Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je dois commencer par reconnaître au groupe CRCE et à vous-même, monsieur le sénateur Ouzoulias, un sens aigu du timing : ce matin même s’est ouverte la phase dite de paramétrage des formations, qui inaugure en quelque sorte la session 2023 de Parcoursup. C’est donc à point nommé qu’arrive ce débat.
L’Université, avec un grand U, doit être au cœur de nos politiques – sur ce point, je vous rejoins. Vous imaginez bien que, pour vous répondre, il me faudrait plus de deux minutes, mais, avant de revenir sur Parcoursup, je voudrais vous en dire quelques mots.
Oui, nous défendons encore et toujours le principe d’une université républicaine, c’est-à-dire d’un service public qui fait sienne la notion de méritocratie, mais à l’aube du XXIe siècle.
Oui, les missions de nos établissements d’enseignement supérieur et de recherche, en leur cœur, restent inchangées ; mais elles doivent être inscrites dans notre époque et dans notre société, adaptées aux défis que vous avez cités, qu’aujourd’hui nous avons – que demain nous aurons – à relever.
C’est pourquoi nous allons, avec conviction et responsabilité, engager un dialogue renouvelé avec les universités, mais aussi avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Je dirai un mot rapide, à présent, sur Parcoursup : il faut rappeler que cette procédure assure un échange entre les lycéens et les enseignants des formations post-bac, échange que la loi du 8 décembre 2018 a organisé.
Le débat qui nous réunit ce soir va être l’occasion, je n’en doute pas, de revenir sur le chemin parcouru depuis cinq ans au service des plus de 4, 5 millions d’usagers qui ont utilisé Parcoursup depuis 2018 et de discuter des axes autour desquels pourrait tourner le travail par lequel nous devons poursuivre la constante amélioration dont la procédure – j’en suis pleinement consciente – a encore besoin.