Je présenterai tout d’abord, de la manière la plus honnête possible, les points qui font consensus.
Mes chers collègues, vous avez rappelé avec force – ce n’est pas la première fois – votre souci d’illustrer une université républicaine ; c’est fondamental. Nous pensons que, à l’échelle internationale, le modèle français de l’école et de l’université républicaines est un modèle d’avenir, au contraire d’autres modèles fondés sur des principes différents, tel le modèle anglo-saxon.
J’ajouterai, puisqu’il a été question à plusieurs reprises d’égalité des chances, que le service public repose sur l’égalité des droits, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Cela a une valeur beaucoup plus importante.
Tout au long du débat ont affleuré des questions très importantes qui n’ont jamais été réellement posées à notre société : combien la France veut-elle d’étudiants ? À quelle hauteur la Nation est-elle prête à financer son université ? Ce sont là des questions de fond. Que voulons-nous ? Il serait très intéressant de commencer par s’interroger sur ces sujets.
Nous l’avons vu ces jours derniers, l’enseignement des mathématiques est une question essentielle. Le président du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s’est alarmé aujourd’hui même du manque de mathématiciens pour maintenir le niveau de compétences actuel.
Nous devons nous poser ces questions non pas filière par filière, mais par grandes masses de disciplines : avons-nous encore besoin d’archéologues ou d’historiens ?