Dans la lignée de plusieurs autres amendements, celui-ci vise à compléter l’article. Certains ajouts ont été adoptés à l’Assemblée nationale avant que n’intervienne le 49.3, mais d’autres n’ont pas pu l’être, ce que nous regrettons.
C’est pourquoi nous reprenons ici un amendement qui avait été adopté en commission des affaires sociales, à la suite d’un avis rendu pour la première fois par la délégation aux droits des femmes sur le PLFSS.
Il vise à préciser dans l’article 17 que les modalités et le contenu des rendez-vous de prévention sont adaptés aux besoins et aux facteurs de risque du citoyen et de la citoyenne, notamment les événements de santé spécifiques au corps féminin, qu’il s’agisse de cancers, de la ménopause ou de l’ostéoporose.
Loin de vouloir dresser une liste à la Prévert, il s’agit surtout de reconnaître que la médecine est centrée sur l’homme. Or le corps des femmes ne fonctionne pas de la même manière que celui des hommes, notamment à l’échelle de la cellule.
Pourtant, notre modèle médical est issu de connaissances établies à partir d’un travail sur des cellules mâles, comme le démontre le docteur Alyson McGregor, médecin urgentiste, pionnière de la santé féminine aux États-Unis.
Parce que les femmes ont des besoins spécifiques en matière de santé, le contenu de ces visites médicales doit être spécifié et adapté au corps féminin, notamment à certains moments de la vie.
Sans remettre en cause l’appréciation des médecins, je crois qu’il est essentiel de chausser des lunettes plus féministes en matière de santé, afin de lever certains tabous, comme l’a fait précédemment notre collègue Annick Billon dans son amendement sur l’endométriose. C’est dans la même lignée que s’inscrit le nôtre.