L’amendement que je défends, au nom du groupe CRCE, s’inscrit à la suite de ceux qui ont été présentés pour taxer les superprofits, puisqu’il a pour objet de taxer le bénéfice net des entreprises. Là aussi, le débat peut être assez fourni.
Un certain nombre d’entreprises ont eu un bénéfice net, en raison de la diminution de leurs charges financières. En effet, le Gouvernement, depuis le premier quinquennat, a beaucoup réduit les charges financières d’un nombre significatif d’entreprises, notamment les grands groupes.
Monsieur le ministre, votre collègue Le Maire a d’abord demandé aux entreprises bénéficiaires d’argent public de verser des dividendes, mais ces dernières ne l’ont pas écouté.
Votre collègue Le Maire a ensuite demandé aux entreprises d’accroître le partage de la valeur en augmentant les rémunérations et – plus timidement – les salaires, ce qui n’a pas non plus été suivi d’effet.
Enfin, dernier sujet sur lequel il a fallu qu’il se résigne, le ministre Le Maire avait suggéré que les travailleurs devaient pouvoir bénéficier des dividendes que se versaient les actionnaires, conformément à la fameuse « théorie du ruissellement » : quand les uns gagnent des milliards d’euros de dividendes, les autres reçoivent ensuite quelques centaines d’euros. C’est une vision, à notre avis éculée. Or voilà qu’il déclare à présent dans la presse : « Le dividende salarié, c’est le profit pour tous et pas pour quelques-uns. » À quel niveau de débat tombons-nous ?
Il est tout de même légitime de parler de l’impôt au Parlement !