Avec cet amendement, nous prolongeons le débat engagé sur le précédent article.
Chaque année, on nous explique que les foyers les plus aisés sont accablés d’impôts et que cette situation est insupportable. M. Le Maire le rappelait hier lors de la discussion générale, en relevant que 20 % des ménages payent 70 % de l’impôt sur le revenu. Mais, voyez-vous, 11, 8 % des ménages gagnent plus de 40 % des revenus des contribuables imposables à l’impôt sur le revenu, soit 429 milliards d’euros pour l’année 2019. Si nous retirions un peu plus d’argent aux intéressés, ils n’auraient de difficulté ni à se nourrir ni à se chauffer…
Comme les finances publiques, la société a besoin de gestes, même limités dans leur portée, pour retrouver une certaine sérénité ; il s’agit ni plus ni moins que de garantir la justice fiscale.
Monsieur le rapporteur général, sur ce sujet, je ne suis pas de votre avis. Vous dites que les Français n’aiment pas l’impôt : ils aiment l’impôt quand ils le comprennent, quand il est progressif, quand il est juste et quand personne n’y échappe. Lorsque les impôts financent des services publics de qualité sur l’ensemble du territoire, ils sont appréciés de nos concitoyens, car ces derniers en voient le juste retour.