Cette liasse d’amendements peut évoquer une liste à la Prévert, mais j’estime opportun que, comme pour tous les examens obligatoires réalisés dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI), une liste d’items soit fixée, sans que celle-ci soit trop prescriptive pour le médecin.
Le dispositif proposé est en effet relativement général, de sorte qu’il risque d’être insuffisant quant à son contenu. Cet amendement – comme bien d’autres – vise donc à préciser et à renforcer le dispositif en l’orientant éventuellement sur un certain nombre de risques les plus courants actuellement.
Selon la Ligue contre l’obésité, en 2022, 17 % des Français sont en situation d’obésité.
Selon Santé publique France, le nombre de nouveaux cas de cancer entre 1990 et 2018 a augmenté de 68 % chez l’homme et de 93 % chez les femmes.
Les troubles dépressifs ont pour leur part augmenté de près de 2 points entre 2010 et 2017, alors qu’ils avaient été stables entre 2005 et 2010, touchant majoritairement les femmes, les étudiants et les chômeurs.
Enfin, selon l’Insee, en 2050, 4 millions de seniors seront en situation de perte d’autonomie.
Surpoids, addictions, cancers, risques professionnels, perte d’autonomie : tous ces facteurs touchent, selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), en majorité les classes populaires et les habitants des outre-mer.
S’attaquer aux déterminants sociaux de la santé suppose de lister ces risques dont les incidences sont très inégales, monsieur le ministre.
Cet amendement vise donc à renforcer les rendez-vous de prévention afin d’en faire un dispositif de prévention global en mesure d’apporter un soutien efficace à la lutte contre les principaux risques et inégalités de santé.