Intervention de Olivier Becht

Réunion du 15 novembre 2022 à 14h30
Établissement d'une paix durable entre l'arménie et l'azerbaïdjan — Adoption d'une proposition de résolution

Olivier Becht :

La France est donc pleinement mobilisée dans ses efforts de médiation aux côtés de l’Union européenne, mais aussi des États-Unis, afin de parvenir à des solutions négociées sur l’ensemble des questions en suspens.

Lors d’une réunion le 7 novembre à Washington, une première session de négociations s’est tenue entre les parties sur un projet de traité de paix. Nous les encourageons à poursuivre ces négociations de bonne foi, ainsi que celles sur la délimitation de la frontière.

Notre rôle est de faciliter ces pourparlers et d’essayer de contribuer à un climat de confiance, et non de prendre des mesures de rétorsion à l’égard d’une partie, au risque de renforcer les hostilités. Il existe aujourd’hui une opportunité pour parvenir à la paix, qui doit être saisie.

Ce que nous demande aujourd’hui l’Arménie, c’est de continuer à être un médiateur actif sur tous ces sujets. C’est le message que le ministre arménien des affaires étrangères m’a donné la semaine dernière – dans mon bureau – et qui guide notre action.

La France continuera également d’œuvrer au règlement de la question du Haut-Karabakh, qui demeure en suspens. Là encore, je vous invite à bien écouter ce que dit le gouvernement arménien et ce que m’a répété le ministre Ararat Mirzoyan : « La question du Haut-Karabakh n’est pas une question de territoire, mais de droit. Si, dans le passé, nous placions la question du statut au fondement, en faisant dériver de lui les garanties de sécurité et les droits, désormais, nous plaçons les garanties de sécurité et les droits à la base, en en faisant découler le statut. »

Ces propos courageux, tenus par le premier ministre Pachinian devant le Parlement arménien le 13 avril dernier, ont ouvert un espace de négociations, visant à définir le contenu de ces droits et de ces garanties.

La France soutient cette approche, car il ne lui appartient pas de prétendre mieux savoir que le gouvernement arménien ce qui est dans l’intérêt de l’Arménie. Il nous appartient de contribuer avec nos partenaires à l’émergence de solutions dans lesquelles nous puissions avoir confiance. Il s’agit de garantir à la population arménienne du Haut-Karabakh qu’elle pourra continuer d’y vivre dans la sécurité et d’y jouir de tous ses droits. C’est ainsi que nous serons utiles et solidaires de l’Arménie.

Mesdames, messieurs les sénateurs, aucun pays, sur la scène internationale, ne fait davantage que la France pour soutenir l’Arménie.

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