Monsieur le sénateur, je crois avoir déjà répondu à plusieurs points que vous mentionnez. Les difficultés des élèves précèdent souvent l’entrée au lycée professionnel ; les réponses n’ont pas toujours été apportées à ce problème. Ce défi justifie notre détermination.
La découverte des métiers sera une des solutions pour mieux accompagner l’orientation choisie. Les enseignants, formidables, se lèvent le matin pour faire réussir leurs élèves : il n’est nullement notre intention de considérer le contraire. C’est au système, et non aux élèves, à leur famille ou aux enseignants d’évoluer afin de favoriser l’attractivité de la filière professionnelle.
Pour tout vous dire, je pense que l’attractivité du lycée professionnel deviendra réalité quand le taux d’insertion s’élèvera à près de 80 %, comme c’est déjà le cas pour certains diplômes. De fait, quand vous voyez que les taux d’insertion de certaines filières se réduisent à 10 % environ, leur attractivité pose question.
Face à ce constat, les groupes de travail réfléchissent actuellement à des propositions pour résoudre les difficultés des élèves et donner aux enseignants des leviers pédagogiques plus puissants pour mettre leurs classes en situation de réussite, en s’appuyant sur différents partenaires.
Des dispositifs tels que « 1 jeune, 1 mentor » peuvent être des solutions de soutien. Ils permettent d’accompagner les équipes pédagogiques dans la réussite des jeunes. Ils facilitent un accompagnement personnalisé qui redonne confiance en eux aux lycéens et qui donne du sens tant à leur parcours de formation qu’au projet professionnel qu’ils construisent.
Pour conclure, vous le voyez, nous n’opposons pas les sujets. Si les enseignants cherchent à faire réussir leurs élèves, nous devons, à notre sens, leur donner les moyens d’y parvenir.