L’heure est tardive, mais le sujet est essentiel.
La vaccination contre les papillomavirus constitue un sujet de santé publique majeur, qui m’interpelle fortement.
Selon une méta-analyse récente menée dans quatorze pays ayant développé la vaccination, essentiellement chez les filles, on observe que le vaccin diminue de deux tiers le nombre des cancers du col de l’utérus et de 50 % les lésions précancéreuses.
En Australie, où l’on observe une large vaccination des garçons et des filles, les autorités envisagent la disparition du cancer du col de l’utérus à une échéance de dix ans, ainsi qu’une diminution drastique des cancers ORL et des cancers ano-rectaux.
Cette vaccination est donc essentielle. À cet égard, permettez-moi de regretter votre vote sur l’amendement précédent. En effet, la vaccination contre les papillomavirus doit avoir lieu avant les premières relations sexuelles, donc plutôt à l’âge de 11 ans. Nous avons tout intérêt à laisser d’autres professionnels que les médecins la réaliser. Je pense en particulier aux pharmaciens. C’est une remarque que je me devais de faire…
La demande d’un rapport, dans un délai de six mois, sur l’extension du remboursement par la sécurité sociale du vaccin me semble vraiment prématurée.
Quoi qu’il en soit, je le répète, il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique. Ce sujet relève des réflexions qui devront être menées par la Haute Autorité de santé dans le cadre des obligations vaccinales. Nous aurons donc l’occasion d’en reparler.
Je suis défavorable, vous l’avez compris, à cet amendement.