Intervention de Carole Grandjean

Réunion du 14 novembre 2022 à 18h00
Enseignement professionnel — Débat interactif

Carole Grandjean :

Madame la sénatrice, je pense avoir indiqué à plusieurs reprises la position extrêmement claire qui est la mienne et celle du Gouvernement : l’apprentissage et la formation initiale en voie professionnelle sont non pas concurrents, mais complémentaires. Je le redis, puisque vous souhaitez que je le répète.

Ces voies ne concernent pas les mêmes profils de jeunes, qui sont à des étapes différentes de leur vie et n’ont souvent pas le même niveau de diplôme.

Le Gouvernement cherche à construire avec tous les acteurs concernés une réforme de l’enseignement professionnel visant à sécuriser les parcours des jeunes, en permettant des parcours mixtes entre formation initiale et apprentissage. Il y avait, au 31 décembre 2021, plus de 60 000 apprentis dans les lycées, une forte augmentation ayant été constatée en deux ans. Au demeurant, il ne s’agit pas de la seule voie possible de réussite en lycée professionnel.

Nous souhaitons valoriser le lycée professionnel et nous avons à cet égard la même ambition et nous ferons preuve du même engagement que ceux que nous avons eus pour la voie de l’apprentissage.

Nous disposons de nombreux leviers, évoqués dans le cadre des groupes de travail : la formation des professeurs, les formations d’avenir en phase avec les évolutions économiques, le renforcement des enseignements au lycée professionnel et l’intensification de l’accompagnement. À cet égard, il n’existe aucune concurrence entre apprentissage et lycées professionnels.

D’ailleurs, la durée des formations en entreprise n’est pas la même : elle est de 88 semaines en apprentissage, contre 33 semaines en lycée professionnel, même après l’augmentation de 50 % des périodes de formation en milieu professionnel. En outre, les stages en lycée professionnel s’effectuent dans des entreprises différentes, alors que la partie pratique de la formation en apprentissage s’effectue chez le même employeur. Il s’agit de deux dispositifs constituant deux voies différentes pour les jeunes, des passerelles étant possibles.

Ce qui m’importe, c’est l’insertion professionnelle des jeunes et la progression qualitative des périodes de formation en milieu professionnel, au sujet de laquelle les formations syndicales de l’éducation m’ont interpellée. Il faut nourrir les échanges, en vue d’améliorer la qualité de ces périodes de formation, qui doivent être véritablement au service de l’éducation de nos jeunes.

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