Puisque nous sommes invités à prendre de la hauteur, je dirai que si les mutuelles et les organismes complémentaires de santé n’étaient pas obligés de compenser les déremboursements de la sécurité sociale ou de prendre en charge les dépassements d’honoraires des spécialistes ou des médecins – comme évoqué précédemment –, qui ont leur justification, mais qui sont quelquefois abusifs, ils pourraient faire de la prévention, ce qui serait pertinent. Cela a été souligné par le groupe CRCE.
Je le répète : la prévention devrait faire pleinement partie des compétences des mutuelles, au côté de la sécurité sociale.
D’ailleurs, les mutuelles se plaignent de ne pas être associées à ces rendez-vous de prévention et font remarquer qu’elles ont mis en place des dispositifs de soutien psychologique, qui ont touché une population plus importante – je ne dispose pas des chiffres – que les fameux dispositifs que le groupe communiste souhaitait supprimer.
Elles ont demandé en vain à être partenaires de ces rendez-vous de santé. Le Gouvernement, qui souhaitait justifier l’ajout du mot « prévention » à l’intitulé du ministère de la santé, a refusé alors que ce sont réellement des acteurs essentiels.
D’ailleurs, ceux qui ont une bonne mutuelle le savent : au moment du départ à la retraite, il existe une demi-journée à une journée de préparation à cette étape, le passage à l’inactivité pouvant être un moment critique pour certains – cela n’a pas été le cas pour moi ! Les mutuelles savent faire de la prévention et le font : il faut leur redonner toute leur place dans ce domaine.