Madame la sénatrice, vous m’interrogez, au fond, sur la sécurisation de la poursuite d’études pour les jeunes.
Il s’agit évidemment de l’un des enjeux majeurs de la réforme que nous promouvons et l’un de nos groupes de travail étudie spécifiquement cette question, pour formuler un certain nombre de propositions, répondre aux défis liés aux fragilités et aux difficultés des élèves, et préparer la poursuite d’études lorsque le projet ou le métier le requièrent.
Nous partons d’un constat : ces élèves ont plus de mal à entrer dans les études supérieures et, quand ils y parviennent, ils ont plus de mal à obtenir le diplôme préparé. Nous sommes donc convaincus qu’il faut sécuriser leur parcours et les mettre en mesure de réussir leurs études supérieures après leur CAP ou leur bac pro, parce que, si ces diplômes professionnels doivent favoriser une insertion directe dans l’emploi, ils doivent également permettre de poursuivre les études lorsque le jeune le souhaite ou que son métier le requiert.
Nous avons donc demandé à ce groupe de travail d’imaginer plein de solutions. Cela peut passer par des temps complémentaires post-diplôme ou encore par une préparation pré-bac ou pré-CAP pour ajuster le niveau des savoirs fondamentaux que vous évoquiez à juste titre. Je le répète, je n’oppose en aucun cas l’enjeu des savoirs fondamentaux à celui du rapprochement école-entreprise et du temps de stage. L’un et l’autre ont toute leur place pour accompagner le projet professionnel de l’élève.
Certaines formations mènent à des métiers d’avenir et à des métiers qui insèrent durablement leur titulaire dans l’emploi et il est primordial d’accompagner chaque jeune qui le souhaite ou dont le métier le requiert vers le supérieur.
Évidemment, une telle évolution sera systémique : il n’y a pas qu’un seul levier pour sécuriser les parcours. C’est tout l’objet du groupe de travail chargé de ce sujet, qui doit sécuriser la poursuite d’études.