Monsieur le ministre, il y a quatre ans, la France disposait, avec Peugeot et Renault, de deux constructeurs automobiles de dimension mondiale, ayant comme actionnaire commun l’État – un actionnaire d’influence.
Depuis lors, l’un a trouvé la voie de la croissance en acceptant d’être dilué dans le groupe italo-américain Fiat Chrysler Automobiles, l’autre est passé de la première place mondiale à celle de « plus petit constructeur automobile européen ».
Hier, le directeur général de Renault a annoncé le troisième volet de son plan consistant à scinder l’entreprise en deux, avec de nouveaux partenaires, l’un chinois, l’autre saoudien. En début de semaine, le directeur général de Nissan a revendiqué, dans la presse économique, la nécessité de rééquilibrer l’alliance avec Renault.
Comme beaucoup de Français, je m’étonne de la passivité, semble-t-il, du gouvernement français vis-à-vis de ses partenaires et je me demande pourquoi quatre ans après la crise provoquée par l’incarcération de l’ancien directeur général de Renault – d’ailleurs sans éléments probants jusqu’à ce jour –, le Gouvernement accepterait cette remise en cause.
S’agit-il d’un rééquilibrage volontaire ou le Gouvernement escompte-t-il accepter le démantèlement de cette alliance ?