Et puis, au fond, ce qui choque aujourd’hui, c’est qu’il ne soit pas tenu compte de la situation réelle de nos finances publiques pour poursuivre dans votre ligne idéologique de baisse des impôts, alors que notre déficit se creuse à plus de 150 milliards d’euros cette année. Dernière part de taxe d’habitation pour les 20 % les plus aisés, suppression de la redevance télé, suppression de la CVAE : les recettes de l’État diminueront de 2, 7 % en volume l’an prochain, et le mouvement devrait se poursuivre en 2024.
Au moment où, à court terme, vous devez faire face aux conséquences de la crise énergétique et – vous l’avez évoqué – alimentaire pour les familles les plus en difficulté, où vous devez soutenir des entreprises électro-intensives qui sont en grande difficulté, à l’instar de nombreuses entreprises ou collectivités locales, vous poursuivez la même ligne politique qu’en 2017, comme si de rien n’était !
Et si encore vous aviez la reconnaissance du Medef… §Vous savez, ceux qui, après l’annonce de la répartition de la baisse de la CVAE sur deux ans, ont déclaré : « Vu ce qui est abondamment distribué par ailleurs, nous ne comprenons pas que la CVAE soit une variable d’ajustement budgétaire au moment où les entreprises souffrent. » Les mêmes ont relevé votre « manque d’ambition en matière de baisse des dépenses publiques »…
Le Medef a déjà oublié les PGE, le chômage partiel, qui a permis aux entreprises de conserver leurs compétences, les plans de soutien à l’industrie ; cela va vite ! §Ce sera d’ailleurs sans doute plus en 2022. Je n’oublie pas les rachats d’actions, totalement insupportables, qui consistent à relever l’action des actionnaires qui n’en auraient pas assez, pour 23 milliards d’euros.
Sur tout cela, l’État a prélevé, hors prélèvements sociaux, un peu plus d’un milliard d’euros. Ne croyez-vous pas que le temps n’est plus aux cadeaux fiscaux, …