Intervention de Gabriel Attal

Réunion du 18 novembre 2022 à 21h45
Loi de finances pour 2023 — Après l'article 3 nonies

Gabriel Attal :

Sur le fond, j’émets un avis identique à celui du rapporteur général.

Néanmoins, j’accueille favorablement votre proposition, madame Conconne. C’est vrai, nous gagnerions collectivement à mieux préparer l’examen de ces PLF. À l’Assemblée nationale, nous sommes en train de réinventer les choses : auparavant, je l’avoue et je l’assume, nous travaillions assez peu avec les oppositions ; dès lors que nous ne disposons plus d’une majorité absolue, nous y sommes désormais quelque peu contraints. Ici, la question ne s’est jamais posée puisque nous n’avons jamais disposé d’une quelconque majorité – pour autant, notre groupe se bat valeureusement.

Ce travail en amont est d’intérêt général. On l’a bien vu, sur le fond, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale : grâce au travail que j’ai mené plusieurs semaines auparavant avec les oppositions, au cours duquel nous avons examiné proposition par proposition, nous avons pu retenir certains des amendements qu’elles avaient proposés, ce qui nous a permis de faire voter ce texte sans avoir à recourir à l’article 49.3, ce qui est tout de même toujours préférable.

Ici, au Sénat, nous devons pouvoir mener un travail similaire, thématique par thématique. Faute de quoi, et vous avez raison de le dire, cela donne le sentiment que le Gouvernement dit toujours non, en opposant toujours les mêmes arguments, y compris quand le portefeuille ministériel change de titulaire, et que, au final, les sénateurs, représentants élus, n’obtiennent rien – ou si peu – au terme de la navette.

Par conséquent, nous devons mieux préparer ces exercices et je m’engage à vous rencontrer assez vite pour travailler sur ces questions, madame la sénatrice.

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