Intervention de Jean-François Rapin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 23 novembre 2022 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Crédits de la recherche - examen du rapport pour avis

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

rapporteur spécial de la mission « Recherche et enseignement supérieur ». – Les échanges entre commissions permanentes sont très importants, car nous abordons les sujets sous des angles différents et complémentaires. Nous vous remercions donc de nous avoir invités à participer à cette réunion.

Je rappelle d’abord que lors de l’examen de la LPR, nous défendions l’idée qu’il fallait prendre en compte l’inflation. Le Gouvernement nous répondait alors qu’elle était négligeable. Elle dépasse 6 % cette année et les choses paraissent ne pas devoir s’améliorer. La trajectoire de la LPR, dans ces conditions, représente surtout une stabilité des moyens de la recherche.

Ensuite, il est difficile de s’y retrouver dans le jeu de bonneteau entre les différents supports budgétaires. Voyez les crédits pour la recherche duale, ils ont été transférés il y a deux ans dans le plan de relance, nous les retrouvons cette année à 150 millions d’euros, c’est moins qu’il y a deux ans : le « Plan de relance » n’a rien apporté, alors que la recherche duale est essentielle pour faire la passerelle entre le militaire et le civil.

La recherche spatiale est essentielle, j’étais à l’Agence spatiale européenne la semaine dernière, et je peux vous dire que ses programmes sont déterminants pour l’avenir de l’Europe : on ne peut laisser l’espace aux seuls Chinois et Américains. Notre autonomie stratégique et industrielle en dépend – dans la façon d’observer la terre, de gérer les données, de rechercher d’autres espaces. Nous avons encore beaucoup à apprendre et nous ne devons pas être à la remorque de nos principaux concurrents, mais moteurs dans la recherche spatiale.

Nous avons publié un rapport de contrôle sur les instituts hospitalo-universitaires (IHU) qui sont de très bons outils pour la recherche sanitaire. Je vous invite à les suivre, en particulier les nouveaux appels à projets qui y sont menés.

Nous avions dit que l’ANR prendrait son envol à partir d’1 milliard d’euros de crédits de recherche et 25 % de taux de sélection ! Nous y sommes presque : l’agence est devenue un acteur essentiel du secteur.

Nos organismes de recherche ont aussi des difficultés à aller chercher des crédits européens, le CNRS vient d’installer une task force dédiée, c’est une bonne chose pour la recherche française.

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