Monsieur le sénateur, merci d’évoquer ce soir, avec l’engagement que nous vous connaissons, la question de la fracture sociale et de l’égalité d’accès aux services publics pour les jeunes, en particulier ceux des territoires ruraux.
Permettez-moi d’apporter une précision : non, Parcoursup n’est pas un algorithme qui fait ou défait l’avenir de la jeunesse. Comme je l’ai dit précédemment, le côté humain est bien présent dans la procédure.
Mais je vous rejoins complètement sur un point : Parcoursup, comme les autres dispositifs appliqués par mon ministère et celui de l’éducation nationale, doit être mobilisé pour assurer l’égalité d’accès et de réussite pour tous les jeunes. Parcoursup y contribue, croyez-le bien, d’abord en permettant à tous, quel que soit son lieu d’habitation, d’accéder à la même information sur toutes les formations de l’Hexagone.
Je vous rappelle aussi que nous donnons avec Parcoursup une visibilité sur le réseau des brevets de technicien supérieur (BTS) ou encore des instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), dont on sait que le maillage fin permet de répondre aux problématiques d’attractivité des territoires ruraux.
Pour lutter contre l’autocensure, nous avons promu les cordées de la réussite, dont nous voulons qu’elles concernent aussi les territoires ruraux. Aujourd’hui, 26 000 jeunes collégiens en collèges ruraux participent à ces cordées : ils seront ainsi sans doute mieux préparés pour faire leurs choix sur Parcoursup et bénéficieront d’un accès favorisé. Nous voulons améliorer l’accès des jeunes ayant participé aux cordées de la réussite et des boursiers à l’enseignement supérieur.
Pour répondre à la problématique que vous avez soulevée, il faut, vous le savez, dépasser le seul cadre de Parcoursup : les inégalités territoriales ne découlent pas seulement de cette plateforme. C’est pour cela que ma prédécesseure a mis en place, avec le soutien des collectivités territoriales, les campus connectés, qui permettent d’associer études à distance et soutien à la réussite de proximité. Ces campus sont aujourd’hui au nombre de 80, et nous allons continuer à travailler sur le maillage du territoire en formations en présentiel, lesquelles sont tellement nécessaires pour nos étudiants.