la sénatrice Poumirol, lorsque vous jugez le problème plus structurel au sein de notre hôpital public et de notre système de santé. Le ministère de la santé et de la prévention ne doit pas être, et ne sera pas uniquement un ministère de crise ! Il doit bien agir comme ministère chargé de refonder notre système de santé dans son ensemble, ce qui constitue d’ailleurs tout l’enjeu du volet santé du Conseil national de la refondation (CNR) voulu par le Président de la République.