Intervention de Pierre-Jean Verzelen

Réunion du 14 novembre 2022 à 18h00
Enseignement professionnel — Débat interactif

Photo de Pierre-Jean VerzelenPierre-Jean Verzelen :

Madame la ministre, vous l’avez indiqué, l’apprentissage connaît un succès sans précédent. En période de crise pandémique, le nombre d’apprentis a été multiplié par deux, pour atteindre aujourd’hui 740 000. Même si ces chiffres doivent se confirmer dans le temps, chacun s’accorde à dire qu’il s’agit d’une action à mettre au crédit du Gouvernement.

Cela nous rappelle trois choses : d’abord, en matière d’enseignement et de formation, la France ne dépend que d’elle-même, c’est le cas d’assez peu de sujets ; ensuite, lorsque l’on fait preuve de volonté politique et que l’on met les moyens en face, les résultats sont là ; enfin, quand c’est attractif pour l’entreprise et pour le jeune, notamment en matière d’embauche et de débouchés, cela fonctionne.

La question qui se pose maintenant est : comment l’enseignement professionnel peut-il connaître le même élan ?

Certes, les problématiques sont différentes, mais nous devons pouvoir créer des synergies entre ces deux voies.

L’une des leçons de l’apprentissage est que les formations se sont adaptées aux bassins d’emploi et aux réalités des territoires, et pour cause : les jeunes, les entreprises et les centres de formation disposent de marges de manœuvre pour s’organiser. Nous avons donc besoin, là encore, de liberté et de souplesse.

L’une des difficultés de l’enseignement professionnel réside dans le manque de débouchés concrets : moins d’un élève sur deux a trouvé un emploi douze mois après sa sortie de formation, alors que ce taux atteint quasiment 70 % chez les apprentis. En outre, même si les choses se sont améliorées, l’enseignement professionnel souffre toujours d’une image dégradée ; il faut le revaloriser auprès des jeunes.

Madame la ministre, que comptez-vous donc faire pour que l’enseignement professionnel connaisse le même succès que l’apprentissage ? Allez-vous accorder plus d’autonomie aux chefs d’établissement, afin de leur permettre de s’adapter au mieux aux besoins et aux réalités de leur bassin d’emploi ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion