Je souscris aux propos tenus par Corinne Imbert : il s’agit en effet d’un enjeu de santé et il est bien question ici de consultations, qu’elles soient pratiquées par des sages-femmes, des infirmiers, des médecins ou d’autres professionnels de santé.
Or les personnes qui recevront les patients, les citoyens, doivent être formées pour que ces « moments » soient pleinement efficaces ; sans quoi, ils seront sans doute « sympathiques », sans pour autant atteindre leur objectif, à savoir détecter les fragilités, les vulnérabilités méritant d’être prises en charge.
L’amendement défendu par Corinne Imbert au nom de la commission, tel qu’il est rédigé – et c’est une bonne rédaction –, n’empêchera pas que soient tissés des liens avec d’autres professionnels, à l’image de ce qui se fait déjà peu ou prou dans le cadre des contrats locaux de santé.
Cependant, dès lors que ces « rencontres » organisées avec nos concitoyens ont un objectif de prévention, d’identifier la nécessité ou non d’engager un suivi ou d’entrer dans un parcours de soins, comme l’a expliqué M. le ministre, alors le terme « consultation » semble approprié. Au cours d’une consultation, des questions sont posées, un examen physique est éventuellement pratiqué, sans qu’elle soit nécessairement assurée par un médecin – nous ne l’avons nullement mentionné.
Il me semble que cette rédaction peut être maintenue sans risque.
Pour le reste, bien sûr que nous partageons ce qui a été dit à propos de l’endométriose, de la santé mentale, de l’infertilité, des cancers. Cependant, le professionnel ou la personne ayant les connaissances médicales et des pathologies requises aura ensuite justement la charge de définir, en concertation avec la personne concernée, le parcours de soins le mieux adapté pour elle.
Je partage les propos de Mélanie Vogel. S’agissant des difficultés et des problèmes de financement du système de santé, des marges de manœuvre peuvent être trouvées. Cependant, à moyen terme – et même à court terme –, la meilleure façon de réduire les dépenses de santé en France est indéniablement la prévention.
Les cancers évitables et les maladies chroniques doivent être détectés et pris en charge, dès le plus jeune âge et à tous les âges de la vie.
De nombreux éléments auraient pu être ajoutés, notamment concernant le dépistage de l’hypercholestérolémie familiale ou d’autres pathologies, pour lesquelles je reçois régulièrement des associations de patients.
À chaque fois, le problème se situe au niveau du dépistage, du diagnostic ou d’un traitement précoce. La prévention est donc, à terme, le meilleur moyen de garantir le financement de notre protection sociale.