Oui, monsieur le président.
On parle beaucoup des retraites, mais peu de dépendance. Or, croyez-moi, la situation est plus qu’urgente : on commence à constater de grandes fragilités.
J’ai sous les yeux un courrier que m’a adressé le président d’une structure associative de services d’aide à domicile : il devra faire avec moins de 1 million d’euros, alors que ses salariés sont au nombre de 400.
Le drame de Camaïeu, que nous avons vécu dans le Nord, ne concernait pas plus de salariés. Il a pourtant été considérablement relayé par les médias.
Dans le Dunkerquois, une petite structure associative de 600 salariés se trouve dans la même situation de fragilité. Si l’on ne fait pas attention, ce sont des milliers de personnes âgées qui, demain, n’auront plus d’accompagnement !
Monsieur le ministre, vous nous communiquez des chiffres, qui, évidemment, marquent un effort, mais, aujourd’hui, nous avons besoin d’aller beaucoup plus loin, d’autant que, chaque fois que la CNSA contribue à des politiques d’aide aux personnes âgées, on demande aux départements de fournir 50 % de l’effort. Malheureusement, on ne permet pas aujourd’hui aux départements d’être valorisés à hauteur des évolutions de l’inflation ou des progressions de dépenses qui leur sont demandées.
Monsieur le ministre, il me semble que nous avons aujourd’hui une opportunité de flécher une recette à la hauteur des besoins pour accompagner ce secteur.
Croyez-moi, monsieur le ministre, nous allons sans tarder connaître des drames importants. Le sujet est bien plus urgent encore que celui des retraites, qui préoccupe chacun de nos concitoyens. La question de la dépendance de nos aînés est au cœur de chaque famille ! La situation, j’y insiste, est très inquiétante.