Pour ma part, je salue ces amendements identiques. J’ai moi-même déposé une proposition analogue, qui a été étrangement placée après l’article 8… Nous aurons donc l’occasion d’y revenir.
Monsieur le ministre, vous parlez d’or : vous nous dites qu’il y a un problème d’offre. Mais qu’attendez-vous pour le traiter ?
Le transport aérien doit faire sa transition écologique. Nous en sommes tous d’accord. Or il est établi qu’avec les SAF, les carburants synthétiques durables, et les moteurs de dernière génération, quelque 80 % des émissions sont supprimées. C’est un fait qui n’est pas discutable.
Reste donc à disposer d’une filière. Un appel à manifestation d’intérêt a été diffusé il y a quelques mois ; TotalEnergies a fait quelques déclarations ; on nous montre une station, au Bourget, en nous indiquant que l’on peut y trouver des SAF, mais, renseignements pris, il n’y en a pas beaucoup…
La véritable question est la suivante : comment construire une filière, de telle sorte que l’aéronautique passe aux carburants durables ?
Par ailleurs, une augmentation de la taxe incitative relative à l’incorporation d’énergie renouvelable dans les transports (Tiruert) est prévue pour 2023. Je ne conteste pas cette augmentation, mais elle pénalisera les compagnies aériennes pour l’utilisation de kérosène, alors même que la filière des carburants durables d’aviation n’existe pas.
Ces amendements identiques tendent à promouvoir une logique plus positive d’incitation à l’utilisation de carburants verts ; c’est du moins ce que j’en ai compris. J’estime qu’une telle démarche se tient.