Sur les rémunérations, on peut faire appel à l’histoire, mais aussi regarder l’avenir, faire de la philosophie et essayer d’avoir des principes.
Nous voulons des entreprises qui fonctionnent bien, des femmes et des hommes qui prennent la tête de ces sociétés et qui les développent. Nous sommes dans une économie très ouverte, ce qui ouvre, pour attirer les meilleurs talents, une course à la rémunération, dans les entreprises comme dans le monde du sport ; c’est ainsi. Résultat, les écarts de rémunération s’accroissent fortement.
Faire voter, en France, un resserrement très important de ces écarts, contrairement à ce que font d’autres pays plus libéraux, en refusant une forme d’ouverture de l’économie sur le monde, est-ce la seule solution ?
Si nous aspirons à plus de justice et d’équité, à un meilleur partage de la valeur, nous voyons bien que les choses sont complexes. Pour les grands chefs d’entreprise, comme dans d’autres domaines, la concurrence fait rage, malheureusement, ou heureusement – pour ma part, j’essaie de faire en sorte que, dans cet hémicycle, la pensée soit multiple. Un tel encadrement serait drastique.