Madame la sénatrice, le bien-fondé du rapprochement entre l’école et l’entreprise a été démontré scientifiquement par des études, l’une de Brooks, Cornelius. Greenfield et Joseph, l’autre de Weible. Elles montrent que ce rapprochement est l’une des conditions d’une meilleure insertion. En effet, faire un stage est un signal positivement reçu par l’employeur, car il permet aux élèves d’acquérir de nouvelles compétences. Opposer les savoirs fondamentaux à l’entreprise est donc, à mon sens, dommageable pour les élèves.
Nous ne renonçons en rien aux objectifs d’élévation du niveau général des élèves des lycées professionnels. La réforme ne se fera pas en abandonnant les enseignements fondamentaux, comme je l’ai dit à plusieurs reprises.
Au travers de cette réforme, notre objectif est d’investir davantage dans les lycées professionnels, qui constituent, nous en sommes convaincus, l’un des leviers de réussite de notre jeunesse. Je le rappelle, un tiers des lycéens passent par ces établissements.
Le Gouvernement est prêt à réaliser un investissement massif pour accompagner la réussite de ces élèves, qu’il s’agisse de l’obtention de leurs diplômes ou de la construction de leur avenir.
Vous considérez comme « floue », ce que je regrette profondément, une concertation menée avec l’ensemble des acteurs. Au fond, vous niez notre capacité à faire participer l’ensemble des acteurs du monde éducatif, de la formation et de l’emploi à la coconstruction d’une réforme systémique, progressive, ambitieuse et au service des élèves.
Cette réforme sera celle de la valorisation du lycée professionnel, de ses élèves et de ses professeurs. Nous y arriverons, nous en sommes convaincus, comme nous sommes parvenus à faire de l’apprentissage une voie reconnue. C’est bien la même ambition qui anime le Gouvernement et le défi qu’il souhaite relever. Nous souhaitons, avec détermination, accompagner cette ambition de réussite des lycées professionnels.