Par ailleurs, il s’agit d’une condition pour accéder aux études supérieures après le bac pro. Quel que soit le point de vue et sans anticiper le débat que nous aurons tout à l’heure, le sujet sensible de la durée des stages soulève de nombreuses questions. C’est à travers celles-ci que l’on peut aborder le sujet sans préjugé ni tabou : comment trouver assez d’entreprises pour accueillir les élèves, alors que c’est déjà une difficulté ? Faut-il proposer des incitations aux entreprises pour ouvrir un vivier d’offres ? Les lycéens percevront-ils une rémunération versée par l’État, comme cela a déjà été évoqué ? Le rapprochement avec le monde professionnel impliquera-t-il pour les lycées de recruter davantage de professeurs associés issus des entreprises ? Ce rapprochement passera-t-il par une participation accrue à la gouvernance des conseils d’administration des lycées ? N’est-il pas indispensable de mieux adapter la carte des formations aux réalités économiques, afin d’améliorer l’insertion professionnelle des diplômés ? Dans ce cas, comment organiser la reconversion des enseignants ? Enfin – au Sénat, je serais tenté de dire « d’abord » –, comment mieux associer les collectivités, qui sont les mieux à même de faire le lien entre les besoins des entreprises et l’offre de formation ?
On le voit, les questions sont nombreuses, mais tous les efforts seront vains si nous ne parvenons pas à établir l’image d’un enseignement professionnel adapté tant aux élèves et à leurs difficultés qu’aux besoins de secteurs économiques d’avenir.
Le groupe Les Républicains souhaite que le présent débat contribue à éclairer la voie à suivre, tant par ses questionnements que par ses propositions, et que le Parlement soit associé à cette rénovation indispensable.