Je souscris à la plupart des propos que vous venez de tenir, ma chère collègue.
Toutefois, je me souviens, par exemple, que l’engouement populaire pour essayer de reconstruire Notre-Dame de Paris à la suite de l’incendie a débouché sur une forme d’inflation et sur un taux de déduction de 75 %, qui, s’il a pu faire débat, a tout de même recueilli une certaine unanimité.
La même chose risque de se produire au cours des prochaines semaines, au profit, notamment, de la Banque alimentaire ou des Restos du cœur.
Quand ceux-ci ont vu le jour – c’était en 1985 –, quand on a, ensuite, créé le RMI, on pensait que cela ne durerait pas longtemps, que l’on ferait refluer la pauvreté en s’engageant dans le combat contre celle-ci. Force est de constater que ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé !
Malheureusement, alors que l’État investit pourtant beaucoup d’argent, de diverses manières, alors que les collectivités locales, notamment les communes, mettent souvent les moyens, on constate un accroissement des besoins, qui nous met aujourd’hui en porte-à-faux face à l’opinion.
Or il est bien difficile de revenir sur les soutiens qui ont été mis en place et qui font appel à la générosité, des particuliers comme de grands opérateurs. Je pense aux grandes surfaces, au commerce alimentaire ; mais aussi au secteur associatif, à l’économie circulaire, à l’économie sociale et solidaire, qui œuvre aux côtés d’associations telles que les Restos du cœur ou la Banque alimentaire – on pourrait en citer d’autres.
En conséquence, je sollicite le retrait de l’amendement.
Je crois que nous devons aussi, monsieur le ministre, accepter de travailler pour essayer de trouver des solutions nouvelles qui allègent le coût de ces mesures pour nos finances publiques.