Je me méfie toujours des débuts d’examen de la loi de finances. J’ai en tête que, voilà deux ans, assez rapidement, notre assemblée avait, nuitamment, dans un moment un peu euphorique, considéré que tout allait bien et que l’on pouvait se faire plaisir en votant un amendement que son auteur avait présenté sous un jour sympathique.
Or, et puisque nous en sommes précisément au début de l’examen de ce PLF, nous devons être attentifs et sérieux, dans le respect, évidemment, des convictions de chacun, aux propositions de réformes qui nous sont soumises. L’amendement du président Requier, par exemple, comporte de nombreux « effets de bord », comme le ministre l’a rappelé. Il se pourrait même fort bien que cet amendement ait un effet inverse à celui que vous visez, mon cher collègue, d’autant, comme vous l’indiquez vous-même, que moins d’un Français sur deux acquitte l’impôt sur le revenu. Encore une fois, il faut être très attentif aux choix que nous pouvons faire.
Je le répète, l’avis est défavorable sur ces amendements.