Intervention de Pierre-Jean Verzelen

Réunion du 9 novembre 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Offres tarifaire et de transport de la sncf

Photo de Pierre-Jean VerzelenPierre-Jean Verzelen :

Monsieur le ministre délégué chargé des transports, que se passe-t-il à la SNCF ? Que va faire la SNCF ?

Vous n’êtes pas le président de cette entreprise publique, nous le savons bien, mais enfin l’État en est l’actionnaire unique !

En général, quand 5 % des trains sont annulés, le trafic est « normal » selon la SNCF, mais nous constatons tous que, depuis quelques mois, la situation se dégrade. Dans les Hauts-de-France, pour prendre l’exemple d’une région que je connais bien, près d’un train sur dix en moyenne est annulé chaque jour depuis le mois d’avril, sans compter les retards. Cela crée un climat de tension et d’anxiété pour tous les usagers, notamment ceux qui se rendent au travail.

La raison principale invoquée est le manque de personnel. Nous pouvons aussi pointer – et notre collègue Gérard Lahellec l’a fait – le sous-investissement chronique dans le réseau secondaire depuis trente ans. Ce manque d’anticipation de la part de dirigeants d’un grand groupe public paraît aberrant. Comment en sommes-nous arrivés là et quand la situation va-t-elle se rétablir ?

Monsieur le ministre, la SNCF subit de plein fouet la hausse des prix de l’électricité. Quid du bouclier tarifaire pour protéger les voyageurs de la hausse du prix des billets, alors même que le train, nous le savons, n’est pas forcément plus attractif que la voiture ou l’avion ?

Au moment où la France prend des engagements à la COP27, nous ne pouvons pas nous satisfaire du fait que le moyen de transport le plus économe en CO2 soit le moins intéressant financièrement.

J’ajoute que les régions, qui ont la compétence de gestion des TER, sont censées avoir un dialogue quotidien avec la SNCF. Or elles sont confrontées au manque de transparence de l’entreprise et à ce que l’on pourrait appeler le « triangle des Bermudes de la SNCF », c’est-à-dire une organisation, ou plutôt une désorganisation, où le nombre d’interlocuteurs est tellement élevé que nous ne savons plus qui fait quoi ou encore qui va nous répondre et tout cela sans que personne sache nous dire oui ou non !

Monsieur le ministre, comment retrouver cette relation de confiance entre les régions et la SNCF ? Comment rétablir l’offre de trains ? Comment la SNCF va-t-elle ou non répercuter la hausse du coût de l’énergie sur le prix des billets ?

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