Monsieur le ministre, je souhaite appeler votre attention sur la publication, hier, de la carte de l’UFC-Que choisir. L’association avance des chiffres qui soulignent que la fracture entre ceux qui ont accès à un médecin et ceux pour qui c’est plus difficile n’est pas seulement géographique, mais aussi financière.
Elle alerte en ces termes sur les dépassements d’honoraires : « Pour la plupart des spécialités, il devient de plus en plus difficile de trouver des médecins qui respectent les tarifs de la sécurité sociale. Ainsi, près de sept patientes sur dix résident en désert médical en termes d’accès aux gynécologues en secteur 1 – sans dépassement d’honoraires – à moins de quarante-cinq minutes de chez elles, et près d’un enfant sur deux réside en désert médical pour ce qui est de l’accès aux pédiatres au tarif de la sécurité sociale. »
Cette situation est d’autant plus alarmante, que le frein financier représente 29 % du renoncement aux soins.
Par exemple, dans mon département du Val-de-Marne, en Île-de-France – premier désert médical du pays –, 85 % des patients ne bénéficient pas d’un ophtalmologiste en secteur 1.
Vous nous donnez des éléments, mais depuis le début de la discussion de ce PLFSS, nous avançons des arguments qui démontrent que les dispositifs actuels ne fonctionnent pas. Vous vous entêtez, vous mettez en avant votre volonté et votre confiance, mais vous feriez mieux d’écouter nos propositions et de modifier ce texte insuffisant qui ne va pas dans le bon sens.