Mon Général, dès votre prise de fonction, vous avez fait du combat hybride l'une de vos priorités. Nous avons tendance à l'apprendre à nos dépens aussi bien en Afrique - on parle d'un « rouleau compresseur » de désinformation nous concernant en Afrique -, qu'en Ukraine - je pense à la crise que nous avons connue à la tête de la direction du renseignement militaire (DRM) à la suite du déclenchement d'une guerre que peut-être avons-nous feint de ne pas anticiper.
Dans ces batailles de l'information, la question de notre posture importe autant que les moyens. Notre organisation est-elle adaptée à la prise de décision et à une riposte rapide ? Pouvez-vous revenir sur les moyens plus importants et mieux identifiés que vous avez évoqués dans vos propos introductifs ?
Par ailleurs la question des moyens de notre stratégie de renseignement est importante. Nous observons à juste titre une augmentation des crédits de fonctionnement et d'investissement, notamment dans le domaine cyber et immobilier. Nous observons également que nos moyens d'observation s'enrichissent de nouveaux matériels aériens - les avions légers de surveillance et de reconnaissance (ALSR) - et spatiaux - les satellites de capacité de renseignement électromagnétique spatiale (CERES). Ces nouveaux moyens sont-ils opérationnels et permettent-ils de pallier le retrait des Transall Gabriel ? Plus largement, faut-il donner un coup de pouce supplémentaire au recrutement de cybercombattants dans le PLF 2023 et dans la future loi de programmation militaire ?