Monsieur le sénateur, vous m’interrogez sur l’image du lycée professionnel dans notre pays. Elle est l’affaire de tous, des politiques publiques, des entreprises, des médias, des parents, des professeurs, des acteurs de l’école, ainsi que des jeunes eux-mêmes.
Redorer cette image passe d’abord par des filières « insérantes ». Plus une formation permettra l’accès à l’emploi et la réussite des parcours, plus elle sera attractive. Ainsi, nous avons de très beaux parcours du bac-3 au niveau ingénieur. Il est important de valoriser ces réussites.
Je pense notamment à la très belle compétition des worldskills, qui promeut des role models et témoigne de l’excellence des filières et des parcours. Ces olympiades des métiers ont pour mission la promotion des métiers et la valorisation des voies professionnelles.
Nous souhaitons aussi renforcer les savoirs fondamentaux, qui sont des utiles à tout citoyen éclairé. Il est essentiel d’accompagner cette dimension.
Nous souhaitons également que le lycée professionnel soit au centre des enjeux en termes de compétences pour les filières dont la Nation aura besoin demain. Il est essentiel que les lycées professionnels puissent penser le monde économique de demain et préparer leurs élèves à ces enjeux. Ces élèves doivent pouvoir s’insérer dans l’emploi et être capables de s’ajuster aux mutations économiques.
Certes, monsieur le sénateur, nous sommes conscients du besoin d’assouplir la réglementation afin d’accueillir des jeunes mineurs en entreprise. Toutefois, cela doit se faire au cas par cas. En effet, la préservation de la sécurité de nos jeunes est une priorité et n’est évidemment pas négociable. La qualité des stages doit être en adéquation avec l’enjeu du rapprochement de l’élève de l’entreprise.
Il s’agit de permettre à l’élève d’acquérir des codes, de nouer des liens, des contacts. À cet égard, nous devons renforcer la collaboration entre les professeurs et les tuteurs d’entreprise, pour coconstruire les parcours de compétences des jeunes.