Cet amendement vise la prévention des risques de santé liés à l’environnement.
Lorsque, sur l’initiative du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, une mission d’information sur le thème Protéger et accompagner les individus en construisant la sécurité sociale écologique du XXI e siècle a été lancée, il y a quelques mois, nos collègues des autres groupes politiques ont été nombreux à nous demander de quoi il pouvait bien s’agir. Au fil de nos travaux, nous sommes parvenus à créer le consensus, puisque le rapport a été largement adopté. Si toutes les recommandations n’ont pas été retenues, un constat a prévalu, à savoir que la sécurité sociale n’était pas prête pour faire face aux nouveaux risques liés au changement climatique. L’une des évolutions majeures à conduire consiste à passer d’une logique curative, dans laquelle on court après les risques que notre modèle de société produit, à une logique préventive, où l’on prévient les risques.
Les rendez-vous que le texte prévoit procèdent de cette logique de prévention, si bien que nous pourrions y intégrer l’obligation pour le médecin de prendre en compte l’éventuelle exposition du patient aux risques environnementaux, qu’ils soient chimiques, liés au bruit ou bien encore à l’alimentation.
L’enjeu a une dimension sociale, car les risques environnementaux sont distribués inégalement dans la population en fonction des catégories sociales. C’est aussi un enjeu majeur pour les finances publiques, car si nous ne parvenons pas à basculer d’une logique curative à une logique préventive, notre système de protection sociale n’aura pas la capacité d’absorber le risque majeur pour la santé humaine et pour la planète que représente le changement climatique.