Encore une fois, des suspicions…
Je remercie M. le rapporteur général pour sa bonne mémoire : à la même place, voilà un an, votre prédécesseur, monsieur le ministre, avait promis d’étudier cette question en vue de l’exercice suivant, autrement dit pour cette année… Voilà pour quelle raison j’ai de nouveau déposé cet amendement.
Pourquoi demander un aménagement du dispositif ? Parce que certains équipements font défaut aux universités de nos territoires. Je reprends l’exemple de Kadalys : les bananes ne poussent pas dans l’Hexagone, c’est entendu ; quant à la manipulation des bananes, qui viennent de Guadeloupe et de Martinique, elle commence à la Martinique. Mais la suite du traitement, c’est-à-dire l’extraction des principes actifs huileux, n’est possible que dans deux universités, à Avignon et à Montpellier. Les produits ainsi fabriqués font de Kadalys un fleuron français !
Nul effet d’aubaine, donc, dans cette recherche de complémentarités et de synergies ! Simplement, le processus dont il est question ne peut être réalisé jusqu’au bout sur notre territoire, car nous ne disposons pas de tous les équipements nécessaires. Ces informations sont vérifiables : vérifiez, monsieur le ministre, avec les universités que j’ai citées et avec Kadalys, avant de nous servir de tels arguments et de nourrir des suspicions inutiles ! Il s’agit de développement et d’innovation ! Un événement sur l’innovation en outre-mer a été organisé voilà quelques jours ; j’y étais. Que constate-t-on ? Que ce sont des étrangers qui récupèrent la mise, parce que la France n’est jamais là au bon moment…
J’aurais vraiment souhaité, ce soir, obtenir une autre réponse que celle que vous m’avez donnée, monsieur le ministre.