Cet amendement, dans le même esprit que l’amendement précédent, mais avec un objet différent, vise à renforcer l’efficacité de la réduction d’impôt à destination des foyers d’enfants étudiant dans le supérieur.
Il s’agit plus particulièrement de la limiter aux cas où les étudiants partent faire leurs études hors de leur département d’origine, afin d’encourager la mobilité et de lutter contre les phénomènes de « ségrégation universitaire » observés par les sociologues – nous en avons parlé lors du débat sur les déserts médicaux. L’objet de l’amendement soulève une question sur laquelle il serait intéressant de travailler.
Une étude publiée en 2019 par la fondation Jean Jaurès montre que 48 % des jeunes estiment que leurs parents ne peuvent pas financer un logement pour suivre des études loin de chez eux. Cette tendance est plus forte chez les jeunes ruraux : pour 56 % d’entre eux, la question financière, liée justement à cette « délocalisation », est un obstacle les empêchant de s’éloigner du domicile familial et de suivre leurs études. On le sait moins, mais c’est encore plus flagrant chez les jeunes de banlieue – 40 % d’entre eux seraient concernés !
Faute de supprimer cette réduction d’impôt, il est proposé de l’améliorer en la réservant aux familles qui ont la charge financière de l’éloignement géographique de leur enfant, afin de renforcer l’égalité des chances entre les étudiants, et lutter contre ces barrières de mobilité géographique.