Monsieur le sénateur, vous êtes contre Parcoursup, vous l’avez dit. Tout au contraire, je suis favorable au maintien et à l’amélioration de cette plateforme, qui existe depuis cinq ans et sur laquelle nous avons désormais un retour d’expérience, plutôt qu’à la création d’une nouvelle plateforme pour accompagner nos étudiants vers la réussite.
Vous avez cité des chiffres issus du rapport effectué chaque année par l’Ipsos. Je vous en citerai également, qui figurent dans le même rapport et qui témoignent d’une évolution plutôt positive au cours des années.
Une large majorité des lycéens, soit 89 % d’entre eux, apprécient le fait de trouver sur Parcoursup toutes les formations reconnues par l’État. Cette plateforme constitue une véritable vitrine des formations accessibles à tous les étudiants, dans toute la France. Par ailleurs, 86 % des lycéens apprécient la liberté qui leur est offerte de formuler leurs vœux.
Les indicateurs liés à la phase d’admission progressent également : 72 % des candidats sont satisfaits des réponses des formations à leurs vœux, soit une hausse de 2 points par rapport à 2021. De plus, 68 % d’entre eux sont satisfaits des délais de réponse, soit une augmentation de 4 points par rapport à 2021. Aujourd’hui ces délais, pour la première proposition, s’élèvent à 4, 2 jours pour les étudiants.
Oui, je vous l’ai dit, et j’en suis consciente, il convient d’apporter des améliorations au dispositif. Mon collègue Pap Ndiaye et moi-même travaillerons afin d’améliorer l’orientation et de diminuer le stress ressenti, lequel est surtout lié en réalité aux questions que se posent les jeunes sur leur avenir. Une partie du stress est donc normale, c’est sur la partie restante que nous devons agir pour mieux accompagner les lycéens.
Aujourd’hui, les dix vœux sont formulés sans hiérarchie afin que l’étudiant puisse jusqu’au bout choisir sa formation. Avec APB, les élèves formulaient dix vœux en février. Ils obtenaient une réponse sur leur neuvième vœu en juin ou en juillet sans savoir ce qu’il en était du dixième. De ce point de vue, Parcoursup constitue une amélioration en plaçant l’étudiant au centre du dispositif.
C’est l’humain qui est au cœur du système et non pas des algorithmes, les comités d’examen des vœux étant composés d’enseignants du supérieur, en lien avec les lycées. Pour avoir été pendant trente ans à leurs côtés, je puis vous assurer qu’ils ont pour seule mission le bien de nos élèves et de nos étudiants. Nous travaillerons avec eux à améliorer encore cette plateforme.