M. le ministre a fait ce constat avec nous : des centres de recherche s’implantent et se développent sur notre territoire, pour des questions d’attractivité et grâce au CIR.
Pour autant, nous ne cherchons pas à nous spécialiser dans les centres de recherche. Nous voulons qu’il y ait de la recherche et de l’innovation pour que cela crée de la compétitivité, pour que l’on conquière des marchés, pour que l’on ait une industrie exportatrice, pour que notre balance extérieure s’améliore et pour que la situation dans nos territoires soit meilleure, avec plus d’industrie et plus d’emplois.
Par conséquent, il serait bon de recentrer notre réflexion et notre politique sur ces thématiques. Si cette spécialisation n’existe que grâce au CIR, c’est un problème. S’il s’agit de développer la recherche pour ensuite favoriser l’emploi, l’innovation, le commerce extérieur, etc., oui ! Attention à ne pas se spécialiser, parce que l’on a créé un système.
À l’inverse, il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain. Notre pays compte encore quelques grands pans de l’industrie – l’automobile, l’aéronautique –, qui sont implantés en France, mais qui, si l’on continue à leur taper dessus, auront envie de partir ailleurs. Je pense notamment à l’aéronautique, dont la production peut s’organiser n’importe où dans le monde – les avions, cela voyage ! Si on ne les aime pas, ils iront ailleurs, notamment si la jeunesse a le sentiment qu’elle est montrée du doigt.
Il faut donc aussi conserver un élément d’attractivité pour la recherche de ces industries-là. Je tenais à souligner ce point dans le débat.