L’accès à un stage, à une activité extrascolaire ou l’engagement au sein d’une association sont bien évidemment plus difficiles dans les zones peu denses. Là encore, les origines géographiques restent déterminantes dans l’orientation post-bac et dans la capacité à se projeter dans l’avenir.
Dans Une jeunesse engagée, enquête sur les étudiants de Sciences Po, publiée en octobre 2022, il apparaît que pour 36 % des étudiants, ce sont les relations qui comptent le plus dans la formation de l’élite, contre 20 % en 2002. Les diplômes sont déterminants pour seulement 14 % d’entre eux, contre 36 % en 2002. Cette étude doit nous alerter.
« L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait », écrivait Georges Bernanos, un auteur que j’affectionne, car il s’est attaché à décrire les charmes de ma région, les Hauts-de-France. Nous devons dessiner une politique éducative prenant en compte l’ensemble des jeunes, leur parcours et leur territoire d’implantation. Il faut pour cela compléter les dispositifs actuels d’égalité des chances. Parcoursup, dont l’algorithme détermine le parcours de notre jeunesse, doit pouvoir y contribuer.
Les jeunes ruraux demandent tout simplement à bénéficier des mêmes chances de réussir que les autres. À nous de montrer à notre jeunesse, qu’elle soit rurale ou urbaine, que nous avons entendu cette demande et que nous prenons cette question à bras-le-corps. Il est crucial en effet que chaque jeune Français, d’où qu’il vienne, bénéficie des mêmes chances lors de son orientation post-bac.
Dès lors, madame la ministre, j’émets le souhait, au nom du groupe Les Indépendants, que la fracture territoriale soit davantage prise en compte par la plateforme Parcoursup, afin qu’elle contribue à la réduire.