Ce dispositif n’est pas parfait, mais il constitue un complément utile à l’offre de soins en santé mentale. Soyons honnêtes : la prise en charge dans ce domaine n’est pas bonne, nous le savons tous. Le recours aux soins est insuffisant, en raison, notamment, de l’autocensure des patients, car les affections en lien avec la santé mentale sont souvent stigmatisées.
Parallèlement, l’offre disponible en psychiatrie est très insuffisante, ainsi que de nombreux rapports l’établissent ; la situation est même préoccupante en ce qui concerne la pédopsychiatrie.
En outre, les chiffres de consommation de psychotropes ne cessent de progresser, signe d’un problème de santé publique.
La commission a validé l’an dernier ce dispositif, que le rapport de nos collègues Jean Sol et Victoire Jasmin encourageait également. Il ne s’agit pas de remplacer la psychiatrie par une offre au rabais – il serait trompeur de le suggérer –, mais bien de proposer un accompagnement et un soutien à des patients n’ayant pas obligatoirement besoin d’être suivis en psychiatrie.
Cette mesure peut également servir de premier recours à d’autres patients et s’insérer dans une prise en charge. J’insiste sur ce dernier point, puisque le mécanisme prévu préserve un adressage médical et un lien entre médecin et psychologue. Vous le dénoncez, mais c’est la contrepartie du conventionnement avec l’assurance maladie et ainsi de la prise en charge du prix de ces consultations.
Ce dispositif répond à un besoin : à notre demande, la Cnam nous a indiqué cet été que 3 300 patients avaient été pris en charge durant les huit premières semaines. Le Gouvernement pourra sans doute présenter des chiffres actualisés sur ce recours.
Pour toutes ces raisons, l’avis est défavorable.